jeudi 23 avril 2009

Une seule journée pour la terre?



Hier, la journée était consacrée à la terre. Y avez-vous pensé? On en a abondamment parlé dans les journaux, à la télé, sur le net même. Si vous êtes allés à l’épicerie, il y a de fortes chances que des groupes vous attendaient à la porte, applaudissant le geste d’avoir pensé à apporter vos sacs réutilisables. Même chose en sortant, alors qu’un jeune aux yeux attendrissants vous remerciait poliment au nom de la terre. Je n’ai rien contre tous ces efforts, si cela a pour conséquence d’instaurer une bonne habitude. C’est un début me direz-vous? J’en conviens et j’espère qu’il y aura des effets, une suite qui donnera des résultats, surtout qui inculquera une conscience à la majorité d’entre nous. J’avais observé que cette habitude d’emporter des sacs réutilisables était de plus en plus courante. Mais il y a encore tellement de mauvaises habitudes qui attendent qu’on s’y attaque. Dans notre société le gaspillage est courant, la surconsommation est à la mode et le prêt à porter et à consommer devient le prêt à jeter. La vie s’accélère à la vitesse de l’éclair. Tout devient démodé avant même que les garanties ne soient échues. Comment lutter contre le progrès?

J’ai bien peur que pour sauver la terre, il faudra faire bien plus que de se servir de sacs réutilisables. Il faudra qu’on puisse n’avoir accès qu’à des voitures moins polluantes. Il faudra que les détergents vendus soient tous écologiques. Il faudra que les plus grands pollueurs que sont les usines aient une conscience environnementale. Certains qui ont une visibilité, nous suggèrent de faire des efforts, comme de rapporter les vieux téléphones cellulaires à certains points de recyclage, d’autres nous invitent à planter, à marcher, à réutiliser. Quelques-uns parlent de l’importance d’économiser l’eau. Il y a beaucoup de choses qu’on devrait éviter de se débarrasser aux ordures, telles que la peinture, les lumières, les batteries qui doivent être apportées lors de collecte dans les municipalités. Mais cela demande des efforts. Nous pourrions encore aller tellement plus loin pour réutiliser. Saviez-vous que vous pouvez aller porter vos vieilles montures de lunette dans les bureaux d’optométristes qui les envoient dans les pays sous-développés? Même chose pour les vieilles bicyclettes! Les municipalités organisent des journées consacrées aux ventes de garage. Il faut voir la popularité de ces journées et voir les chasseurs d’aubaines pour comprendre qu’il y a de l’espoir et que l’avenir est à la réutilisation.

Changer nos mauvaises habitudes demande de la volonté. Allez en parler à un obèse qui veut maigrir, ou un alcoolique qui veut arrêter de boire, ou même un fumeur qui veut arrêter de fumer. On dirait que la plus grande maladie du vingt-et-unième siècle est justement le siècle des habitudes à changer, car il semblerait que les mauvaises habitudes d’autrefois nous rattrapent maintenant. A-t-on assez de volonté pour changer le cours des choses? Aurons-nous la motivation nécessaire pour changer nos mauvaises habitudes? Car c’est lorsque qu’une habitude devient mauvaise qu’il faut y voir. Si on évite de regarder les choses en face, on payera un jour. Ça finit toujours par nous rattraper! Doit-on attendre ce jour car il y a de fortes chances que ce ne soit pas nous qui allons le payer plus cher, mais plutôt nos enfants et nos petits-enfants. Si pour nous la motivation n’est pas assez grande, peut-être qu’en regardant nos enfants ce devrait être suffisant pour y penser. Car il est prouvé que les enfants apprennent par l’exemple. C’est maintenant qu’il faut éviter qu’ils développent de mauvaises habitudes. Il faudrait presqu’un miracle et surtout des milliers d’enfants de plus…car comme le chante si bien Luce Dufault « Il faudrait donner le pouvoir aux enfants ». On a beau dire que c’est l’argent qui mène le monde et que c’est la cause première de la lenteur des changements. Je refuse d’y croire car il me semble que nous sommes assez évolués et intelligents pour comprendre que le coût de ces mauvaises habitudes va nous rattraper. Ce jour n’est pas aussi loin qu’on pourrait le penser.

Pensons-y maintenant pour éviter de payer plus tard!


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