samedi 21 novembre 2009

Réforme de l’orthographe? Sommes- nous témoins d’un nivellement vers le bas?




Le texte suivant est tiré d'un test effectué le 18 novembre dernier dans le cadre d'un cours de rédaction à l'UQTR. Je le trouvais actuel et j'ai décidé d'en faire un billet pour le partager avec vous.

Plusieurs questions me sont venues à l’esprit depuis que j’entends qu’une réforme de l’orthographe est en cours de planification. C’est lorsque, l’année dernière, je suis tombée sur un article très explicite dans un magazine expliquant les grandes lignes que plusieurs questions se sont forgées dans ma tête. Au départ, je n’ai pas vraiment cru que des pédagogues et des enseignants y adhéreraient sans lancer un débat de société. Il semblerait que je me sois trompée puisque ce soir même au bulletin télévisé on a annoncé que le ministère avait l’intention d’accepter cette nouvelle orthographe dès les examens de fin d’année. Rendus au point ou nous en sommes dans le nivellement par le bas, je ne peux m’empêcher d’être sarcastique dans mes propos et de me demander si les élèves auront le moyen de savoir que le mot « oignon », qu’ils ont orthographié « ognon » dans leurs travaux, a déjà eu une différente orthographe. Je m’indigne contre cette idée puisque mon expérience de cobaye d’une réforme appelée méthode du «Sablier » a limité d’une manière importante mes compétences en orthographe et en grammaire française. Moi qui suis une amoureuse de cette langue, il m’aura fallu toute une vie pour corriger mes lacunes.

On ne peut se le cacher, la langue française est compliquée, teintée de beaucoup d’exceptions. On y dénombre d’innombrables règles, simples et compliquées. Elle est ponctuée d’accents. Elle a évolué au fil des décennies et des siècles même. Mais rendue au vingtième siècle, dans une ère où l’éducation est accessible à tous, je n’aurais pu deviner qu’un jour on en serait venu à réformer des mots et des règles présents depuis si longtemps dans nos dictionnaires. Cette réforme est-elle devenue nécessaire à cause des résultats médiocres aux tests de français du ministère et que celui-ci se voit dans l’obligation de niveler vers le bas? C’est une question difficile à répondre d’autant plus qu’on ne chiffre pas les travaux de français dans les écoles, mais on les évalue selon les compétences acquises. Peut-être suis-je naïve, mais il me plaît de croire que le ministère corrige les examens selon la vieille méthode.

Amorcer une réforme de l’orthographe implique la mobilisation et l’intervention de plusieurs groupes. Puisqu’il semble que le processus soit entamé, il va sans dire que des employés gouvernementaux du ministère doivent s’être penchés sur la question depuis un bon moment puisque de nouveaux manuels et dictionnaires seront nécessaires pour enseigner la matière aux élèves. Il y en a déjà quelques-uns qui sont apparus sur les tablettes des librairies. Bientôt cette orthographe sera la norme. Mais la norme pour qui si ce n’est que dans notre belle province qu’elle est utilisée. C’est comme créer une nouvelle langue de la même manière que si l’on employait le «joual » dans nos missives.

Je ne peux m’empêcher de penser que l’idée d’introduire une nouvelle orthographe est le résultat de la réforme scolaire. En sommes-nous rendus à croire que nos enfants sont incapables d’apprendre la langue française? Ce serait un bien triste constat et une atteinte à leur intelligence si c’était le cas. Nous sommes forcés d’admettre que nous avons les enfants que nous formons.

Bien sûr que nos enfants ont développé un langage propre au « clavardage » sur internet. Avec l’évolution rapide des technologies, il apparaît de nouveaux mots et d’autres sont appelés à disparaître. N’est-ce pas le rôle de la société de leur faire savoir que ces abréviations et ces habitudes ne sont pas tolérées ailleurs? Si tous s’entendent sur une norme acceptable, les enfants feront l’effort pour être à la hauteur.

De plus, je ne peux m’empêcher de penser que cette situation est un contrecoup de décisions qui perdurent, non seulement depuis la réforme scolaire de 2001, mais aussi celle de la réforme de l’apprentissage par la méthode du Sablier qui a eu lieu dès les années 1960. Cette méthode visait l’apprentissage du français par la phonétique. Si je n’avais pas fait moi-même l’apprentissage du français par cette méthode, je ne pourrais la critiquer. Mais vous dire que lorsqu’on a appris à épeler ses premiers mots par son, il est difficile de comprendre que le son « b-a-ba t-o-to » bateau puisse prendre un x au pluriel. Il m’aura fallu des années de cours de toutes sortes pour maîtriser un tant soit peu l’orthographe, et j’ai encore beaucoup de difficultés avec la conjugaison des verbes. Mais je refuse de renoncer à l’excellence.

Après presque dix années à subir cette réforme, à en observer les résultats, à se questionner et à s’indigner contre les décisions, j’ai espérance que le gouvernement se réveille enfin avant de voir disparaître notre belle langue. Un jour, le peuple québécois s’est levé et a proclamé haut et fort que l’anglais ne prévaudrait pas sur notre langue. J’appelle au bon sens de chacun de se relever les manches et de repartir le débat. Notre langue ne doit pas être réformée pour permettre à nos enfants d’augmenter les moyennes des tests du ministère. Les tests du ministère ne doivent pas être amendés pour faire accroire à nos enfants qu’ils sont à la hauteur d’une médiocrité créée par nos dirigeants. Ils ont la capacité d’être à la hauteur de la langue que nos ancêtres nous ont léguée pour qu’on en prenne soin.

mardi 17 novembre 2009

Le couple idéal, mythe ou réalité?

Faut-il être un chanteur pour crier son bonheur??
Faut-il être une fleur pour lire dans ton coeur?
Ou simplement être soi-même pour te dire que je t'aime?

- Inconnu



Il m’est arrivé à quelques reprises de me faire demander l’éternelle question et la plupart du temps au moment où une relation tirait à sa fin « Est-ce ça existe un couple parfait?» Pourquoi moi me direz-vous? Je n’ai pas cette réponse, car je suis de loin très mal placée pour y répondre. J’imagine que certains croient à une expertise puisque je fêterai mon vingt-troisième anniversaire de mariage au mois de janvier prochain. Entre vous et moi, ce n’est pas un juste critère. À la question « êtes-vous vraiment heureux, ou est-ce plutôt une habitude? » qu’on ose parfois me poser en privé, je réponds : «pour ma part, je suis heureuse, mais il m’est impossible de répondre pour Tarzan. J’imagine qu’il l’est, sinon pourquoi resterait-il dans cette situation? » Il y a bien des signes qui démontrent une satisfaction de son côté, mais comment être certaine d’une chose aussi intime. Si vous osez demander à des gens qui se sont rendus compte trop tard que le partenaire était malheureux, ils vous diront qu’ils ne l’avaient pas vu venir. Une relation à long terme n’est pas garante de l’authenticité de ses partenaires. Il s’installe souvent une loi du silence et les non-dits restent non dits!

Pour avoir observé d’innombrables couples de la génération de nos aînés, vous savez ceux qui restaient ensemble parce que c’était impensable de se séparer, je dirais que le bonheur n’est pas un critère pour la durée d’un couple. Surprenant ma philosophie, n’est-ce pas? Je crois que l’humanité cherche dans le sexe opposé (ou dans le même sexe, c’est selon!) un complément de soi-même parce qu’on se sent incomplet, qu’on manque d’assurance et de confiance en soi. Tant qu’il n’y aura pas quelqu’un qui valide qu’on puisse avoir un tant soit si peu d’allure, on cherchera à se faire aimer. Aussi longtemps que durera cette pathologie, les couples se formeront et se déformeront puisque notre recherche du bonheur est investie exclusivement dans l’autre. C’est une lourde responsabilité à maintenir et impossible à combler puisque nul ne peut, pendant bien longtemps, laisser sa puissance entre les mains des autres et être satisfait. Ce comportement est une réaction à un manque plutôt qu’un agissement.

Il faut se poser la question sur la motivation du choix de notre partenaire. Était-ce un engouement ou un béguin? Peut-être était-ce une simple attirance sexuelle? Quoi qu’il en soit, l’amour n’est pas une question de sexe! Décidément, je ne cesserai de vous surprendre.

Nous voici rendus à ma description de l’amour. Tenez bien vos tuques! Pour moi, l’amour est une expérience spirituelle, une force de l’univers qui attire, unit et harmonise. Je suis tout à fait consciente et vous pouvez bien me dire que je fais preuve de dichotomie. Mais il y a des nuances entre la communion de deux personnes, et l’union. L’union c’est la rencontre d’un être qui vous complète, qui va devenir tout pour vous, un père, une mère, un ami, un amant, un conjoint. Autrement dit, il comble vos lacunes et vous fait sentir complet. Lorsqu’il est présent, il n’y a plus de place pour la souffrance en vous, car il efface tout. Alors, où est donc le problème me direz-vous? Le problème est que nul ne peut être tout ça trop longtemps sans premièrement mettre un frein à l’évolution de l’autre et tôt ou tard ressentir une lassitude de toujours avoir à jouer le rôle de héros. Au début, il peut être extrêmement valorisant de sentir que l’autre a besoin de nous et ne peut vivre sans nous, mais ça devient rapidement lourd à porter. De plus, ce n’est qu’une question de temps avant que ce jeu de rôle ne devienne un jeu de manipulation. Aussitôt que le partenaire dépendant commence à prendre son envol, l’ego de l’autre partenaire proteste en envoyant des signes de danger. Qu’adviendra-t-’il lorsque mon partenaire goûtera à la liberté? Cependant, tout semble une question de confiance en soi. La vraie question qui est posée est « rencontrera-t-’il une personne plus intéressante et mieux que moi? »

Il y a une transition dans un couple et bien que cette transition ne prenne jamais le même temps d’un couple à l’autre, si les parties n’arrivent pas à passer au travers, ce sera l’échec. Je mets le mot échec entre parenthèses, puisque de mon point de vue, l’échec n’existe pas. L’échec n’est qu’une situation qui se pointe pour te faire comprendre que le temps est venu de passer à autre chose pour le bien de l’évolution de tous. Toutes choses se terminent dans la vie pour faire place à de nouvelles situations qui visent notre évolution.

Qu’arrivera-t-il alors si les conjoints réussissent à passer au travers? Quelle est l’apothéose ultime? C’est le bout du texte où je vous parle de la communion. Le partage d’un espace, d’un repas, de conversations, de loisirs qui servent à l’évolution de chacun des partenaires. Le but est de reprendre l’essentiel de ce que nous sommes et laisser à l’autre le sien afin de simplement «être ». Surpris de voir un point final à la fin de cette phrase? Peut-être vous poserez vous la question « Qui suis-je? ». C’est un exercice sans fond, car nous ne sommes pas les rôles que nous jouons dans la vie. Non plus, sommes-nous le métier que nous exerçons, ou le montant d’argent que contient notre compte d’épargne. Or, la réponse est aussi complexe que simple. Lorsque vous aurez figuré qui vous êtes, pourrez-vous aimer les gens comme ils sont, sans avoir besoin de les changer pour qu’ils s’adaptent à vous. Lorsqu’il y aura incompatibilité de caractère impossible à colmater, vous prendrez tout simplement un autre chemin. L’amour c’est aimer simplement sans critiquer ses choix, sans juger ses erreurs, sans attendre la perfection. Vous pouvez être. Vous pouvez exprimer ce que vous aimez et il n’y aura pas de jugement. Je m’explique. Combien d’entre nous avons souhaité que le partenaire pense à nous dans les moments où nous en avons le plus besoin? Quel mal y a-t-il à souhaiter recevoir un peu d’empathie lorsque j’ai de la peine? Ce serait réconfortant de recevoir des fleurs? Vous êtes trop orgueilleuse pour lui dire, mais de toute façon il devrait le savoir! Non, il ne le sait pas, de la même manière que vous ne le sauriez pas s’il ne vous faisait pas part de ses sentiments. Si j’ai envie de fleurs aujourd’hui, je vais le demander. C’est la St-Valentin chéri, savais-tu que j’aime beaucoup recevoir des fleurs de ta part parce que ça me donne un sentiment d’importance? . Si vous avez confiance qu’il n’y a plus de place pour des jeux de manipulations entre vous, vous saurez que si vous recevez des fleurs, c’est qu’il a voulu vous faire plaisir, point! Il nous faut cesser de chercher de midi à quatorze heures des problèmes. L’amour à cette étape est inconditionnel et jamais vous n’arriverez à aimer aussi librement. Mais pour atteindre ce nirvana, le chemin passe par la confiance en soi. Car il arrivera des moments où cette théorie n’aura a plus de sens parce que l’autre a fait une chose qui ne cadre pas dans votre morale et vos principes, ceux que la société, que vos parents vous ont inculqué. C’est là qu’entre en ligne de compte l’ouverture d’esprit. Vous aurez toujours le choix de la manière que vous choisissez de regarder chacune des situations. La communion entre partenaires est de ne pas s’attendre à ce que l’autre démontre son amour en se tapant une session de magasinage s’il ne la supporte pas. La communion est plutôt d’informer l’autre, sans aucune attente, qu’il y aura une période de libre dans son agenda parce que vous avez envie d’aller magasiner. Il devrait simplement être content pour vous que vous ayez passé un bon moment!

Les non-dits tuent le couple. Un malaise qui s’installe. Vous perdez le fil de qui vous êtes et ce qu’est l’autre. J’aime m’asseoir au souper pour écouter le déroulement de la journée de Tarzan. Je lui raconte la mienne. Aucun jugement n’est porté, et si le besoin se fait sentir d’avoir l’opinion de l’autre, on le demande, tout simplement, en sachant très bien que si la décision finale n’est pas en la faveur de l’avis émis, ce n’est pas par manque de confiance. Je suis capable de prendre mes décisions autant qu’il a le pouvoir de prendre les siennes. Le mot-clé est autonomie. Il faut savoir donner mesdames, mais il faut aussi savoir recevoir. Pensez-y, n’est-ce pas de simplement remercier quelqu’un qui vous offre quelque chose, un cadeau, son temps, son écoute, que tout ceci est précieux?. Pourquoi répondrions-nous qu’il n’aurait pas dû? C’est une atteinte à son autonomie et à son intelligence. On tient pour acquis que si quelqu’un choisit de donner, c’est de bon cœur. Sinon, c’est son problème, pas le vôtre.

Si cette chronique a pu vous éclairer, j’en suis heureuse. Mais ne prenez jamais qui que ce soit au mot. Faites vos propres expériences.

samedi 7 novembre 2009

Une histoire de toilette!


Sommes-nous les seuls à avoir des problèmes de salle de bain? Ou est-ce un sujet délicat dans chaque foyer? Voyez-vous, moi Jane, en tant que seule ambassadrice de femmes au foyer, avec un tarzan et deux singes de la gent masculine, j’en arrache avec la salle de bain. En fait, le problème est réglé, mais avec un taux d’insatisfaction de 25%. Faites le décompte!

J’ai longtemps envié mon amie La Rouquine qui avait dans son foyer deux salles de bains collées une sur l’autre avec un panneau indiquant le genre apposé sur la porte. Quelle idée de génie! Cependant, son foyer comptait quatre membres de la gent féminine et deux de la gent masculine. Qu’est-ce que j’ai à me plaindre me diriez-vous? J’énumérerai quelques doléances et je suis certaine de gagner au moins l’empathie de mes lectrices, sans me faire trop d’illusions sur l’opinion de mes lecteurs.

Nous les femmes, dans un monde parfait, nous aimerions que les hommes apprennent à faire pipi assis, ce qui éviterait de se mouiller les fesses lorsque c’est notre tour! Bien sûr que ce n’est que la nuit que ça m’arrivait puisque le jour j’étais toujours sur mes gardes, méfiante au plus haut point. Mais même cette solution n’a pas porté fruit car j’avais plusieurs autres points à résoudre. J’aurais aimé que le miroir de la salle de bain ne soit pas rempli de pâte à dents chaque fois que quelqu’un se brossait les dents. J’aurais aimé ne pas avoir une inondation sur le lavabo lors du lavage de mains. J’aurais aimé ne pas avoir une poignée de porte dégoulinante à cause de l’omission de l’étape de l’essuyage des mains.

Dans un monde parfait, les salles de bains seraient tellement immaculées qu’il y aurait absence d’appréhension lorsqu’arrive un malaise. Au paradis, il doit bien y avoir un ange qui passe après chacun des utilisateurs. Mais chez nous, l’ange s’appelle Jane et elle s’est transformée en démon l’autre matin lorsque Cornelius s’est levé en éternuant, s’est dirigé dans la salle de bain parce qu’il n’avait pas prévu de papiers mouchoirs dans sa chambre malgré un rhume! Bref, il se dirige en éternuant partout et s’affaire à exécuter ce qui presse le matin…toujours en éternuant! Pire, j’entends le robinet s’ouvrir et couler pendant à peu près trois secondes. Je n’avais pas besoin de plus de détail, plein d’images me sont venues à l’esprit. C’est à ce moment exact que je me suis transformée en tigresse impatiente de protéger son territoire.

Sans dire un mot, j’ai transféré les pénates de la gent masculine dans la salle de bain du sous-sol. Ce territoire a été déclaré protégé. J’ai nettoyé de fond en comble l’endroit de mes rêves. Depuis, je file le parfait bonheur, même si Cheetah n’allait pas se faire évincer sans négocier. Ses motifs étaient tous plus farfelus les uns que les autres. La seule que je retiens c’est qu’il était sans aucun doute celui qui respectait convenablement l’endroit. Il a plaidé qu’il était inhumain de devoir partager une seule salle de bain avec deux autres personnes. Comme nous lui avons expliqué, nous étions plusieurs dans une maison à partager l’endroit, Tarzan avec trois autres personnes et moi avec quatre autres personnes. Nous en sommes sortis indemnes.

Parlons des vraies choses, c’est que dans la salle de bain masculine, il n’y aura pas d’ange pour nettoyer les taches du dentifrice sur le miroir et les inondations autour du lavabo. Il n’y aura pas de fées pour relaver chaque jour le bol. On devra se suffire à soi-même et quoi de plus dégoûtant que d’avoir comme tâche de laver une salle de bain! Pour ma part, mon problème est réglé et lorsque je serai dans l’obligation de mettre les pieds dans les quartiers masculins pour y faire du lavage, je fermerai les yeux sur l’état en sachant qu’un paradis de propreté m’attend et qu’il est accessible à tous moyennant une dose d’énergie et de bonne volonté.

dimanche 25 octobre 2009

Multitâches…oui ou non? Ralentir pour aller plus loin…


Je suis tombée sur un article de Cyberpresse qui porte comme discours que de faire plusieurs choses à la fois diminue la performance.
http://www.cyberpresse.ca/vivre/societe-et-sexualite/200908/26/01-895861-faire-plusieurs-choses-a-la-fois-rend-moins-performant.php

Êtes-vous d’accord avec moi que cet article soit entièrement vrai? Je crois sincèrement que cette habitude est devenue une maladie. Bien qu’on se fasse prendre souvent à blaguer sur le dos de la gent masculine à propos du fait que nos hommes n’ont pas la capacité de faire deux choses à la fois, je me demande qui a raison au bout du compte?

Pouvez-vous m’expliquer d’où vient cette habitude de faire deux choses à la fois? Que ce soit pour les loisirs, pour le travail, pour soi ou dans n’importe quelle sphère de notre vie, il me semble qu’il soit impossible de bien mener une tâche quand nous ne sommes pas concentrées.

Comme vous, mesdames, j’ai pourtant bien essayé d’augmenter ma productivité. Je suis passée maître (ou maîtresse) dans l’art de faire la vaisselle en écoutant mon téléroman préféré. J’ai appris à payer mes comptes tout en supervisant les devoirs. Je peux même partir une brassée de lavage, en faire sécher une autre, plier et ranger les vêtements juste avant de passer par la salle de bain, accrocher mon courrier en passant, le réviser, me laver les mains et me passer un coup de peigne…tout en pensant à ce que j’allais servir aux enfants pour dîner, ce que je pourrais servir pour le repas du souper sans oublier de faire mentalement la liste de ce que contenait le frigo, pour préparer, encore mentalement, le souper du lendemain! Puis en me rendant à la cuisine, je pouvais prendre les comptes à payer, embarquer rapidement sur Internet, vérifier mes courriels, payer mes comptes, vérifier mon Facebook, répondre aux salutations de MSN et me diriger vers la cuisinière avec le pâté que j’avais attrapé au vol dans le congélateur, sans me souvenir quand ni comment!


Cette attitude m’a déjà coûté un boulot. J’ai travaillé dans un endroit où l’on s’attendait à des résultats surhumains. Sans me poser de questions, j’ai pris pour acquis que si quelqu’un pouvait le faire c’était moi. Grossière erreur! C’est plus tard que je me suis aperçue que plusieurs avant moi avaient tenté de réussir sans succès. Quoique plusieurs après moi ont bien tenté aussi de réussir et aussi sans succès. J’ai compris que la qualité est égale à la concentration.

Cette habitude a bien failli coûter aussi ma santé. Je ne comprenais pas pourquoi mon énergie vitale s’effritait. Je faisais cet exercice pendant quelques jours et puis tout mon corps faisait la grève. Mon cerveau devenait douloureux et des migraines apparaissaient sans crier gare. Un bref avertissement sous forme de tension au cou et vlan…voilà que je me voyais dans l’obligation de diminuer. L’épuisement physique et moral ont finalement eu raison de moi.

C’est en m’observant que j’ai enfin compris que je devais apprendre à me concentrer sur une seule tâche et la terminer avant d’en entreprendre une autre. Le feu n’était pas pris nulle part. La vie de personne n’était rattaché à ma performance. Par contre, ma qualité de vie dépendait de mon habileté à ralentir.

Ne sommes-nous pas les reines de la performance? Pire, on se gonfle d’orgueil lorsqu’on reçoit un compliment. Sachez que je ne veux pas voir sur mon épitaphe les mots suivants : Née pour être bonne! Je préférerais y voir simplement les mots : Née pour être!!!!

Le lièvre n’avait-il pas perdu la course? Bravo à madame la tortue…

samedi 24 octobre 2009

De tout et de rien...


La première neige est tombée hier, un 22 octobre. N’est-ce pas un peu trop tôt? Le gouvernement n’a pas prévu le coup avant le 15 décembre, date à laquelle les pneus d’hiver seront obligatoires. Les boutiques, elles, semblent en retard. Certaines d’entre elles viennent de recevoir leur collection de manteaux d’hiver. Il me semble qu’auparavant nous voyions les habits de neige côtoyer les bikinis! Mais dans les boutiques Dollarama, on a tassé les articles de l’Halloween, pour faire de la place aux décorations de Noël. Suis-je la seule à avoir l’impression que le temps passe à la vitesse de l’éclair?

L’automne est bien amorcé. J’ai reçu le travail de session exigé pour mon cours de rédaction. Beaucoup d’heures de plaisir en perspective. La plupart des élèves, après l’examen en ligne qui a fait un peu trembler la «technonouille» que je suis, étaient sous le choc. Paraît-il qu’ils n’ont jamais vu un travail de session aussi long et difficile. Béatrice et moi étions surprises de voir les réactions. C’est que nous avons toutes les deux complété un certificat en intervention psychosociale et ce travail n’est pas différent de ce que nous avons eu. De plus, certains semblent juger l’enseignement du professeur un peu décousu. C’est vrai que parfois il dérive un peu du sujet. Mais c’est pour la plupart du temps glisser une blague et détendre l’atmosphère. Nous pensons qu’il est très structuré, car il prépare ses diapos de Powerpoint et les dépose sur le portail avant le cours. C’est tout à fait utile, car ça évite d’être obligés de tout réécrire. Nous n’avons qu’à les imprimer et prendre des notes complémentaires. C’est génial et ce n’est pas tous les profs qui se donnent la peine de faire cela. Enfin, la rédaction d’un texte comportant 4500 mots ne m’effraie pas. Ce sera long, c’est certain. Mais qui peut se plaindre aujourd’hui avec l’outil fantastique qu’est l’ordinateur?. On peut construire et reconstruire, sauvegarder et actualiser un texte. Devinez le sujet que j’ai choisi? Bien oui….la réforme scolaire. C’est un sujet qui me tient à cœur et dont il y a une multitude de possibilités pour le couvrir.. Comme le but du cours est d’apprendre à écrire avec un plan, on doit procéder à partir d’un plan. Il ne me reste qu’à réfléchir à la meilleure façon de d’aborder le sujet. Je fais préliminairement un appel à ma créativité.

Sur une tout autre note, et beaucoup plus monotone, l’automne est le moment de faire un peu de ménage et j’ai entrepris le nettoyage des armoires de cuisine. Une tâche ennuyeuse, mais lorsque les armoires sont encombrées d’avoir empilé des cossins et des trucs inutiles, au cas où ils deviendraient utiles, et que ceux-ci dégringolent dans notre figure à chaque fois qu’une porte d’armoire s’ouvre, c’est presque un soulagement de remettre de l’ordre. De plus, lorsque je regarde mes coupes de vin et qu’elles ne sont plus transparentes, un petit lavage s’impose. Sinon, je serai condamnée à nettoyer chacun des morceaux de vaisselle lorsque je recevrai la parenté dans le temps des fêtes. Je prends donc mon courage à deux mains pour terminer cette tâche fastidieuse et passer à autre chose afin d’avoir des sujets plus intéressants à vous entretenir.

En passant, avant que vous ne vous en soyez aperçus, la parade du père Noël aura eu lieu. Profitez-en donc pour prendre de l’avance et faire votre liste de souhaits de cadeaux de Noël. Cela évitera d’avoir à se casser la tête, et de commettre des erreurs dans les choix de cadeaux. C’est faux de dire que toutes les femmes aiment les surprises! Mesdames, votre Tarzan n’a aucune idée de ce qui vous plairait d’avoir, même si vous pensez qu’il devrait. Ces messieurs ont un côté très pratique. Si c’est l’intention qui compte, ça veut donc dire que vous devez être contentes si vous recevez des pneus d’hiver en cadeaux. Pire, vous pourriez vous retrouver avec une nouvelle batterie de cuisine parce que la vôtre a besoin d’être renouvelée. Monsieur pensera qu’il a fait un bon coup d’avoir remarqué ce détail. Si c’était déjà dans votre idée, vous avez encore le temps de trouver autre chose. Si vous voulez savoir pourquoi c’est une mauvaise idée, écrivez-moi. J’en ferai le sujet d’une chronique. Tarzan m’a déjà dit qu’il préférait mille fois recevoir un bouquet de tournevis qu’un bouquet de fleurs! Résultat, il a des tournevis pour le restant de sa vie! Si j’en ai besoin, je lui emprunterai, mais pour moi, des fleurs ça me va! Sinon, je demande toujours de l’argent que je garde pour me gâter lors de nos vacances d’été. Une femme pas compliquée, vous dites?

samedi 17 octobre 2009

Grippe H1N1, une psychose collective? Qu'est-ce qui nous guette?

Il ne se passe pas une journée sans qu’on entende parler de la fameuse grippe H1N1. On en parle depuis longtemps, on se prépare pour une pandémie, on sort des vaccins avant même d’y voir le bout du nez et on s’inquiète. On nous fusille du regard lorsque par malheur on tousse ou qu’on éternue. Nous confondons, nous extrapolons et nous tremblons de peur! Mais de quoi doit-on s’inquiéter si l’on est en bonne santé? Est-ce que de me faire vacciner va me garantir de ne pas être malade? Non, rien ni personne ne va me le garantir. Il n’en tient qu’à moi d’avoir une bonne hygiène de vie, de bien m’alimenter, de prendre des suppléments alimentaires si le besoin se fait sentir….et de me soigner si je tombe malade. Mais n’est-ce pas la base d’une vie équilibrée?

Bien sûr, que je parle pour une personne en santé, car le discours change si vous avez des problèmes de santé. Mais suis-je la seule à trouver qu’il y a exagération de la part des médias sur le sujet? Je ne blâme pas le gouvernement de se préparer pour un tel événement, mais entre vous et moi, j’habite Lanaudière et c’est depuis plusieurs années qu’il y a des problèmes à l’urgence de l’hôpital Pierre-Legardeur. Ne pensez-vous pas qu’il faudrait s’attaquer au problème à la base? Ne devrions-nous pas être prêts pour n’importe quelle éventualité en tout temps? Si n’importe quelle crise s’amène dans notre région, ce sera sans doute une catastrophe puisque le problème dans notre urgence dure depuis des années. On émet des communiqués, même en été, de ne pas se présenter à l’urgence. La plupart du temps, il ne s’y trouve qu’un seul médecin. Alors, en temps de simple grippe saisonnière, il n’est pas rare de devoir se présenter à la clinique vers 6h00 pour attendre une place. Quand il fait froid, et qu’on est malade et que rien ne garantit qu’on va réussir à voir un médecin dans la journée, autant rester chez soi à souffrir, espérer et si on est sur le point de mourir, l’ambulance est la meilleure alternative. Nous en sommes rendus là.

Là, on s’est mis à se jeter sur les désinfectants pour les mains. Vous savez quoi? Si c’est le seul bénéfice qu’il y aura à en tirer de cette situation, le fait qu’on puisse avoir accès à ces services un peu partout, ce sera déjà ça de pris, pourvu que les gens s’en servent. Pour moi, ce n’est pas une habitude à acquérir étant donné que ces produits sont présents dans mon sac à main depuis que mon rôle de mère a commencé. C’est essentiel avec des enfants.

Alors, que faire d’autre que d’attendre? Comme si l’on attendait une catastrophe qui peut ne pas venir, ou que lorsqu’elle viendra sera tellement moins pire que ce qu’on aura prévu. Est-ce vraiment moi qui s’est fait dire un jour par une amie que j’avais un problème? Je voyais des montagnes là où n’étaient présentes que des buttes! Il y a parfois de bonnes amies qui osent, avec tact, nous remettre sur le droit chemin. C’était vrai dans le temps, mais ce n’est plus vrai aujourd’hui puisque j’ai compris que si j’étais stressée, c’était entièrement de ma faute.

J’ai pensé finir ma chronique avec une phrase ironique puisque ces temps-ci je suis dans une période sarcastique. Mais je vais m’en abstenir en espérant que la collectivité va prendre le temps de réfléchir à ce qui se passe et se calmer. Aucun de nous ne veut attraper de grippes, car aucun de nous n’a envie d’être malade. Mais c’est peut-être le fait qu’on nous le prédit qui nous énerve, car sans que j’aie des dons divinatoires, je vous prédis qu’avec les hivers qu’on a au Québec, il serait fort utopique de penser que vous n’aurez plus de grippe pour le restant de votre vie. Pire, je nous en souhaite de nombreuses et de nombreuses.

mercredi 14 octobre 2009

46 ans, toutes ses dents et...des broches?


Habituellement, c’est rendu à l’âge de l’adolescence que l’on porte des broches. Pour l’esthétique, mais aussi parce qu’avoir une bouche remplie de dents toutes croches est long pour les restant de sa vie. C’est pourquoi, lorsque je me suis aperçue que Cornélius semblait avoir la même propension que moi avec sa dentition, j’ai insisté pour voir un orthodontiste et lui faire redresser les dents avec des broches. Mais, ce fût tout de même un long et douloureux processus qui aura exigé beaucoup de volonté de sa part. En tant que témoin de sa patience et de son courage et en tant qu’accompagnatrice à tous ces rendez-vous fastidieux, je peux témoigner que cette démarche doit être accompagnée d’une volonté que je ne possède pas. Pourtant, nul doute que le résultat en valait le coup.

Mais voici qu’il existe un autre procédé moins long et douloureux appelée «Invisalign». Mon esthéticienne qui a eu recours à ce procédé au même âge que j’ai, sans même que je m’en aperçoive, m’en a glissé un mot et cela m’a tout de suite intéressée. J’ai pris un rendez-vous avec un dentiste renommé pour employer ce procédé. Après un examen, il m’a confirmé que je suis une excellente candidate pour cette méthode. Alors, je plonge. Pourquoi pas? Existe-t-il un âge maximum -pour vouloir améliorer son apparence? De la coquetterie peut-être? Même s’il m’en reste moins, le restant de ma vie sans doute paraîtra moins long avec de belles dents. Malgré des dents croches, j’ai toujours le sourire aux lèvres. J’en ai même développé des rides qui me condamnent à sourire pour le restant de ma vie si je veux camoufler cet âge où tout commence à s’affaisser! Quel bonheur ce sera de ne plus sentir le regard des gens dirigé sur ma bouche.

Peut-être que cela en surprendra plusieurs, mais je suis plus qu’armée contre «ce-que-les-gens-bien-pensants» pourraient penser!

jeudi 8 octobre 2009

Retour aux études : Est-ce que ce sera payant?


Lors d’une conversation récente où l’éternelle question est revenue sur le tapis «Que faites-vous dans la vie?». Après un malaise palpable, un silence et des sourires de gêne puisqu’à la table nous étions deux, moi et une personne à la retraite. C’était en plein milieu de notre cours de rédaction. C’était un retour sur les bancs d’école pour moi, mais pour ma compagne de table, l’école ne l’a jamais quittée et elle n’a jamais quitté l’école, même si en tant qu’enseignante à la retraite elle a choisi de poursuivre dans une voie qui la passionne tout autant que moi. Ma compagne de table, que je surnommerai Béatrice, n’a pas su quoi répondre, pas plus que moi-même. Question existentielle, mais pour vous mettre en contexte, la personne qui l’a posée est «celle-qui-a-tout-fait-les-métiers-pertinents, qui-connait-déjà-tout-le-contenu-du-cours-et-qui-a-une-opinion-sur-à-peu-près-tout-ce-que-le-professeur-dit». On m’a dit qu’il y en avait une comme ça dans chaque classe. Enfin, pour moi qui cherche encore ma voie, cette question m’a précipitée dans une crise existentielle. Bien oui, qui suis-je, que fais-je, ou vais-je? En fait…je suis ce que je suis, je ne fais rien et je ne sais pas où je vais! Voilà une partie de la vérité!

Pour faire un intermède dans un texte sérieux, j’ai envie de vous raconter qu’au cours de la semaine j’ai posé cette question à un ami de Cornélius : «au fait, ils font quoi comme métier tes parents?». Deux beaux grands yeux bleus se sont ouverts à leur pleine capacité et la réponse que j’ai reçue en retour d’une question aussi complexe était : «heu, mon père travaille dans les assurances. Ma mère…heu…à part courir…elle ne fait rien.». Il m’a fallu creuser pour savoir que le «courir» de sa mère était en fait une session de jogging tous les matins (enfin une qui a compris que la santé passe par l’action, a réussi à intégrer une plage de temps pour soi-même dans son horaire et a la motivation assez forte pour se botter le derrière! Tout à son honneur de se placer en premier). Quant au rien, c’est qu’elle ne travaille pas à l’extérieur du foyer, donc est présente. Mais paraît-il qu’elle ne fait pas de ménage puisqu’elle «oblige» ses deux enfants à faire leur part (méchante mère! Disons que si je n’avais pas gratté encore plus en profondeur, j’étais prête à dénoncer à la DPJ!). Ma réponse fût une interrogation. «Oui, mais lorsque tu viens ici, tu es toujours propre, elle doit bien laver de temps en temps, non? Tu as toujours un bon lunch, elle doit bien cuisiner?» «Ça oui, elle lave et elle cuisine, mais c’est mon père qui prépare mes lunchs.» poursuivit-il comme pour justifier sa réponse. Je suis donc bien sarcastique quand j’en parle parce que l’attitude de ce garçon n’est probablement pas différente des autres enfants. Nos enfants prennent-ils tous pour acquis une présence dans la maison?

Poursuivons-donc avec «madame-qui-prétend-s’intéresser-mais-veut-seulement-se-faire-voir». Quand j’ai donné ma réponse c’était plus pour me débarrasser d’elle, mais vous devinerez que le contraire fût le cas. «En fait, à part étudier ici, je ne fais rien!» fût ma réponse sous le regard abasourdi de Béatrice qui n’avait pas compris le sarcasme dans ma réponse. La conversation s’est poursuivie au «je» et au «moi» pendant le reste de la pause et en cinq minutes nous savions à qui nous avions affaire. Inutile de vouloir lui montrer quoi que ce soit, elle savait tout! C’est vraiment rassurant de la savoir présente au cas où nous serions dans l’impossibilité de comprendre la matière!

Personnellement, ces mercredis sont tellement enrichissants et je m’étonne moi-même de la satisfaction que ces trois heures de cours me procurent. Non seulement apprenons-nous à analyser des textes pour trouver le plan de l’auteur, mais à y détecter des erreurs «tics littéraires» comme notre professeur, M. Leblanc, les a surnommés. M. Leblanc, dans un contexte très technique puisque, faute d’un manque d’élève, le cours se donne en simultané sur vidéo conférence au campus de Joliette et de Drummondville. Le professeur est présent une semaine dans une classe et une autre dans l’autre. Nous devons donc tous nous adapter à une nouvelle technologie et compte tenu de son âge, je suis en admiration devant sa capacité d’adaptation (je dis ça sans aucune prétention en connaissant fort bien les difficultés d’adaptation d’une personne qui n’est pas née à l’époque de ces technologies). Pour moi, que les mots passionnent, c’est un moment délectable qui passe rapidement.

Vous ne voyez toujours pas le lien avec ce texte et son titre ? «Est-ce que ce sera payant?» fut une autre question posée par une personne bienveillante au nom d’innombrables âmes qui sont concernées par le fait que «je ne fasse rien des nombreux talents dont j’ai hérité!» et qui se sentent trop gênées pour m’en parler directement. Autant de préjugés restent encore à surmonter en 2009!

Existe-t-il un âge pour poursuivre un talent? Existe-t-il un âge pour l’exploiter et espérer en vivre? Existe-t-il un âge pour rêver, pour poursuivre ses rêves et pour les atteindre? À partir du moment où le chemin qui se pointe à l’horizon est inspirant, plaisant et nourrit l’âme, que peut-on demander de plus? Me coucher le soir avec un peu plus de connaissances que la veille me procure une sensation d’accomplissement.

Pis pour votre information, ces dix ans que j’ai consacrés au bien-être de ce que j’ai fait de plus important dans ma vie, je n’arrive pas à les rentrer dans le cadre d’un curriculum vitae qui ne contient que deux pages. Les expériences dans le domaine de la santé en soignant les petits bobos quotidiens, de l’éducation en accompagnant ces enfants à travers une réforme mal préparée, de la psychologie en écoutant , conseillant et accompagnant chaque enfant dans les problèmes relationnels, du droit en les défendant contre des adultes bien pensants, de conseiller pédagogique en les encourageant à poursuivre dans la voie de leur talent, de conductrice, de cuisinière et diététiste, de blanchisseuse, de décoratrice d’intérieur, de femme de ménage, de préposée à l’aide aux devoirs, de styliste (et j’ai réussi car aucun de mes singes ne portent de fond de culotte aux genoux), de diplomatie et surtout dans la direction d’un zoo! Et ces fonctions ne m’ont rapporté que des becs et des câlins de reconnaissance à la fête des mères, une paye qui ne s’achète pas!

jeudi 17 septembre 2009

Que faire quand l’aboutissement n’a pas rendez-vous avec la chance?


« Vous saurez que le chemin qui s’ouvre devant vous est le vôtre, car vous aurez soudain toute l’énergie et toute l’imagination dont vous pourriez jamais avoir besoin.»
- Jerry Gillies







J’avais l’espoir de décrocher un poste d’intervenante budgétaire et que ceci me propulserait vers une carrière communautaire au service des autres. Bien que l’entrevue se soit très bien passée, que j’aie été satisfaite de ma performance et que ma volonté fut absolue, un comité de sélection a jugé qu’une autre candidate était plus apte à effectuer le travail paraît-il à cause d’une plus grande expérience. Vous dire que la déception n’est pas grande serait vous mentir. Mais que peut-on faire d’autre que de continuer son cheminement? Nous sommes tous un peu à la merci du destin. Par contre, je crois dur comme fer que nous ne sommes jamais là où nous ne devrions pas être.

Écrire mes billets sur ce blogue est à peu près ce qui m’a procuré le plus de plaisir et de satisfaction depuis longtemps. Or, hier c’est un appel de dernière minute d’une amie aussi passionnée que moi par l’écriture qui m’invitait à m’inscrire avec elle à un cours de rédaction offert par l’U.Q.T.R. Dernière minute est peu dire puisque le cours commence aujourd’hui et qu’il fallait avoir fait notre inscription dans les heures qui suivaient! Ce cours fait partie d’un certificat en rédaction. Ma décision ne fut pas difficile à prendre. Mais l’hésitation que je ressens aujourd’hui est probablement parce que je ne vois pas où mènera le chemin que j’emprunte. J’ai certainement une facilité pour l’écriture. J’aime raconter, donner mon opinion, analyser, décortiquer. Il existe aussi des gens qui gagnent assez bien leur vie avec leur plume (ou leur clavier). Alors pourquoi ne serais-je pas parmi une de ces personnes?

Alors, ce soir j’emprunte de nouveau le chemin des bancs d’école pour acquérir des outils afin de développer un talent que je semble déjà possédé. Je ne vois pas l’aboutissement de ce côté-là, mais qui sait. L’histoire est à suivre….

En attendant je ne vous laisse pas tomber, vous pourrez continuer à lire mes états d’âme et les aventures de Tarzan et Jane.

lundi 14 septembre 2009

Opération Escargot…protestations contre qui?

« La véritable noblesse ne consiste pas à être meilleur qu’un autre. C’est plutôt d’arriver à être meilleur que vous étiez! »
- Dr. Wayne W. Dyer

D’après LCN, c’est la quatorzième (14ième) fois que des motocyclistes se mobilisent et bloquent la circulation pour protester contre la hausse du coût des permis. Que l’on soit pour ou contre, c’est la quatorzième journée que des innocents citoyens, qui eux aussi paient leur permis de conduire, sont pris en otage dans la circulation durant une fin de semaine. Pour la plupart, ces motocyclistes pratiquent ce moyen de transport la fin de semaine. Je comprends qu’il devienne presqu’un luxe de conduire ce genre de véhicule…Mais!!! Mais….sont-ils conscients de l’impact de leur petite balade du samedi en périphérie, sur les ponts et en plein centre-ville? Eux vous diront qu’ils ne font rien de mal que de rouler au minimum de vitesse permise. Leurs arguments sont sans but pour monsieur et madame tout le monde qui sont dans l’obligation de se payer le trafic à la semaine longue. Cet été, ce fut encore plus difficile puisqu’il n’existe pas un coin de rue où il n’y a pas de trou, des cônes oranges, des artères déviées ou simplement une rue barrée à cause d’un festival, d’un marathon, du tour de l’île des cyclistes, d’un édifice dangereux, d’un bris de conduite d’eau, d’un carambolage, d’une panne mécanique, d’une fermeture d’un pont parce que quelqu’un est à bout des injustices et veut en finir et parfois même toutes ces raisons à la fois! Êtes-vous obligés d’en rajouter pour aiguiser notre patience? Manquez-vous à ce point de créativité qu’il faille faire payer les innocents?

Dans chacune des voitures derrière votre parade, il y a une histoire propre à chacun. Que ce soit parce qu’une personne doive se rendre à son deuxième emploi de fin de semaine nécessaire pour boucler un budget ou la maman qui doive visiter son enfant à l’hôpital. Que ce soit une famille qui ait décidé de faire une balade ou une ambulance avec une personne en manque de soin, chacune des voitures a son histoire. Vous pouvez être certains que chacun des conducteurs paient cher pour avoir le privilège de posséder sa voiture, son permis et ses assurances. Si chacun d’entre nous mobilisent ses amis pour protester contre les injustices d’une manière à faire suer les autres, nous serons cuits!

Je ne suis pas pour la hausse des prix nulle part! Ni pour les permis de motocyclette, ni pour les permis de voiture, ni pour les frais scolaires, ni pour les taxes, ni pour les frais de bibliothèque, ni pour les hausses du coût des passes d’autobus, ni pour les hausses du coût du lait!

Une des histoires se situe dans une Dodge Caravan qui dans laquelle Tarzan part, le matin plus souvent qu’autrement avant six heures, de la banlieue est pour traverser la ville au complet, emprunter l’autoroute 20 et traverser l’échangeur Turcot afin de gagner le pain quotidien de sa famille. C’est une longue route où il croise souvent des gens peu courtois. Se faire couper par des gens au cellulaire, se faire montrer des majeurs, côtoyer des poids lourds, traverser des quartiers où on redirige la circulation parce que les citoyens se sont plaints que ça dérange, qu’ils préfèrent que la rue soit fermée afin de pouvoir s’asseoir tranquillement sur une terrasse au lieu de laisser les pauvres gens libres d’aller au travail par tous les chemins, c’est le lot quotidien de ce que Tarzan subit quotidiennement deux fois par jour, beau temps, mauvais temps.

Que vous preniez le ministre des transports en otage, je n’en aurais rien à cirer. Mais que vous preniez des citoyens qui paient déjà assez cher pour l’état de nos routes m’interpelle personnellement puisque si vous pensez que vous êtes les seules pauvres victimes, je voulais remettre les pendules à l’heure. De plus, juste pour votre information, sur notre compte de taxes de la banlieue est, nous avons une surtaxe de la belle ville de Montréal pour aider à payer leurs autoroutes étant donné qu’il nous faut passer par là pour aller dépenser notre argent dans la grande ville. Que diriez-vous si nous décidions de mobiliser les citoyens de notre belle banlieue, pour bloquer les ponts? Voyez-vous que ça n’a pas de bon sens?

Un conseil….pourquoi ne pas sortir vos rutilantes motos et protester en pleine heure de pointe durant la semaine! Mon idée est que vous auriez l’occasion de parader encore plus lentement que la vitesse permise! Malheureusement, il n’est pas rare que quand ça arrive, on voit certains d’entre vous manquer de patience et se faufiler dans la voie de l’accotement!

Tarzan mérite une mention pour sa patience!!!

vendredi 11 septembre 2009

Mieux vaut en rire! La réalité scolaire de 2009

Depuis tout ce temps où vous écoutez mes doléances en rapport à la réalité scolaire d'aujourd'hui, c'est la première fois que j'aie trouvé l'inspiration pour en rire. Si vous l'avez manqué, je le partage avec vous. Ridicule, vous pensez? Oui, mais tout à fait réel.

Brin de sagesse

Trois singes de sagesse

Ce texte a été écrit par Regina Brett, une écrivaine américaine, âgée de 53 ans et auteure d’une chronique pour le journal The Plain Dealer, de Cleveland en Ohio. Je l’ai traduit pour le contenu de la simplicité de sa sagesse.


L’original peut cependant être consulté en cliquant sur le lien suivant :
http://www.cleveland.com/brett/blog/index.ssf/2006/05/regina_bretts_45_life_lessons.html

Contrairement à ce qui se partage présentement sur internet, Madame Brett n’a pas 90 ans, mais bien 53! Elle en a même écrit un billet au sujet de cette rumeur sur son âge. Il faut croire qu’internet est à l’image du jeu du téléphone.

1. La vie n’est jamais juste, mais elle est toujours bonne.
2. Lors de remise en question, ne faites que le prochain petit pas.
3. La vie est trop courte pour perdre du temps à détester quelqu’un.
4. Ne vous prenez pas au sérieux. Personne d’autre ne le fait.
5. Réglez le solde de vos cartes de crédit à chaque mois.
6. Vous n’avez pas besoin de gagner chaque débat. Soyez d’accord d’être en désaccord.
7. Pleurer avec quelqu’un est plus soulageant que de pleurer seul.
8. Donnez-vous le droit d’être fâché contre Dieu. Il peut le prendre.
9. Économisez pour votre retraite à partir de votre première paye.
10. Quand on parle de chocolat, lui résister est inutile.
11. Faites la paix avec le passé pour qu’il ne détruise pas votre présent.
12. Il n’y a pas de mal à laisser vos enfants vous voir pleurer.
13. Ne comparez pas votre vie à celle des autres. Vous n’avez aucune idée de leur parcours.
14. Si une relation doit être tenue secrète. Vous ne devriez pas en faire partie.
15. Tout peut changer en un clin d’œil. Mais ne vous en faites pas; Dieu ne cligne pas des yeux.
16. La vie est trop courte pour de longues séances d’apitoiement. Occupez-vous à vivre ou occupez-vous à mourir.
17. Vous pouvez vous sortir de n’importe quelle situation en vous cramponnant au moment présent.
18. Un écrivain écrit. Si vous voulez devenir écrivain, écrivez.
19. Il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse. Par contre, vous êtes le seul responsable de la deuxième.
20. Quand on parle de poursuivre ses rêves, n’acceptez jamais une réponse négative.
21. Brûlez les chandelles, servez-vous de vos beaux draps, portez vos beaux dessous. Ne les gardez pas pour une occasion spéciale. Aujourd’hui est spécial.
22. Prenez le temps de planifier, ensuite suivez le courant.
23. Faites preuve d’excentricité maintenant. N’attendez pas d’être vieux pour porter du violet.
24. Le plus important organe sexuel est le cerveau.
25. Vous êtes la seule personne en charge de votre bonheur.
26. Boucle les mauvais moments avec ces mots « Dans cinq ans, qu’est-ce que ça pourra bien faire? »
27. Choisissez toujours la vie.
28. Pardonnez tout à tous.
29. Ce que les autres pensent de vous ne vous concerne pas.
30. Le temps arrange les choses. Laissez du temps au temps.
31. Peu importe notre manière de juger une situation, bonne ou mauvaise, elle va changer.
32. Votre travail ne s’occupera pas de vous en cas de maladie. Ce sera probablement vos amis et votre parenté. Ne les perdez pas de vue.
33. Il faut croire aux miracles.
34. Dieu vous aime à cause de qui il est, non pas à cause de ce que vous avez fait ou n’avez pas fait.
35. Tout ce qui ne vous tue pas, vous fait vraiment grandir.
36. Vieillir est le meilleur alternatif à son contraire – mourir jeune.
37. Vos enfants n’auront l’occasion de vivre qu’une seule enfance. Offez-en une dont ils se souviendront.
38. Lisez les psaumes, ils couvrent chacune des émotions.
39. Sortez chaque jour. Il y a des miracles qui attendent partout.
40. S’il nous était possible de jeter nos problèmes dans un tas collectif, et avoir l’occasion de voir ceux des autres, nous reprendrions les nôtres avec bonheur.
41. N’analysez pas la vie. Vivez là et profitez de ce qu’elle a de mieux à offrir.
42. Débarrassez-vous de tout ce qui n’est pas pratique, beau ou qui n’apporte aucune joie.
43. Le plus important à la fin aura été d’avoir aimé.
44. L’envie est une perte de temps. Vous possédez déjà tout ce dont vous avez besoin.
45. Le meilleur reste à venir.
46. Peu importe comment vous vous sentez, levez-vous, habillez-vous et présentez-vous.
47. Prenez une respiration profonde, ça calme l’esprit.
48. Si vous ne le demandez pas, vous ne le recevrez jamais.
49. Cédez.
50. La vie ne nous est pas présentée avec une boucle, mais c’est quand même un cadeau.


lundi 7 septembre 2009

Chance ou aboutissement?




Se peut-il qu’en cours d’une vie se présente plus d’une occasion de pouvoir prendre toutes nos expériences acquises, les formations suivies, les conférences entendues et les lectures accumulées et avoir la possibilité d’en faire un métier au service des autres? Lorsque nous traversons une période moins positive, il nous est difficile de rester optimiste face à l’avenir. Ne sommes-nous pas nos pires ennemis à cause de notre manque de foi? Est-ce de la chance ou simplement un aboutissement?

Je suis tout excitée de vous raconter qu’au cours de l’été je suis tombée sur une offre d’emploi qui me semblait trop belle pour être vraie. J’ai finalement compris que toutes les petites choses que je faisais quotidiennement, dans le confort de mon foyer, pouvaient effectivement servir à aider quelqu’un. J’ai aussi étudié dans différents domaines où, me semblait-il, aucune corrélation n’était possible. Et pourtant…un poste d’intervenant budgétaire s’est affiché sur un des nombreux sites que je visite quotidiennement. J’ai sursauté sachant d’emblée que ce poste était fait sur mesure pour moi. Je n’ai ressenti aucune nervosité quant à mes capacités de combler ce poste. Dix années d’une vie à s’occuper de ses enfants et à conjuguer avec un seul salaire ne font-elles pas de moi une experte en maintenance de budget familial équilibré? Un diplôme en intervention psychosociale qui m’a préparée à l’animation, à l’écoute, à l’intervention de crise et m’a outillée pour comprendre la dynamique de la toxicomanie, n’est-il pas précieux? Plus de deux ans dans un bureau de notaire à traiter d’hypothèques, de testaments et de successions ne sont-ils pas des connaissances sans prix? Que dire d’un D.E.P. en comptabilité qui m’a aussi apporté une compréhension plus poussée des finances!

J’ai fait des mains et des pieds, alors que Tarzan et moi avons pris la décision qu’un de nous resterait auprès de nos précieux singes, pour équilibrer un budget. J’en ai vécu des moments d’angoisse où je croyais qu’il était inutile d’alerter l’autre conjoint qui faisait déjà son possible. Se peut-il que chacun des moments d’angoisse n’ait été que de l’expérience acquise? Chaque action entreprise était dans le but de faire économiser notre ménage. J’ai suivi des cours de coiffure et des cours de couture. J’ai aussi assisté à des ateliers de cuisine. Nous avons rénové nous-mêmes. Nous avons construit et détruit. Lorsque je jette un regard sur la créativité de mes accomplissements, je n’ai que des félicitations à m’offrir. Aussi, le fait d’avoir passé par-dessus mes peurs d’écrire, d’être lue et de pouvoir publier sur un blogue sont les accomplissements dont je suis le plus fière.

Se pointe vers moi la possibilité d’une entrevue pour ce poste qui me sied à ravir. Ce poste demande des habiletés d’écriture. Peut-être aurez-vous un lien professionnel d’ici peu où je pourrai produire une chronique sur les finances familiales? Je vous le souhaite autant qu’à moi et ce, sans prétention! Vous êtes nombreux à m’encourager à m’élever et vous êtes très précieux pour moi. En attendant, je me prépare mentalement et intellectuellement à vendre ma salade. Je garde la foi que personne n’est plus compétente pour ce poste que moi et je n’aurai pas de difficulté à convaincre un comité de sélection.

mercredi 2 septembre 2009

Nouveau métier, vendeuse de « Guenilles »??


De secrétaire juridique, voici que j’essaie un nouveau métier, celui de vendeuse. Vous aurez deviné que c’est dans une boutique de vêtements pour dame. Le terme « guenille » est revenu à plusieurs reprises dans ma journée car il semblerait qu’il est employé couramment dans ce métier. Personnellement, ça m’a un peu fait sourire. C’est beaucoup de choses à retenir en une seule journée. J’ai appris le maniement d’une caisse enregistreuse passée date. Un genre de dinosaure qui imprime ses rapports sur une imprimante à bretelle. Moi qui croyais que ce genre d’imprimante était en voie de disparition! De grâce, inutile d’essayer de sauver ces spécimens! Laissez-les s’éteindre dans un musée de science quelque part! On m’a aussi remémoré certaines techniques de vente à pression que je connaissais déjà parce qu’on me les a déjà servies lorsque mon rôle était celui de cliente. Comme je n’appréciais guère ces techniques, disons que je ne suis pas complètement à l’aise de m’en servir. Celles-ci fonctionnent sans doute avec une cliente qui ne sait pas ce qu’elle cherche. Mais pour celles qui savent ce dont elles veulent, inutile d’insister sans prendre la chance de se faire virer de bord et pas toujours cavalièrement. J’imagine que ça ne dérange pas du tout une vraie vendeuse! Il faut dire que l’enseignement d’une intervenante est basé sur la confiance en l’intelligence de son client. Il m’est difficile de changer cette mentalité. Il me faudra donc mettre de côté certains principes qui me tiennent à cœur si je veux évoluer dans ce domaine.

Cependant, je pense avoir l’intuition assez développée en ce qui a trait au genre de personne que j’ai en face de moi. Hier, une dame s’est présentée à la boutique et a essayé des vêtements pendant au moins deux heures. Elle a enlevé, puis remis plusieurs fois les morceaux qu’elle pensait lui aller le mieux. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette dame savait exactement ce qui lui allait bien et ce qu’elle aimait et n’aimait pas. Elle n’aurait jamais accepté de vente sous pression, mais était par contre disposée à essayer de nouvelles choses. J’ai commencé par écouter ses goûts pour ne pas revenir avec des pièces qu’elle n’aurait pas appréciées. Deux heures plus tard, elle a acheté deux pièces de vêtements. De plus, elle a répété à la superviseure le compliment qu’elle m’avait fait comme quoi elle avait apprécié ma technique de vente basée sur le respect. Deux minutes plus tard, la superviseure me reprochait de ne pas lui avoir proposé de bijoux. Le pire c’est qu’en cours de vente, j’avais réussi à savoir que cette dame n’appréciait pas les bijoux et n’en portait pas. Elle se fiait sur la beauté de son décolleté pour attirer les regards.

Combien de temps vais-je porter le titre de « vendeuse »? Je ne saurais vous dire. J’apprécie vraiment le contact avec le public. Je n’aurais eu aucun problème à apprendre la caisse si ce n’était que, encore une fois, mon apprentissage a été fait par osmose (se planter à côté de quelqu’un et espérer qu’en l’observant,ses connaissances vont se transférer dans mon cerveau et que celui-ci va retenir toutes les informations). D’ici samedi, il me faudra tout de même l’avoir maîtrisée puisqu’il semble que je serai déjà toute seule. De plus, j’ai trouvé qu’une petite demi-heure pour dîner pour quelqu’un qui passe huit heures debout, c’était peu. Insuffisant pour se reposer les pieds et les jambes.



Le pire qui puisse arriver dans l’incursion du domaine de la vente, c’est qu’il m’arrivera d’apprécier beaucoup plus les vendeuses qui gagnent un salaire minimum et qui travaillent debout à courir des vêtements pour des clientes pas toujours respectueuses.

dimanche 30 août 2009

La rentrée ou le début des vacances d’une maman?



Qu’on ne se le cache pas, la rentrée est une période stressante et pas seulement pour la maman, mais aussi pour le budget familial! Ici, la rentrée coïncide même avec la facture d’une taxe scolaire. Tout comme la mode estivale où on nous présente des bikinis en plein mois de mars et les habits de neige en plein mois d’août, les effets scolaires commencent à apparaître dans les dépliants publicitaires au début d’août.

Dans un autre blogue pour lequel je suis bonnée
http://www.lesimparfaites.com/2009/08/la-rentree-sans-stress-selon-les.html écrit par deux mères, ce sujet sera sans doute très présent tout au long du mois de septembre. Pour ma part, j’en ai vu des rentrées arriver et repartir puisque mes singes seront en secondaire III et IV. J’en ai collé des étiquettes sur chaque crayon! J’en ai cherché des crayons d’une telle marque ne pouvant pas être remplacés par une autre marque à cause de ses propriétés magiques. Je me la suis cassée la tête pour produire des collations sans fromage, ni noix! Bref, un moment donné j’ai décroché! Fini les courses pour les vêtements neufs puisque de toute manière il n’y avait aucune chance qu’un de mes singes se retrouve nu avec le nombre de vêtements présents dans la garde-robe. J’ai encore amplement le temps de magasiner et en plus, dans cette période, il n’y a pas beaucoup de chance de trouver des rabais sur autre chose que les fournitures scolaires et les vêtements d’été. De plus, j’ai trouvé une papeterie locale qui prend les listes scolaires et les remplit. Je leur apporte donc ma liste de cahiers et si j’ai le temps, je les observe chercher. Sinon, je leur demande quand est-ce que ma liste sera prête et je repasse. C’est certain que si on leur donne le mandat de remplir la liste de fournitures, la chance d’avoir de gros rabais sur les cahiers et les crayons est assez mince. Par contre, je crois personnellement que ça en vaut la peine et ça encourage un commerçant local.

Pour les fameuses collations….j’ai réglé l’affaire assez rapidement. Les singes n’en ont pas voulu. Quelques morceaux de fruits et un jus ne leur donnaient aucun plaisir. Après la maternelle, ils n’ont plus voulu de collations, préférant attendre le retour à la maison où le choix était beaucoup plus vaste. J’ai même reçu un appel d’un professeur à un moment donné! «Madame, j’ai remarqué que votre enfant n’avait jamais de collation, il n’a donc pas la possibilité de partager avec les autres amis! De plus, c’est important pour son énergie.» Avez-vous remarqué une baisse d’énergie? Pas moi, du tout même…et est-ce qu’il quémande à ses amis de la nourriture? Pas du tout. Bien sûr, son gabarit peut vous faire penser qu’on devrait le nourrir un peu plus (Cheetah est très mince), mais ne vous en faites pas, il n’est pas à la veille de mourir de faim. Il mange pour deux à son retour de l’école et n’a rien à faire des quelques petites morceaux de fruits, encore moins de légumes que je pourrais lui donner. Quelques gorgées d’eau suffisent et c’est une question d’habitude. Vos enfants préfèreront, sans aucun doute, de partager une collation avec vous. Essayez-le pour voir…je veux dire vous asseoir vraiment avec eux et discuter devant une collation. Ils auront vite oublié de partager celle de la récréation pour se consacrer aux jeux.

Peut-être m’enviez-vous de mon flegme. Mais, pour toutes les fois où je m’en suis faite pour rien à propos de la rentrée, alors que j’insiste plutôt sur la qualité de l’enseignement dans les écoles, je vous conjure de plutôt vous pointer à la réunion du conseil d’administration, et de vous impliquer dans les écoles afin d’observer vraiment ce qui s’y passe et participer à l’élection des comités de gestion. Vous verrez que parfois les professeurs ont d’énormes bâtons dans les roues. Vous prendrez conscience de la complexité de la bureaucratie.

Certainement que je vais le dire au grand dam de ces mamans toutes offensées qu’elles étaient d’entendre une mère affirmer que ses vacances débutent. Je suis franche et j’affirme sans culpabilité que le temps pour moi que l’année scolaire me permet d’avoir, me comble d’un certain bonheur. Ce temps, je le consacre à ce blogue, à l’écriture et à la lecture que je n’ai pas le temps de faire durant l’été. Ces activités comblent mon âme. Mais je suis tout de même consciente que le temps passe rapidement et que l’année scolaire qui semble longue pour les singes, est courte pour les mamans. Je jouis donc du moment présent sans stress pour la rentrée scolaire!

vendredi 21 août 2009

La rentrée «C'est une logistique et on ne peut rien y faire! »


De retour de nos vacances sacrées en famille, Tarzan et moi avons fait le choix de ne pas revenir mercredi pour la rentrée scolaire de Cheetah. Celui-ci en est à sa dernière année du secondaire. Par contre, pour Cornélius, on a fait un effort pour être de retour puisque pour lui, la rentrée était jeudi en après-midi. Mercredi matin, nous étions à Buffalo dans l’état de NewYork et avons conduit toute la journée. Nous aurions vraiment apprécié ne pas devoir revenir, mais comme Cornélius a plus de difficulté, nous ne voulions pas qu’il se sente pressé jeudi prochain le 27 août, où ils ont deux jours d’école prévus avant d’avoir le long week-end de la fête du travail.

Donc, ce matin dès 9h00, le téléphone a sonné pour savoir pourquoi Cheetah ne s’était pas présenté comme prévu mercredi 9h00 a.m. pour la rentrée. À qui puis-je me plaindre pour leur dire que c’est totalement ridicule de faire venir les enfants pour prendre une photo, et pour leur allouer un casier un 19 et un 20 août, ainsi briser leur dernière semaine de vacances, et celle de leurs parents, alors que le premier jour d’école est seulement jeudi le 27 août? La logistique ne peut-elle pas se faire les 25 et 26 août?

Ça fait depuis toujours que c’est de même…et j’en suis témoin. Cependant, les planificateurs de la logistique de rentrée pensent que si on le sait d’avance, on peut planifier. Mais nous ne sommes pas tous des professeurs d’école avec des vacances tout l’été. Certains d’entre nous ont même de la difficulté à planifier des vacances durant l’été. Est-ce pour faire suer les parents ou les enfants qu’ils ne peuvent changer la logistique?


Enfin, je me suis plainte à la dame qui a téléphonée, et j’ai eu comme réponse que rien ne pouvait être fait parce qu'il y avait une logistique derrière tout ça. Je le comprends parfaitement, alors quelqu’un peut répondre à ma question, comment se fait-il que c’est la même logistique depuis des années mais que mon fils n’a pas eu son horaire parce que votre **&?U?%?? de logistique n’est même pas prête? Vous auriez eu une semaine de plus pour être prêts et tout le monde aurait été content. Mais bon, c’est de même et c’est de même et rien ne peut être fait. Mais ne soyez pas surpris de ne pas voir mes enfants assister à votre rentrée pour prendre sa petite photo, mettre son petit cadenas sur sa case mais surtout pour vous remettre son gros chèque de 250$ le plus rapidement possible! Car, c’est la seule raison que je vois pour toute cette presse.

dimanche 9 août 2009

Les vacances c'est sacré…prière de ne pas déranger pour autre chose que le plaisir!


Pour Tarzan et moi, au fil des ans, les vacances sont devenues sacrées. D’aussi longtemps que je me souvienne, avec des budgets qui ont fluctué d’année en année, nous avons toujours fait preuve de créativité pour imaginer des vacances qui, nous l’espérions, feraient le bonheur de nos singes. Dans les périodes plus creuses, nous avons tout simplement acheté un passeport pour La Ronde. Avec un lunch de prévu, il était possible d’y aller souvent et de ne pas défoncer notre budget.

Nous en avons fait des concessions! Du camping en tente au camping en tente-roulotte où nous avions l’impression qu’un gagnant de la loterie n’était pas plus heureux que nous. Mais une vieille tente-roulotte qui nécessitait des réparations n’a pas été la meilleure décision que nous avons prise. Des anecdotes, nous en avons à la tonne, et en bonus, des heures et des heures de film vidéo. On a visité le lac St-Jean, Tadoussac et ses baleines, l’Outaouais, Thetford Mines, St-Donat. On est allés vers les provinces des Maritimes, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du- Prince-Édouard. Mais plus récemment, on est allés du côté des États-Unis. Le summum de toutes nos vacances fut sans aucun doute notre voyage de l’année dernière à Disney, en Floride. Ce voyage était un rêve que je caressais depuis ma tendre enfance. Je dirais même que mon bonheur a été encore plus grand de pouvoir le partager avec mes enfants.

Mais nous en discutions justement cette semaine Tarzan et moi. Dans la vie, tout change, rien ne stagne et tout évolue. C’est comme ça et c’est parfait, il faut l’accepter. Mais avant de partir pour ces vacances-ci, on a visionné quelques-uns de ces films, où les enfants étaient tout petits. Quelle nostalgie, mais en même temps cela m’a rappelé le bonheur qu’ils avaient dans leur yeux, et que sur le moment présent, je n’ai pas pris le temps de regarder. Ils étaient heureux, tellement heureux que Cheetah s’est exclamé «On est chanceux, nous, d’avoir d’aussi bons parents! Merci Mom et Pop! »

Ouf, vous en connaissez beaucoup des enfants qui apprécient ce que leurs parents font pour eux et qui le disent? Les larmes me sont montées aux yeux. Jamais je n’aurais cru qu’ils auraient apprécié autant le jour où on a enlevé les meubles du salon pour monter une tente et y faire du camping, que la semaine passée en Floride! Ce fut toute une leçon! Premièrement, maintenant, je regarde bien les cocasseries quotidiennes pour ne pas en oublier une seule! Deuxièmement, j’ai compris que les pires catastrophes qui peuvent être arrivées sont aujourd’hui les plus drôles. Donc, aucune situation ne doit être considérée comme insignifiante. Finalement, quand notre situation aura évolué, nous pourrons dire que nous en avons profité pendant que c’était le temps. Sans négliger notre relation, nous savons fort bien qu’on aura amplement le temps de prendre des vacances en tête à tête mais que le temps de s’amuser avec les singes tire à sa fin.

C’est sur le chemin du Michigan que nous nous dirigeons cette année. J’ai la chance d’avoir une cousine qui possède une propriété près de Sault-Ste-Marie au Michigan où elle loue des chalets. Cela fait des lunes qu’on ne s’est pas vues. Bavardage au menu, pêche, plage, jeux, visites et en bonus….des billets pour la course Sprint de Nascar à l’International Michigan Speedway. Bon, c’était à six heures de route de là (au point où on en était rendus). Nous avions prévu un arrêt à Canada’s Wonderland à Toronto. Cheetah m’a montré la date de cette course avec espoir. Mom, on préfère aller mille fois voir une vraie course de Nascar que de visiter Canada’s Wonderland! (peut-être ont-il eu une surdose de parcs d’attractions l’année dernière à Disney et à Universal! Sept jours consécutifs de parcs d’attractions, ça te sature deux singes!). Enfin, en calculant les prix du Canada’s Wonderland et celle de la course de Nascar au circuit Gilles-Villeneuve que nous comptions de toute manière emmener notre progéniture (sur ce circuit, ce n’est pas la même catégorie de course que nous aimons. C’est la série Nationwide et ce n’est pas tous les pilotes de la série Sprint qui y participent. Nous souhaitons de tout cœur qu’il soit possible un jour d’y voir aussi la série Sprint). De plus, le circuit Gilles-Villeneuve est un circuit routier et il est grandement intéressant d’y voir évoluer les pilotes…mais à la télé, puisqu’en personne il n'est possible de ne voir qu’une infime partie du circuit.

Je vais vous avouer que ce qui m’excite le plus dans les vacances, c’est de savoir quand on part et où on va, mais de n’avoir aucune idée de ce qui pourrait nous faire changer de parcours. Pourquoi devrait-on s’en faire quand ça ne marche pas comme on veut. On change d’itinéraire et on poursuit notre aventure.

J’aurais sans doute quelques anecdotes à vous raconter à mon retour.

jeudi 30 juillet 2009

Cela ne fait que commencer....¿ǝʇdɯoɔ ǝɹpuǝɹ uǝ,s ɹɐd ɹıuıɟ ɐʌ uo uǝıq no ıoɯ ʇsǝ,ɔ

Ce matin, j'ai mis la main sur le résultat de cette étude sur le site de Radio-Canada. Aller y jeter un petit coup d'oeil. Disons que ce n'est pas moi, la petite "ménagère du 450" qui a inventé ces chiffres qui parlent d'eux-mêmes.

http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2009/07/28/001-education-diplomation-garcon.shtml

Croyez-vous que les statistiques soient plus reluisantes pour les filles? Que l'enseignement soit en français ou en anglais, laissez-moi vous dire que les taux de décrochages sont autant inacceptables. Le but premier du renouveau pédagogique était de contrer le décrochage. J'ai bien hâte de voir quand est-ce que la ministre admettra que cette réforme est un fiasco!

Un lecteur anonyme a laissé un message sur mon blog, hier, me disant que la fête à la commission scolaire n'était pas quelque chose d'assez importante pour s'arracher les cheveux sur la tête, j'imagine qu'il n'y ait pas deux fils totalement prisonniers du système actuel. Pfffffff! Je suis tellement reconnaissante d'avoir la chance de veiller au grain. Toutes les concessions que nous devons faire pour en arriver là en valent la peine, vous pouvez me croire! Je ne laisserai pas la société et ses dirigeants contrôler le résultat. Peut-être sommes-nous très peu de parents présents, mais je n'ai certainement pas mis des enfants au monde pour les laisser paître. Cheetah et Cornélius, sachez que vous n'êtes pas seuls! Tarzan et Jane ne vous laisseront pas tomber.
Cet article nous dit que la ministre se sent concernée. Oui, et moi je me demande qui va mettre ses culottes et prendre des actions concrètes autres que des chiffes à la noix sur un bulletin!

mardi 28 juillet 2009

La moutarde me monte au nez! Peut-être est-il temps de revoir qui sont nos gestionnaires!







Probablement un autre coup d’épée dans l’eau, mais c’est un bien immense que cela me fait de partager avec vous ma colère.

Je l’avais bien dit qu’il y aurait un bel article dans le journal local concernant la belle petite fête champêtre pour les employés de la commission scolaire qui a eu lieu sur le terrain d’athlétisme et de soccer de l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur! J’avais prévu que la face souriante à pleine dents du président de la commission scolaire, Monsieur Yves St-Denis, allait y être en gros plan! Mais la nouvelle que j’apprends à la lecture de cet article et que je ne digère pas, c’est la planification d’une autre fête champêtre semblable prévue pour l’année prochaine. Ai-je été la seule à exprimer mon désaccord? Je n’ai vu aucune réaction, nulle part. Cela va de soi que tout le monde ait le droit de s’amuser un peu!

http://www.hebdorivenord.com/article-i358881-Une-journee-champetre-pour-les-dix-ans-de-la-commission-scolaire.html#photos

On en est rendu où dans cette foutue vie? On a atteint un seuil d’éducation acceptable, probablement plus qu’acceptable même, et on en a perdu notre bon sens. On se retrouve, en 2009, en plein milieu d’une crise économique. Tous les gens qui l’avait prédit on été ignorés. Croyez-vous que le seuil d’endettement ait atteint son maximum? Si oui, vous être probablement une faible minorité.

Certains penseront qu’il soit ridicule de croire que ma gestion d’une famille puisse se mesurer à la gestion d’une commission scolaire et que je me prends pour quelqu’un d’autre. Sachez qu’il ne faut pas avoir un doctorat en finance pour comprendre qu’il faut équilibrer colonne de débit et colonne de crédit. Dans mon budget à moi, les priorités sont axées sur l’éducation de mes enfants, le déficit zéro de mes dettes puisque je veux éviter qu’une trop grande partie de mes revenus soit consacrée à payer les intérêts encourus ce qui s'avérerait de l'argent jeté par les fenêtres. Ah…et oui, j’oubliais, la colonne nourriture qui prend une bonne partie du budget! J’évite de rajouter la nouvelle paire de souliers que j’aimerais bien posséder pour impressionner mon voisin sur ma carte de crédit. J’évite aussi d’y rajouter la piscine qui ferait bien plaisir aux enfants et aux amis de mes enfants, puisqu’ils sont obligés d’aller les visiter quand ils ont trop chaud! Oui, j’ai une bonne marge de crédit possible, mais suis-je obligée de la rendre à son maximum? N’est-elle pas là pour combler une urgence? Pendant cette crise économique, j’essaie tout simplement de rester dans la simplicité, car lorsque mon bail de mère sera terminé, soit après environ dix-huit ans, je resterai coincée avec les mauvaises décisions que j’aurai moi-même prises. Il ne me sera pas possible de passer les problèmes à un autre gestionnaire dans quatre ans. Si je donne ma démission, personne ne sera nommé, même par intérim, pour me remplacer. Une commission scolaire est financée par l’argent des taxes scolaires et par le gouvernement. Douteriez-vous que l’on puisse avoir atteint le seuil de notre capacité de payer? Alors, peut-être que le seuil de capacité de dépenser de toutes les instances financées par le peuple et le gouvernement soit arrivé.

Nous sommes tous coupables. Nous sommes coupables d’avoir élu ces personnes qui nous gèrent. Nous sommes coupables d’avoir été voter à une si faible proportion lors des élections scolaires. Nous sommes coupables d’avoir accepté l’aberration qu’est la réforme scolaire sans protester. Nous sommes coupables d’avoir perdu la maîtrise de l’enseignement. Nous sommes coupables d’avoir fermé les yeux et de s’être bouchés les oreilles quand les enseignants d’expérience ont voulu nous prévenir. Nous sommes coupables d’avoir pensé qu’on pouvait repenser complètement le système. Nous sommes coupables d’avoir mis de côté tout ce qui a bien fonctionné par le passé. Nous sommes coupables, même, d'avoir fermé notre gueule lorsque le gouvernement a réinstauré les bulletins chiffrés, car ceux-ci ne nous donnent pas plus l'heure juste qu'avant. Nous sommes tous coupables de regarder les compétences transversales décrites sur ces bulletins, de n'avoir aucune espèce d'idée de ce que cela va bien vouloir dire un jour, et par manque de ressources ou même d'éducation, de n'avoir pas trouvé autre chose à faire que de faire confiance aux penseurs en espérant et en souhaitant de tout notre coeur de ne pas s'être trompés.

Nous avons oublié que nous n’avons pas affaire à des machines. On parle de nos enfants! On parle d’êtres humains, qui ont été portés neuf mois dans notre ventre. Il n’y a rien de plus dangereux qu’une mère qui tente de protéger son enfant quand elle sent le danger. Avons-nous perdu notre sens du danger à force de l’avoir trop côtoyé?

Nos enfants sont en danger présentement, encore plus s’ils se trouvent entre l’âge de 14 et 16 ans. Ils sont cobayes de la réforme. Ils auront à s’adapter à une situation que les adultes bien pensants leur ont imposée. Si la tendance se maintient en philosophie psychosociale….les plus forts se renforciront…et les plus faibles tomberont! Serons-nous là pour en être des témoins, subir et ramasser les pots cassés? D’autant plus que le but premier, nous disait-on, était de contrer le décrochage scolaire. Je pourrais vous fournir des statistiques de la moyenne d’une classe de secondaire II et vous vous en trouverez découragés! Attendons-nous à voir les statistiques de suicides grimper! J’exagère encore me direz-vous? À peine! Je sonne l’alarme et je panique parce que je ne sais pas quoi faire pour renverser la vapeur. Par contre, j’ose vous dire que pour l’instant j’ai le plein contrôle sur mes deux enfants. Je les ai préparés pour qu’ils atteignent la catégorie de ceux qui s’en sortiront renforcis. Je parle au présent puisque je ne peux même pas prédire l’avenir de mes propres enfants.

Cependant, si je vous disais qu’un des professeurs de mon fils m’a dit que jamais il ne laisserait ses enfants dans le système public actuel. Je lui souhaite d’avoir les moyens et d’avoir des enfants qui ont la capacité de performer dans le système privée. Mais qu’on ne se cache pas que de tels propos laissent planer le doute que tout baigne dans notre système actuel.

La solution, je ne l’ai pas. Je ne suis qu’une pauvre mère, ménagère comme on nous appelait dans le temps. Mais je partage avec vous une entrevue bien sensée que j’ai entendue le 16 juillet dernier, à l’émission de Benoit Dutrizac à la radio 98,5, M. Nicolas G. Hayek, président du groupe Swatch, un homme de quatre-vingts ans, milliardaire qui n’a jamais perdu, en cours de route, son humanité.

http://www.985fm.ca/content?id=4291

Tirée d’une de ses nombreuses conférences, j’aime cette philosophie…
« Mentalité du gain, de l’égoïsme. Pour un entrepreneur, l’argent est, certes, un instrument de travail important. Mais son but est d’utiliser cet argent pour créer des valeurs réelles, des emplois, des produits – en d’autres termes, un meilleur avenir pour tous. A l’inverse, cette nouvelle mentalité boursière et financière n’a qu’un seul but: l’argent, l’argent et encore l’argent. Le plus vite possible, le plus possible et à n’importe quel prix. Ce comportement est extrêmement destructeur pour l’économie réelle.

Pour qu’il n’y ait pas de malentendu, je préciserais que la culture et la mentalité anglo-saxonnes ont apporté à notre monde un nombre incalculable de développements extrêmement positifs dans les domaines les plus divers, que ce soit l’art, les sciences, l’économie, l’électronique, l’informatique, la physique ou la médecine, la contribution dans l’élaboration de la charte des droits de l’homme et le renforcement de la démocratie, pour ne citer que quelques exemples. Mais cette mentalité financière qui domine malheureusement aux bourses américaines et, en partie, aux bourses britanniques, avec sa meute de virtuoses et d’acrobates de la bonne gouvernance, pétris d’hypocrisie et à la langue fourchue, ces nouveaux apôtres de la finance, cette profusion de spéculateurs, de joueurs assoiffés d’argent, d’hasardeurs, ces pharisiens qui voient des poussières inexistantes dans l’oeil de leur voisin ne voient même pas la poutre qui leur obscurcit la vue; tous ceux-là n’aident ni l’industrie, ni l’économie américaine, ni l’économie mondiale. Ils ne sont heureusement qu’une poignée, mais les escrocs et les fripouilles sont malgré tout trop nombreux à ces bourses – par ailleurs si régulées et si puritaines! »

M Hayek a terminé "deux choses dans la vie qu’on ne peut éviter…la mort et les impôts. Mais serait-il encourageant de voir que nos impôts ne seront plus gaspillés, volés, fraudés, mais iront à la bonne place un jour afin qu’on puisse enfin croire à notre démocratie et que notre société est encore la meilleure. "

L’entrevue de Monsieur Hayek m’a un peu rassurée sur la compréhension que j’avais de l’économie et de l’être humain.

Y aura-t-il une suite à cette histoire? Sans aucun doute. C’est en désespoir de cause que je partage avec vous mon désarroi. Je n’ai qu’un tout petit blogue pour exprimer mon opinion. À moins d’un miracle….je suis toutefois optimiste car je crois au miracle! Nous les humains sommes de drôles de bêtes. Il nous faut une crise pour faire naître notre créativité. Serait-il exact de dire que parfois nous provoquons ces crises car nous ne supportons pas la quiétude?