mardi 26 janvier 2010

L’importance de célébrer la vie


C’est samedi dernier que nous avons célébré le dix-septième anniversaire de naissance de Cheetah. Banal penseraient certains? « Et puis ?» diraient d’autres. C’est que les anniversaires pour moi sont loin d’être des événements ordinaires. Ne sommes-nous pas tous sur la terre pour une raison? Notre présence n’est-elle pas un joyau pour la planète? Je le crois sincèrement. L’occasion était importante pour nous démontrer l’intérêt que notre présence revêt aux yeux des autres.

Si vous me demandiez ce dont je suis la plus fière d’avoir accompli dans ma vie, je vous répondrais que d’avoir mis au monde deux enfants en a été le tournant. Ne vous méprenez pas dans ce discours à l’eau de rose. Ce n’est pas que ma vie soit une multitude de gestes qui ont changé le monde. Je considère cependant mon que mon plus grand talent est de créer des chaines de mots pour en faire des textes. C’est un moyen de communication, grâce à internet, que je tente de favoriser avec ceux et celles qui en ont besoin. Je n’ai pas la prétention de croire qu’ils puissent changer le monde. Même que pour être honnête, l’écriture fait plus de bien à celui ou celle qui la produisent qu’à leurs lecteurs. Le fait d’être lue est comme un crémage sur un gâteau déjà excellent.

Vendredi dernier dans le cadre d’une entrevue accordée à Michel Jasmin pour sa 1000e émission, Céline Dion a parlé de la maternité comme si c’était la chose la plus importante de sa vie. Elle qui pourtant a chanté dans tous les coins du globe et a probablement touché plus de monde avec les paroles de ses chansons, sa voix puissante et sa musique que la Bible elle-même. Qu’on parle de tous les efforts qu’elle a mis à être la chanteuse qu’elle est devenue, elle détourne la conversation sur ce qu’elle considère comme plus important, sa famille. Je suis à peu près certaine qu’un bon nombre d’auditeurs ont pensé que la banalité de ses propos n’était pas conforme au personnage. Justement, et si ce n’était qu’un personnage qui monte sur scène?

Donc, samedi, c’est plus de seize amis et amies de Cheetah, provenant du programme d’études internationales qui ont défilé dans la maison pour soit partager le repas, s’amuser avec nous lors des jeux qui avaient été organisés en fonction de leur intérêt du moment, leur voyage prochain à New York, ou même nous accompagner lors de la soirée de « Moonling » au salon de quilles. Cheetah a été amplement gâté. Des cadeaux qu’il avait déjà reçus, son billet pour le match du centenaire de la part de son parrain et sa marraine, il a reçu un album souvenir. De l’argent qu’il avait demandé pour rembourser son voyage à New York au printemps prochain, nous lui avons offert le versement final. D’autres membres de la famille ont comblé en dollars américains pour ses dépenses. D’un chandail de hockey rouge du CH qu’il avait secrètement souhaité faire l’acquisition dans le futur rapproché, ses amis se sont mis ensemble pour le lui offrir sans avoir le moindre doute de la profondeur de son désir. Un enfant gâté penserez-vous? Moi je vous répondrai que c’est plutôt un enfant comblé qui est sensible aux attentions qui lui sont offertes et qui s’en rend amplement digne.

Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est que pendant le temps d’une soirée, des générations se sont côtoyées. Grands-parents, parents, adolescents ont passé une excellente soirée à discuter, à jouer de la musique, à s’amuser, à manger et à rire. J’ai observé une belle bande d’adolescents équilibrés, avec des idées justes, des rêves impressionnants, une culture saisissante et surtout un respect notable. Comme quoi nos jeunes ne demandent qu’à être présents, écoutés, valorisés, bref, simplement acceptés et aimés. De les voir impressionnés des efforts mis au déroulement de cette fête, aux accommodements pour chacun et aux attentions prodiguées, m’a fait réaliser leur sensibilité à l’attention.

Au tour de Cornélius de se voir démontrer toute son importance à nos yeux. Rendez-vous au printemps prochain!

lundi 25 janvier 2010

Il n'y a pas d'âge pour s'amuser!

C'est dans la salle d'attente de la clinique Mayo qu'un vieux couple, obligé d'y séjourner pendant plusieurs jours, s'amusait à jouer du piano entre leurs examens. Ils sont mariés depuis 62 ans et monsieur en a eu 90 ans cette année. Leur passe-temps est de jouer du piano dans des foyers pour «personnes âgés» pour leur apporter de la joie qu'a avoué la dame avec un peu de malice dans les yeux . Comme quoi qu'il n'y a pas d'âge pour s'amuser. Je le partage avec vous puisque cette vidéo a ensoleillé ma journée que la température avait rendu tristounette.

vendredi 22 janvier 2010

Je ne trouve pas de mot pour produire un titre

Je ne sais pas pour vous, mais lorsqu’il arrive des catastrophes impliquant des êtres humains je ressens une profonde peine à l’intérieur. Cela se compare à la sensation de la fois des tours du World Trade Center à New York que j’ai vu tomber en direct. C’était le début de la fin de l’innocence. Un appel de Tarzan le matin du 11 septembre, une date inoubliable, pour m’avertir d’ouvrir la télé, qu’il semblait se passer quelque chose à New York, m’avait fait sortir des mes habitudes de ne jamais ouvrir la télé dans la journée. Ce sont des visions apocalyptiques présentées devant mes yeux. «Un avion, m’avait -il dit, a percuté un édifice de New York», sans me donner plus de détail. C’est une première tour que j’ai vu tomber. Des images qui resteront gravées à jamais dans ma mémoire, qui ont planté un poignard et marqué au fer rouge à mon cœur de mère. C’était irréel. J’ai été prise d’un sentiment de culpabilité. Qu’avais-je fait? C’était bien égoïste de ma part de donner naissance à deux enfants dans un monde où la vie humaine ne veut plus rien dire. Mes enfants étaient bien innocemment à l’école et moi j’étais assise devant la télé, à même le sol à pleurer devant la fragilité de la vie. La souffrance était tellement grande et il m’était impossible de croire à cette réalité due à la bêtise humaine. Est-ce qu’une guerre de pouvoir valait des vies humaines? L’éducation de mon enfance revenait à ma mémoire. «Celui qui cède est toujours le plus intelligent» ai-je souvent entendu. Des citations comme celle-là, il faut en prendre et en laisser. Mais c’est une autre histoire.

On en a vu d’autres catastrophes depuis. On dirait même qu’elles se succèdent. Mais je ne m’habituerai jamais à voir souffrir les humains. Si je vous parle de souffrance, c’est qu’il m’a été impossible d’expliquer à qui que ce soit la profondeur de ma peine. Les images d’Haïti nous proviennent presque en direct depuis une semaine déjà. Ces gens-là sont dans la grosse misère. Nous sommes ici et la vie continue son parcours. Mais dans les conversations, n’avez-vous pas, comme moi, rencontré quelqu’un qui vous a dit qu’ici nous ne devions pas nous plaindre? Moi oui, suite à une banale critique contre dame nature à cause du redoux des derniers temps qui a détruit les belles patinoires extérieures que Cheetah et Cornélius fréquentent. Nos hivers ne sont plus ce qu’ils étaient et je me désole de voir qu’il est impossible de vivre un hiver, tels les hivers de notre enfance. Assez anodin, me direz-vous? Là où je veux en venir, c’est que ces propos m’ont directement fait penser à ma jeunesse où nous entendions à toutes les sauces l’expression « finis ton assiette, il y a des petits Biafra qui n’ont rien à manger et qui aimeraient sans doute la finir ton assiette!». Que de culpabilité à porter pour un enfant! Le problème, c’est que ces propos ne m’auront appris qu’à oublier d’écouter ma faim et à manger les portions servies et évaluées par quelqu’un d’autre, mais au fond n’auront jamais changé quoi que ce soit. Que faire d’autre que d’enseigner aux enfants à prendre conscience de l’importance d’éviter le gaspillage et d’utiliser seulement ce qui leur est nécessaire. Mon travail est celui de mère avec tout ce que ça implique et avec aussi ses limites.
Alors, comment expliquer que les images que je vois me rendent triste? Je me sens bien impuissante avec mon petit don à la Croix Rouge. Je n’ai pas d’explication, ni théorique, ni pratique, ni théologique à ce qui se passe dans le monde. Mais je ressens l’énergie de toutes ces âmes qui ont quitté abruptement cette dimension. Je suis de tout cœur avec ceux qui restent et qui ont tout perdu et je refuse d’émettre le moindre jugement sur la situation. On entend des critiques de toutes parts, on voit des miracles et on y voit la misère et des comportements presque inhumains, quasi bestiaux. Même là, je refuse de juger, car je sais que je saurais me transformer en lionne à l’idée de regarder mes enfants manquer d’eau et de nourriture au point d’en mourir. Alors, la seule chose que je puisse faire est de prier et de garder la foi en quelque chose de plus grand que nous. Je sais, cela a l’air insignifiant de dire ça comme ça.

Samedi dernier, nous avons honoré les billets pour le match du Canadien que nous avions gagnés dans un tirage. Je trouvais irréel d’être dans une ambiance de fête, alors qu’ailleurs dans le monde, il y en a qui vont mourir par manque d’eau et de victuailles. Même que pendant que nous serons concentrés sur Haïti, d’autres humains innocents meurent chaque jour au Darfour, en Afghanistan et ailleurs. Une loterie à deux dollars dont les profits allaient à la Croix Rouge n’a pas suffi à m’apaiser. Mais la vie continue et je la sens encore plus précieuse que la semaine dernière. Du moins, la conscience un peu plus ouverte pour en jouir, car elle passe tout de même rapidement et ne tient qu’à un fil. Je suis consciente de la chance qu’on a. Je félicite ceux et celles qui auront la possibilité, mais surtout le courage d’aller aider à nourrir, soigner et rebâtir sur le terrain. Dans la souffrance, il n’y a plus de couleurs et de frontières qui tiennent, il n’y a que de la compassion.

Je n’ai pas trouvé de titre à ce billet. Vous n’aurez pas d’images non plus. Que mes mots de compassion et mon amour à mes frères et sœurs humains.
Et le lien pour faire un don à la Croix Rouge.

https://secure.e2rm.com/registrant/donate.aspx?EventID=43167&LangPref=fr-CA

samedi 9 janvier 2010

Serions-nous en train de sous-estimer l’importance de la musique dans les écoles?

J’ai appris par hasard, quelque peu avant le temps des Fêtes, qu’un merveilleux programme de musique établi dans Lanaudière spécialement pour les jeunes décrocheurs allait probablement être aboli. En effet, ce programme offert par le centre La Croisée et qui depuis environ dix années a fait ses preuves auprès des jeunes décrocheurs est sur le bord de disparaître pour des raisons obscures. Bien sûr, le local était en location et il semblerait que le propriétaire désire reprendre possession du terrain. Ce qui est dans tous ses droits. Ce qui me dérange le plus c’est que la faute semble être mise sur le dos du propriétaire, alors que la commission scolaire Des Affluents était tout à fait au courant que le bail prendrait bientôt fin. Qu’on me dise que c’est impossible de relocaliser ce programme et je vous enverrai les pompiers pour vous arroser!!! Le local est situé à deux pas de l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur, du complexe de la piscine municipale et des locaux de la commission scolaire. D’autres options seraient facilement envisageables.

La vérité c’est que là où l’ancienne équipe de gestion de la commission scolaire valorisait, en tout point, les programmes de musique, la nouvelle administration semble mettre tout en œuvre pour que soit abolie le programme de musique dans les écoles. Est-ce une question de coût? De bilan? Car il ne faut pas se le cacher, ce sont des programmes assez coûteux. Mais devrions-nous cesser d’établir des coûts lorsqu’il est impossible de calculer le retour? Bien sûr, ce programme aboli, le bilan sera des plus valorisants pour l’administration actuelle qui s’en vantera à coup sûr! Personne ne fera allusion à la perte de ce programme puisque les premiers à payer n’ont pas droit de parole.

Si je vous en parle, c’est que la musique est un programme qui me tient à cœur étant donné que Cheetah y évolue depuis la première année de son secondaire et projette d’en faire une carrière. J’ai observé, que tout au long de ses années de secondaire, il y trouvait une immense valorisation. Étant donné qu’il quittera l’école cette année, je pourrais, tout bonnement, passer outre le chiâlage et me concentrer sur autre chose. Mais je trouve la situation d’une tristesse extrême et je suis incapable de ne pas penser à tous les autres enfants qui sont le futur de notre société. À l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur de Repentigny, qui fait partie elle aussi de la commission scolaire des Affluents, le programme de musique est renommé et les professeurs très dévoués. Bon nombre d’élèves qui y ont évolué ont terminé des études en musique. Mais je remarque que cette année, tout semble ne pas tourner rondement. Les professeurs, lorsque questionnés, sont frileux de réponses. Mais en tant que parent d’un élève de secondaire V, vous poseriez-vous des questions si vous appreniez que cette année, l’option complémentaire en musique inclut les secondaires III, IV et V dans la même classe? Serait-ce une nouvelle manière de faire de la réforme? En fait, à mes questions j’ai obtenu comme réponse, avec un léger malaise et un discours de justification, que ce fût rendu nécessaire vu le peu d’élèves de secondaire III inscrits en option musique. Bien sûr que cela peut causer des préjudices aux élèves de secondaires V qui auraient probablement évolué plus rapidement. Mais le professeur aura trouvé cette solution créative pour ne pas pénaliser les élèves du troisième secondaire. Aurions-nous affaire à un professeur qui se cramponne pour sauver les meubles? Pardon, plutôt nos enfants? C’est mon opinion et j’extrapole peut-être un peu. Mais avant qu’ils n’aient envie de lâcher prise par découragement, faudrait peut-être commencer à écouter ceux qui sont au front! La vérité c’est qu’un nouveau programme a vu le jour en art et multimédia et qu’il est évident que la technologie attire plus les élèves. Le choix est démocratique, j’en conviens. Mais n’est-il pas évident que la musique ne devrait tout de même pas disparaître des écoles? Que le choix soit plus grand et je serai la première à applaudir. Bon nombre d’élèves s’accrochent à ce volet et aux activités parascolaires qui s’y rattachent pour passer au travers de cinq longues années ardues. Restera, me dira-t-on, probablement l’option d’un programme d’études-musique. Je répondrai que ce programme est tout à fait approprié pour les surdoués en musique, et non pas pour ceux qui font leur premier pas.

Quoi qu’il en soit, j’ai rouspété dans un autre billet l’année dernière contre une petite fête qui a eu lieu sur le terrain de la commission. Que d’argent gaspillé qui aurait pu être injecté dans la sauvegarde de ce programme. Mon opinion n’aura certainement pas changé. Est-ce que la nouvelle administration de la commission n’aura pas oublié les vraies raisons de leur élection? Ci-après vous trouverez le lien d’un reportage de LCN diffusé le 7 janvier 2010 qui met un visage sur les vraies raisons pour lesquelles ce programme existe. J’aime mieux voir nos jeunes gratter des instruments et faire preuve de créativité dans quelque chose de concret.


lundi 4 janvier 2010

Bonne année grand nez, pareillement grandes dents! 2010...tous mes vœux de santé!

Chaque début d’année, j’offre toujours le même vœu….de la santé! J’ai pour mon dire que lorsqu’on a la santé, on possède tout ce dont on a besoin pour réaliser nos rêves. Si le bonheur n’est pas au rendez-vous, avec la santé et un peu de bonne volonté, on peut faire virer le destin de bord. Bien entendu, il faut avoir la force de ne pas se complaire dans le négatif. Mais n’est-ce pas un choix? Peut-être suis-je un peu rêveuse, mais là d’où je viens, on a essayé de m’enseigner qu’il fallait faire avec ce qu’on avait et s’en contenter. Être née pour un petit pain, ça vous dit quelque chose? Je ne sais pas pourquoi, mais mon intuition et mon cœur ont refusé d’adhérer à cette philosophie. J’ai plutôt choisi de croire que ce qui m’arrivait était dans le but de me faire comprendre des choses afin de grandir et qu’une fois comprises, je n’ai plus à traîner une situation telle un boulet. Je ne crois pas être née pour souffrir. Comme je l’ai entendu de la bouche de notre Jeanine Sutto nationale : « le meilleur pour moi, merci!». Cette philosophie est loin de retenir des pensées d’égoïsme puisque ma souffrance n’apportera aucunement de plaisir à quelqu’un, de même que de recevoir n’enlèvera rien à quiconque non plus. Quoiqu’il y en aura toujours pour se réjouir du malheur d’autrui. Recevoir, c’est en posséder encore plus et le but d’en redonner.

À vous qui m’avez suivie cette année dans la réalisation d’un de mes rêves, celui d’écrire, je vous remercie sincèrement et je vous souhaite…la santé! Au-delà de la santé que je me souhaite, j’espère encore partager mes mots avec vous. Je souhaite même que d’autres lecteurs puissent se joindre à nous et que les questionnements exposés sèment un peu de réactions et d’action.