dimanche 25 octobre 2009

Multitâches…oui ou non? Ralentir pour aller plus loin…


Je suis tombée sur un article de Cyberpresse qui porte comme discours que de faire plusieurs choses à la fois diminue la performance.
http://www.cyberpresse.ca/vivre/societe-et-sexualite/200908/26/01-895861-faire-plusieurs-choses-a-la-fois-rend-moins-performant.php

Êtes-vous d’accord avec moi que cet article soit entièrement vrai? Je crois sincèrement que cette habitude est devenue une maladie. Bien qu’on se fasse prendre souvent à blaguer sur le dos de la gent masculine à propos du fait que nos hommes n’ont pas la capacité de faire deux choses à la fois, je me demande qui a raison au bout du compte?

Pouvez-vous m’expliquer d’où vient cette habitude de faire deux choses à la fois? Que ce soit pour les loisirs, pour le travail, pour soi ou dans n’importe quelle sphère de notre vie, il me semble qu’il soit impossible de bien mener une tâche quand nous ne sommes pas concentrées.

Comme vous, mesdames, j’ai pourtant bien essayé d’augmenter ma productivité. Je suis passée maître (ou maîtresse) dans l’art de faire la vaisselle en écoutant mon téléroman préféré. J’ai appris à payer mes comptes tout en supervisant les devoirs. Je peux même partir une brassée de lavage, en faire sécher une autre, plier et ranger les vêtements juste avant de passer par la salle de bain, accrocher mon courrier en passant, le réviser, me laver les mains et me passer un coup de peigne…tout en pensant à ce que j’allais servir aux enfants pour dîner, ce que je pourrais servir pour le repas du souper sans oublier de faire mentalement la liste de ce que contenait le frigo, pour préparer, encore mentalement, le souper du lendemain! Puis en me rendant à la cuisine, je pouvais prendre les comptes à payer, embarquer rapidement sur Internet, vérifier mes courriels, payer mes comptes, vérifier mon Facebook, répondre aux salutations de MSN et me diriger vers la cuisinière avec le pâté que j’avais attrapé au vol dans le congélateur, sans me souvenir quand ni comment!


Cette attitude m’a déjà coûté un boulot. J’ai travaillé dans un endroit où l’on s’attendait à des résultats surhumains. Sans me poser de questions, j’ai pris pour acquis que si quelqu’un pouvait le faire c’était moi. Grossière erreur! C’est plus tard que je me suis aperçue que plusieurs avant moi avaient tenté de réussir sans succès. Quoique plusieurs après moi ont bien tenté aussi de réussir et aussi sans succès. J’ai compris que la qualité est égale à la concentration.

Cette habitude a bien failli coûter aussi ma santé. Je ne comprenais pas pourquoi mon énergie vitale s’effritait. Je faisais cet exercice pendant quelques jours et puis tout mon corps faisait la grève. Mon cerveau devenait douloureux et des migraines apparaissaient sans crier gare. Un bref avertissement sous forme de tension au cou et vlan…voilà que je me voyais dans l’obligation de diminuer. L’épuisement physique et moral ont finalement eu raison de moi.

C’est en m’observant que j’ai enfin compris que je devais apprendre à me concentrer sur une seule tâche et la terminer avant d’en entreprendre une autre. Le feu n’était pas pris nulle part. La vie de personne n’était rattaché à ma performance. Par contre, ma qualité de vie dépendait de mon habileté à ralentir.

Ne sommes-nous pas les reines de la performance? Pire, on se gonfle d’orgueil lorsqu’on reçoit un compliment. Sachez que je ne veux pas voir sur mon épitaphe les mots suivants : Née pour être bonne! Je préférerais y voir simplement les mots : Née pour être!!!!

Le lièvre n’avait-il pas perdu la course? Bravo à madame la tortue…

samedi 24 octobre 2009

De tout et de rien...


La première neige est tombée hier, un 22 octobre. N’est-ce pas un peu trop tôt? Le gouvernement n’a pas prévu le coup avant le 15 décembre, date à laquelle les pneus d’hiver seront obligatoires. Les boutiques, elles, semblent en retard. Certaines d’entre elles viennent de recevoir leur collection de manteaux d’hiver. Il me semble qu’auparavant nous voyions les habits de neige côtoyer les bikinis! Mais dans les boutiques Dollarama, on a tassé les articles de l’Halloween, pour faire de la place aux décorations de Noël. Suis-je la seule à avoir l’impression que le temps passe à la vitesse de l’éclair?

L’automne est bien amorcé. J’ai reçu le travail de session exigé pour mon cours de rédaction. Beaucoup d’heures de plaisir en perspective. La plupart des élèves, après l’examen en ligne qui a fait un peu trembler la «technonouille» que je suis, étaient sous le choc. Paraît-il qu’ils n’ont jamais vu un travail de session aussi long et difficile. Béatrice et moi étions surprises de voir les réactions. C’est que nous avons toutes les deux complété un certificat en intervention psychosociale et ce travail n’est pas différent de ce que nous avons eu. De plus, certains semblent juger l’enseignement du professeur un peu décousu. C’est vrai que parfois il dérive un peu du sujet. Mais c’est pour la plupart du temps glisser une blague et détendre l’atmosphère. Nous pensons qu’il est très structuré, car il prépare ses diapos de Powerpoint et les dépose sur le portail avant le cours. C’est tout à fait utile, car ça évite d’être obligés de tout réécrire. Nous n’avons qu’à les imprimer et prendre des notes complémentaires. C’est génial et ce n’est pas tous les profs qui se donnent la peine de faire cela. Enfin, la rédaction d’un texte comportant 4500 mots ne m’effraie pas. Ce sera long, c’est certain. Mais qui peut se plaindre aujourd’hui avec l’outil fantastique qu’est l’ordinateur?. On peut construire et reconstruire, sauvegarder et actualiser un texte. Devinez le sujet que j’ai choisi? Bien oui….la réforme scolaire. C’est un sujet qui me tient à cœur et dont il y a une multitude de possibilités pour le couvrir.. Comme le but du cours est d’apprendre à écrire avec un plan, on doit procéder à partir d’un plan. Il ne me reste qu’à réfléchir à la meilleure façon de d’aborder le sujet. Je fais préliminairement un appel à ma créativité.

Sur une tout autre note, et beaucoup plus monotone, l’automne est le moment de faire un peu de ménage et j’ai entrepris le nettoyage des armoires de cuisine. Une tâche ennuyeuse, mais lorsque les armoires sont encombrées d’avoir empilé des cossins et des trucs inutiles, au cas où ils deviendraient utiles, et que ceux-ci dégringolent dans notre figure à chaque fois qu’une porte d’armoire s’ouvre, c’est presque un soulagement de remettre de l’ordre. De plus, lorsque je regarde mes coupes de vin et qu’elles ne sont plus transparentes, un petit lavage s’impose. Sinon, je serai condamnée à nettoyer chacun des morceaux de vaisselle lorsque je recevrai la parenté dans le temps des fêtes. Je prends donc mon courage à deux mains pour terminer cette tâche fastidieuse et passer à autre chose afin d’avoir des sujets plus intéressants à vous entretenir.

En passant, avant que vous ne vous en soyez aperçus, la parade du père Noël aura eu lieu. Profitez-en donc pour prendre de l’avance et faire votre liste de souhaits de cadeaux de Noël. Cela évitera d’avoir à se casser la tête, et de commettre des erreurs dans les choix de cadeaux. C’est faux de dire que toutes les femmes aiment les surprises! Mesdames, votre Tarzan n’a aucune idée de ce qui vous plairait d’avoir, même si vous pensez qu’il devrait. Ces messieurs ont un côté très pratique. Si c’est l’intention qui compte, ça veut donc dire que vous devez être contentes si vous recevez des pneus d’hiver en cadeaux. Pire, vous pourriez vous retrouver avec une nouvelle batterie de cuisine parce que la vôtre a besoin d’être renouvelée. Monsieur pensera qu’il a fait un bon coup d’avoir remarqué ce détail. Si c’était déjà dans votre idée, vous avez encore le temps de trouver autre chose. Si vous voulez savoir pourquoi c’est une mauvaise idée, écrivez-moi. J’en ferai le sujet d’une chronique. Tarzan m’a déjà dit qu’il préférait mille fois recevoir un bouquet de tournevis qu’un bouquet de fleurs! Résultat, il a des tournevis pour le restant de sa vie! Si j’en ai besoin, je lui emprunterai, mais pour moi, des fleurs ça me va! Sinon, je demande toujours de l’argent que je garde pour me gâter lors de nos vacances d’été. Une femme pas compliquée, vous dites?

samedi 17 octobre 2009

Grippe H1N1, une psychose collective? Qu'est-ce qui nous guette?

Il ne se passe pas une journée sans qu’on entende parler de la fameuse grippe H1N1. On en parle depuis longtemps, on se prépare pour une pandémie, on sort des vaccins avant même d’y voir le bout du nez et on s’inquiète. On nous fusille du regard lorsque par malheur on tousse ou qu’on éternue. Nous confondons, nous extrapolons et nous tremblons de peur! Mais de quoi doit-on s’inquiéter si l’on est en bonne santé? Est-ce que de me faire vacciner va me garantir de ne pas être malade? Non, rien ni personne ne va me le garantir. Il n’en tient qu’à moi d’avoir une bonne hygiène de vie, de bien m’alimenter, de prendre des suppléments alimentaires si le besoin se fait sentir….et de me soigner si je tombe malade. Mais n’est-ce pas la base d’une vie équilibrée?

Bien sûr, que je parle pour une personne en santé, car le discours change si vous avez des problèmes de santé. Mais suis-je la seule à trouver qu’il y a exagération de la part des médias sur le sujet? Je ne blâme pas le gouvernement de se préparer pour un tel événement, mais entre vous et moi, j’habite Lanaudière et c’est depuis plusieurs années qu’il y a des problèmes à l’urgence de l’hôpital Pierre-Legardeur. Ne pensez-vous pas qu’il faudrait s’attaquer au problème à la base? Ne devrions-nous pas être prêts pour n’importe quelle éventualité en tout temps? Si n’importe quelle crise s’amène dans notre région, ce sera sans doute une catastrophe puisque le problème dans notre urgence dure depuis des années. On émet des communiqués, même en été, de ne pas se présenter à l’urgence. La plupart du temps, il ne s’y trouve qu’un seul médecin. Alors, en temps de simple grippe saisonnière, il n’est pas rare de devoir se présenter à la clinique vers 6h00 pour attendre une place. Quand il fait froid, et qu’on est malade et que rien ne garantit qu’on va réussir à voir un médecin dans la journée, autant rester chez soi à souffrir, espérer et si on est sur le point de mourir, l’ambulance est la meilleure alternative. Nous en sommes rendus là.

Là, on s’est mis à se jeter sur les désinfectants pour les mains. Vous savez quoi? Si c’est le seul bénéfice qu’il y aura à en tirer de cette situation, le fait qu’on puisse avoir accès à ces services un peu partout, ce sera déjà ça de pris, pourvu que les gens s’en servent. Pour moi, ce n’est pas une habitude à acquérir étant donné que ces produits sont présents dans mon sac à main depuis que mon rôle de mère a commencé. C’est essentiel avec des enfants.

Alors, que faire d’autre que d’attendre? Comme si l’on attendait une catastrophe qui peut ne pas venir, ou que lorsqu’elle viendra sera tellement moins pire que ce qu’on aura prévu. Est-ce vraiment moi qui s’est fait dire un jour par une amie que j’avais un problème? Je voyais des montagnes là où n’étaient présentes que des buttes! Il y a parfois de bonnes amies qui osent, avec tact, nous remettre sur le droit chemin. C’était vrai dans le temps, mais ce n’est plus vrai aujourd’hui puisque j’ai compris que si j’étais stressée, c’était entièrement de ma faute.

J’ai pensé finir ma chronique avec une phrase ironique puisque ces temps-ci je suis dans une période sarcastique. Mais je vais m’en abstenir en espérant que la collectivité va prendre le temps de réfléchir à ce qui se passe et se calmer. Aucun de nous ne veut attraper de grippes, car aucun de nous n’a envie d’être malade. Mais c’est peut-être le fait qu’on nous le prédit qui nous énerve, car sans que j’aie des dons divinatoires, je vous prédis qu’avec les hivers qu’on a au Québec, il serait fort utopique de penser que vous n’aurez plus de grippe pour le restant de votre vie. Pire, je nous en souhaite de nombreuses et de nombreuses.

mercredi 14 octobre 2009

46 ans, toutes ses dents et...des broches?


Habituellement, c’est rendu à l’âge de l’adolescence que l’on porte des broches. Pour l’esthétique, mais aussi parce qu’avoir une bouche remplie de dents toutes croches est long pour les restant de sa vie. C’est pourquoi, lorsque je me suis aperçue que Cornélius semblait avoir la même propension que moi avec sa dentition, j’ai insisté pour voir un orthodontiste et lui faire redresser les dents avec des broches. Mais, ce fût tout de même un long et douloureux processus qui aura exigé beaucoup de volonté de sa part. En tant que témoin de sa patience et de son courage et en tant qu’accompagnatrice à tous ces rendez-vous fastidieux, je peux témoigner que cette démarche doit être accompagnée d’une volonté que je ne possède pas. Pourtant, nul doute que le résultat en valait le coup.

Mais voici qu’il existe un autre procédé moins long et douloureux appelée «Invisalign». Mon esthéticienne qui a eu recours à ce procédé au même âge que j’ai, sans même que je m’en aperçoive, m’en a glissé un mot et cela m’a tout de suite intéressée. J’ai pris un rendez-vous avec un dentiste renommé pour employer ce procédé. Après un examen, il m’a confirmé que je suis une excellente candidate pour cette méthode. Alors, je plonge. Pourquoi pas? Existe-t-il un âge maximum -pour vouloir améliorer son apparence? De la coquetterie peut-être? Même s’il m’en reste moins, le restant de ma vie sans doute paraîtra moins long avec de belles dents. Malgré des dents croches, j’ai toujours le sourire aux lèvres. J’en ai même développé des rides qui me condamnent à sourire pour le restant de ma vie si je veux camoufler cet âge où tout commence à s’affaisser! Quel bonheur ce sera de ne plus sentir le regard des gens dirigé sur ma bouche.

Peut-être que cela en surprendra plusieurs, mais je suis plus qu’armée contre «ce-que-les-gens-bien-pensants» pourraient penser!

jeudi 8 octobre 2009

Retour aux études : Est-ce que ce sera payant?


Lors d’une conversation récente où l’éternelle question est revenue sur le tapis «Que faites-vous dans la vie?». Après un malaise palpable, un silence et des sourires de gêne puisqu’à la table nous étions deux, moi et une personne à la retraite. C’était en plein milieu de notre cours de rédaction. C’était un retour sur les bancs d’école pour moi, mais pour ma compagne de table, l’école ne l’a jamais quittée et elle n’a jamais quitté l’école, même si en tant qu’enseignante à la retraite elle a choisi de poursuivre dans une voie qui la passionne tout autant que moi. Ma compagne de table, que je surnommerai Béatrice, n’a pas su quoi répondre, pas plus que moi-même. Question existentielle, mais pour vous mettre en contexte, la personne qui l’a posée est «celle-qui-a-tout-fait-les-métiers-pertinents, qui-connait-déjà-tout-le-contenu-du-cours-et-qui-a-une-opinion-sur-à-peu-près-tout-ce-que-le-professeur-dit». On m’a dit qu’il y en avait une comme ça dans chaque classe. Enfin, pour moi qui cherche encore ma voie, cette question m’a précipitée dans une crise existentielle. Bien oui, qui suis-je, que fais-je, ou vais-je? En fait…je suis ce que je suis, je ne fais rien et je ne sais pas où je vais! Voilà une partie de la vérité!

Pour faire un intermède dans un texte sérieux, j’ai envie de vous raconter qu’au cours de la semaine j’ai posé cette question à un ami de Cornélius : «au fait, ils font quoi comme métier tes parents?». Deux beaux grands yeux bleus se sont ouverts à leur pleine capacité et la réponse que j’ai reçue en retour d’une question aussi complexe était : «heu, mon père travaille dans les assurances. Ma mère…heu…à part courir…elle ne fait rien.». Il m’a fallu creuser pour savoir que le «courir» de sa mère était en fait une session de jogging tous les matins (enfin une qui a compris que la santé passe par l’action, a réussi à intégrer une plage de temps pour soi-même dans son horaire et a la motivation assez forte pour se botter le derrière! Tout à son honneur de se placer en premier). Quant au rien, c’est qu’elle ne travaille pas à l’extérieur du foyer, donc est présente. Mais paraît-il qu’elle ne fait pas de ménage puisqu’elle «oblige» ses deux enfants à faire leur part (méchante mère! Disons que si je n’avais pas gratté encore plus en profondeur, j’étais prête à dénoncer à la DPJ!). Ma réponse fût une interrogation. «Oui, mais lorsque tu viens ici, tu es toujours propre, elle doit bien laver de temps en temps, non? Tu as toujours un bon lunch, elle doit bien cuisiner?» «Ça oui, elle lave et elle cuisine, mais c’est mon père qui prépare mes lunchs.» poursuivit-il comme pour justifier sa réponse. Je suis donc bien sarcastique quand j’en parle parce que l’attitude de ce garçon n’est probablement pas différente des autres enfants. Nos enfants prennent-ils tous pour acquis une présence dans la maison?

Poursuivons-donc avec «madame-qui-prétend-s’intéresser-mais-veut-seulement-se-faire-voir». Quand j’ai donné ma réponse c’était plus pour me débarrasser d’elle, mais vous devinerez que le contraire fût le cas. «En fait, à part étudier ici, je ne fais rien!» fût ma réponse sous le regard abasourdi de Béatrice qui n’avait pas compris le sarcasme dans ma réponse. La conversation s’est poursuivie au «je» et au «moi» pendant le reste de la pause et en cinq minutes nous savions à qui nous avions affaire. Inutile de vouloir lui montrer quoi que ce soit, elle savait tout! C’est vraiment rassurant de la savoir présente au cas où nous serions dans l’impossibilité de comprendre la matière!

Personnellement, ces mercredis sont tellement enrichissants et je m’étonne moi-même de la satisfaction que ces trois heures de cours me procurent. Non seulement apprenons-nous à analyser des textes pour trouver le plan de l’auteur, mais à y détecter des erreurs «tics littéraires» comme notre professeur, M. Leblanc, les a surnommés. M. Leblanc, dans un contexte très technique puisque, faute d’un manque d’élève, le cours se donne en simultané sur vidéo conférence au campus de Joliette et de Drummondville. Le professeur est présent une semaine dans une classe et une autre dans l’autre. Nous devons donc tous nous adapter à une nouvelle technologie et compte tenu de son âge, je suis en admiration devant sa capacité d’adaptation (je dis ça sans aucune prétention en connaissant fort bien les difficultés d’adaptation d’une personne qui n’est pas née à l’époque de ces technologies). Pour moi, que les mots passionnent, c’est un moment délectable qui passe rapidement.

Vous ne voyez toujours pas le lien avec ce texte et son titre ? «Est-ce que ce sera payant?» fut une autre question posée par une personne bienveillante au nom d’innombrables âmes qui sont concernées par le fait que «je ne fasse rien des nombreux talents dont j’ai hérité!» et qui se sentent trop gênées pour m’en parler directement. Autant de préjugés restent encore à surmonter en 2009!

Existe-t-il un âge pour poursuivre un talent? Existe-t-il un âge pour l’exploiter et espérer en vivre? Existe-t-il un âge pour rêver, pour poursuivre ses rêves et pour les atteindre? À partir du moment où le chemin qui se pointe à l’horizon est inspirant, plaisant et nourrit l’âme, que peut-on demander de plus? Me coucher le soir avec un peu plus de connaissances que la veille me procure une sensation d’accomplissement.

Pis pour votre information, ces dix ans que j’ai consacrés au bien-être de ce que j’ai fait de plus important dans ma vie, je n’arrive pas à les rentrer dans le cadre d’un curriculum vitae qui ne contient que deux pages. Les expériences dans le domaine de la santé en soignant les petits bobos quotidiens, de l’éducation en accompagnant ces enfants à travers une réforme mal préparée, de la psychologie en écoutant , conseillant et accompagnant chaque enfant dans les problèmes relationnels, du droit en les défendant contre des adultes bien pensants, de conseiller pédagogique en les encourageant à poursuivre dans la voie de leur talent, de conductrice, de cuisinière et diététiste, de blanchisseuse, de décoratrice d’intérieur, de femme de ménage, de préposée à l’aide aux devoirs, de styliste (et j’ai réussi car aucun de mes singes ne portent de fond de culotte aux genoux), de diplomatie et surtout dans la direction d’un zoo! Et ces fonctions ne m’ont rapporté que des becs et des câlins de reconnaissance à la fête des mères, une paye qui ne s’achète pas!