mercredi 4 août 2010

Téléphones cellulaires un outil ou une plaie?

La semaine dernière, nous décidons, Cornélius et moi, d’aller voir un bon film de fille au cinéma (à ceux qui seraient tentés de rire de Cornélius, sachez qu’il fait plutôt preuve d’intelligence, car que retrouve-t-on au cinéma dans une projection de film de fille…oui, oui, des filles!). Quoi qu’il en soit, nous avons attendu assis à nos sièges quelques minutes avant de voir des publicités de projections futures. Voici que de toute part, se sortent des cellulaires. J’essaie de me raisonner en me disant que ce n’est que des publicités, ce n’est pas le film. Est-ce que vous pensez que les cellulaires se sont fermés pendant le film? Pas du tout! Il faut dire que les usagères ne les laissent pas ouverts tout le temps, elles le referment après avoir envoyé le texto, et quelques minutes plus tard, quand ceux-ci sonnent sur le mode vibration, ils les reprennent pour répondre, et ce, tout le long du film! La petite lumière de l’écran est plutôt tannante quand c’est partout dans le cinéma, cela fait distraction à l’écran principal.

C’est quoi l’affaire? Quelqu’un peut -il m’expliquer pourquoi il est impossible d’aller au cinéma tranquille, de faire connaître son indisponibilité au préalable, voir même d’attendre plus tard pour répondre? Au pire, le fermer et prendre les messages plus tard? En sortant du cinéma, j’étais vraiment fâchée d’avoir été distraite tout au long du film. En viendrons-nous au point où les cellulaires seront complètement interdits dans les cinémas à cause de l’inconscience de certains? Des instructions et règlements apparaissent dans des endroits surprenant parce que les gens ont omis de réfléchir aux conséquences de leur geste. C’est pourquoi je ne serai pas surprise de bientôt voir une pancarte d’interdiction de cellulaire dans les cinémas. En fait, ce serait plutôt souhaitable.

Ces jeunes ne sont -il pas conscient que le cinéma est un endroit de détente et pour vider son cerveau en se laissant raconter une histoire? Par conséquent, ils en perdent des bouts s’ils textent. Je sais, essayez de leur faire croire une telle chose, il faudrait des preuves scientifiques! Combien d’accidents de voiture se sont produits à cause soit d’un cellulaire, ou pire d’un avec les messages textes! Bon nombre y ont laissé leur vie. Aux États-Unis, une recherche a été effectuée avec des jeunes qui se disaient experts en conduite automobile simultanément avec un cellulaire à la main, soit pour parler ou pour texter. On les a mis dans des simulateurs, avec le texto, et on a testé leur réflexe. Aucun d’entre eux n’a passé le test. Une a même frappé un enfant, tandis qu’une autre a embouti une voiture. Au Québec, il est certain que les cellulaires sont interdits, mais combien en voit-on nous dépasser avec le cellulaire sur l’oreille?

Peut-être suis-je vieux jeu, mais lorsque j’entends Cornélius qui vient de terminer son secondaire III me raconter qu’il est un des seuls à ne pas posséder de cellulaire et Cheetah me dire, en revenant d’un party, que les filles ont passé la soirée à se texter même si elles étaient assises dans la même pièce, je ne peux que me poser de sérieuses questions concernant la communication. Moi-même, je viens récemment de me procurer un cellulaire par sécurité parce que je voyage en automobile. C’est toujours une question de priorité me direz-vous? Justement, enlevez un cellulaire à une jeune fille et elle va en être bouleversée plus que si vous aviez étranglé son chien (ne parlons pas d’étranglement de ses parents, car ça la bouleverserait sans doute beaucoup plus puisque le cellulaire serait compromis faute de pouvoir honorer les factures!). J’exagère?...À peine! Savent-ils à quoi sert un téléphone au juste? Qui sont ces parents qui peuvent payer un cellulaire intelligent à leurs enfants, sans que ceux-ci aient rien à débourser? Ces jeunes savent-ils au moins apprécier? J’en doute beaucoup étant donné qu’ils n’ont aucune conscience des autres et la preuve en est ce manque de savoir-vivre et de respect pour les autres qui ont déboursé le prix du billet pour visionner un film en toute tranquillité. Tout est une question de respect, sans plus. Mais c’est un discours dépassé!

lundi 5 juillet 2010

Bal de graduation: Vous souvenez-vous du vôtre?

Fin d’année du secondaire, il est difficile de passer à côté du bal des finissants? Quels souvenirs avez-vous gardés du vôtre? Pour ma part, je n’ai aucun souvenir puisque je n’ai pas assisté au mien. Ce n’est pas parce que je n’ai pas obtenu mon diplôme, mais bien plutôt parce qu’à cette époque je n’avais pas la même perspective de la célébration de la fin du secondaire. En fait, je n’avais pas grand-chose à célébrer des années d’enfer que j’y ai vécues. L’adolescence est par conséquent difficile quand rien ne va dans la vie familiale et dans la vie scolaire en même temps. Il m’apparaissait donc inutile de célébrer quoi que ce soit même si j’avais réussi tant bien que mal à obtenir ce fameux papier précieux que les employeurs attendent. Pire, le prix qu’une telle soirée coûte était inimaginable dans la situation que je me trouvais à l’époque. La robe, le prix des billets, le transport, etc. je n’avais simplement pas les moyens de me les payer. Toutes ces années, je me suis convaincue que c’était sans doute mieux pour moi, la « reject » de l’école, de rester loin de tout afin de ne pas prolonger le calvaire de l’intimidation dont j’étais victime. Rien de ce que j’aurais pu faire n’aurait satisfait ceux qui étaient sur mon dos depuis trop longtemps!

Avais-je des regrets? Aucunement. Même que quand Cheetah me parlait avec enthousiasme de son propre bal, j’étais sans réaction. Encore, me disais-je, que le prix n’en valait pas le coût! Mais pour le bonheur de mon fils et pour voir des étoiles dans les yeux, j’ai participé activement à l’organisation de sa soirée. J’ai magasiné un habit, j’ai suggéré des coiffures et pris rendez-vous avec une coiffeuse-styliste (la preuve que ce n’est pas juste les filles qui prennent au sérieux cette journée). Je lui ai promis que nous serions là pour lui offrir le transport. Bref, je l’ai appuyé du mieux que je le pouvais. Mieux encore, j’ai organisé une petite fête à la maison afin que la famille soit là pour célébrer ses efforts.

Puis, le jour venu, voilà que lorsque je suis là pour l’aider à s’habiller, que Tarzan et son papa sont là devant moi à élaborer un nœud de cravate digne de la plus grande jungle, je craque! La fierté a noué ma gorge en même temps que les hommes nouaient son nœud de cravate. J’ai compris dans son regard toute la fierté qu’il ressentait. C’était une occasion pour faire grimper l’estime de soi de son fils. N’en avons-nous pas tous besoin de temps en temps?

Est venu le temps de porter un toast. J’aurais voulu lui dire tant de choses. Comment sa présence était essentielle pour plein de gens. Combien ses talents peuvent faire la différence dans la vie. Pourquoi il doit persévérer dans un domaine qu’il aime. J’aurais pu faire un discours digne de ce nom. Mais ce fut court et bref, car l’émotion a gagné mon cœur. Soit heureux mon fils, c’est tout ce que nous te souhaitons. Le bonheur, tu le mérites car ta présence fait notre bonheur aussi. Puis, nous avons été le reconduire au point de rencontre où les jeunes avaient loué un minibus pour se rendre à l’hôtel. Une vingtaine de jeunes donc plusieurs ont souvent côtoyé notre demeure. Des jeunes filles avec des robes extraordinaires paradaient. J’avais l’impression de voir des petites filles qui avaient décroché le rôle de princesse dans une pièce de théâtre. Certaines d’entre elles plutôt simplement vêtus et maquillés, d’autres que j’ai eu de la difficulté à reconnaître. Les gars eux, semblait remplis « d’attitude » dans leur habit, quelques un avait pris soins de choisir des accessoires qui collaient à leur personnalité, d’autres avaient choisi un style plus classique. On aurait dit que tout à coup ils prenaient conscience qu’ils étaient devenus des hommes. En tout cas, ils avaient l’allure de princes charmants!

J’ai savouré ce court moment. J’ai rempli ma mémoire de couleurs, d’émotions et de fierté et ces moments m’ont réconcilié d’avec le passé. Dans ma vieillesse, lorsque je me bercerai sur la liane à côté de Tarzan, j’aurai le bonheur de me souvenir de toute la fierté que contenaient les yeux de Cheetah et le cœur de ses parents. Félicitations, cher fils! Prochain rendez-vous à la collation des grades cet automne…

mardi 4 mai 2010

Nancy Mawn et sa leçon de mort 101!



La vie ne se compte pas en respiration, mais par les moments qui t’ont coupé le souffle. -Nancy Mawn TLMEP 2 mai 2010

Comme un bon nombre de Québécois j’étais à l’écoute de l’émission «Tout le monde en parle» dimanche soir dernier. À dire vrai, c’est une émission que je n’écoute que lorsque les invités m’intéressent. Donc, dimanche soir c’est Véronique Cloutier qui avait attiré mon attention. Juste avant la pause, on annonce qu’une certaine Nancy Mawn est la prochaine invitée. Qui est-elle? Je me suis posée la question? Devrais-je rester assise devant la télé à «perdre mon temps»? Devrais-je zapper? Devrais-je aller mettre une brassée de linge dans la laveuse? Une force semblait me retenir devant le téléviseur. Puis la madame est annoncée, elle se présente sur le plateau! Je suis inattentive jusqu’à ce qu’elle enlève subitement sa perruque et annonce qu’elle va parler des vraies choses! Quel courage que je me dis. J’écoute et ce que j’entends me jette par terre. Cette dame crève l’écran par la force de sa volonté. Comment peut-on rester aussi serein face à sa mort? C’est irréel, elle n’est pas humaine, elle est divine.

Bien sûr, c’était un de ses rêves d’assister à une émission de TLMEP. Elle était sur le plateau de la semaine avant et on l’a remarquée. Sommes-nous surpris? Je n’ai jamais rencontré une personne prête à parler avec autant de sérénité de la mort. Ouvrons un débat, car dans notre dite société moderne et évoluée c’est le sujet probablement le plus tabou. Les gens pensent que de l’éviter va faire oublier la triste réalité. Comme a dit Nancy, lorsqu’elle a signé son contrat de vie, la fin était définie par sa mort. Mais tout de même…

Lorsqu’elle parle de son dernier but, celui de voir naître son petit enfant, j’ai la même réaction que Véro. Je suis émue aux larmes. C’est que je suis assise dans mon salon, un bon dimanche soir et tout beigne. Le bonheur est présent du à une soirée de détente avec Tarzan. Les singes ont été invités au cinéma. J’entends Nancy dévoiler son l’âge je suis complètement présente à ses propos. Dans moins d’un an, j’aurai atteint son âge et je suis mise face à la réalité que la vie n’offre pas de garantie. À quarante-sept ans, il est certain que l’énergie de nos vingt ans a quelque peu diminué, mais on a quand même la vie devant soi. Personnellement, je commence une nouvelle phase professionnelle, et elle est en fin de vie! Son message a passé, son témoignage sur sa vie m’a donné envie de chérir chaque moment de la mienne. J’ai compris que tout peut s’arrêter n’importe quand.

Est-ce que cette sérénité vient du fait qu’elle a perdu son fils de quinze ans à cause d’un suicide? Encore là, elle en parle sans tomber dans la lourdeur de la situation. L’animateur a dirigé l’entrevue avec brio en concentrant les propos sur la fin de vie. Croit-elle qu’elle va le retrouver?

C’est là qu’on aurait pu ouvrir un autre débat sur la mort par suicide, ou la mort assistée. Il faudrait peut-être le continuer? La mort fera toujours partie de la vie de chacun. On s’y voit tous confrontés à un moment donné. J’espère me souvenir toute ma vie de Nancy Mawn qui a osé en parler et sa douceur m’a presque fait croire que la mort était une étape importante dans une vie. Elle s’y prépare. Mais, j’ai surtout compris tout l’amour qu’elle a autant pour elle-même que pour ses proches. Je crois qu’il est plus facile d’avoir de l’empathie pour les autres. Je trouve que de savoir en avoir pour soi-même est l’ultime exemple d’amour qu’on puisse léguer à l’humanité. Si en fin de vie, elle trouve qu’il vaille la peine qu’elle sache s’accompagner, c’est une preuve d’altruisme en même temps qu’une preuve de respect de soi. Un tour de force qui fait mentir le principe de yin et de yang. Le meilleur des deux mondes est possible. Elle a terminé l’entrevue avec une petite carte offerte aux animateurs. J’ai mis la citation au début de ce billet. Je n’oublierai jamais ce message.

Merci Nancy pour la leçon de vie, je suis loin d’avoir perdu mon temps à écouter ton entrevue. J’ai même pris encore et encore plusieurs minutes pour réécouter, réentendre tes messages d’espoir. Je n’oublierai jamais ta sérénité, ta force et ta beauté. Si les anges peuvent s’incarner, je suis certaine d’en avoir vu une à la télé dimanche soir!

Voici le lien pour réécouter l’entrevue



jeudi 29 avril 2010

Quand est-ce que va cesser la prise de nos enfants en otage? Encore des moyens de pression des enseignants?

C’est aujourd’hui que je dénonce une situation qui commence à me faire suer! J’en ai marre…et le dénouement était à prévoir! Voici la situation. Depuis quelques semaines, les enfants reviennent de l’école dix à quinze minutes plus tôt. Chaque fois, ils franchissent le seuil de la porte en annonçant qu’ils ont gagné quelques minutes à cause des moyens de pression des enseignants! Une fois, deux fois, je ne disais rien. Mais là, ça va faire! Le dire à qui? Moi qui chiale à deux enfants qui sont plutôt heureux de la chose, mettons-nous à leur place, je décide de me plaindre ici sur mon blogue. Qu’est-ce que je peux espérer de plus qu’un soulagement? Probablement pas grand-chose!

J’ai bien tenté de leur expliquer à mes enfants les enjeux de la situation, que c’est tous nous qui payons avec nos taxes le salaire de ces enseignants. Je ne discute pas de leurs conditions, et même des salaires, des programmes. Je ne discute pas de la pertinence. Mais je discute des moyens!

Je sais, mes enfants sont terriblement tannés de m’entendre me plaindre des conséquences engendrées par cette réforme que nous n’avons jamais demandée. C’est un fait que le gouvernement n’a pas consulté ni écouté, ni les parents, ni les enfants, ni les enseignants dans cette situation. Mais vous rendez-vous compte, chers enseignants, que c’est au bout du compte les enfants qui payent. Ne me dites pas qu’il n’y a pas d’autres moyens de vous faire entendre? Vous êtes des milliers, avec autant de moyens créatifs, vous ne me ferez pas croire qu’aucune action ne peut être entreprise autre que de prendre les enfants en otage! Quelques minutes ne changeront rien, me direz-vous? Vous vous arrangerez pour accélérer l’apprentissage de la matière et ainsi rattraper le temps perdu? Et ma réponse est que c’est mon jeune qui a eu besoin de récupération que j’ai payée en surplus de mes poches. Je poursuivrai en disant que ce n’est encore pas les privilégiés, mais ceux qui en arrache qui payent pour. Je vous dirais que si j’avais une entreprise, je ne tolérerais jamais que mes employés quittent leur travail plus tôt sans raison sans qu’aucune pénalité leur soit imposée. Aucun entrepreneur n’accepterait une telle situation. Alors que nous, parents, devons être témoins du temps littéralement volé à même l’éducation de nos enfants. C’est un scandale!

Je n’ai qu’un simple blogue pour me plaindre! Et je vais m’en servir, pourquoi pas? Parce que la grande question qui se pose est : encore combien de temps ces enseignants vont-ils continuer leur stratagème avant qu’on en parle? Car vous l’aurez deviné, c’est exactement le but recherché, que les parents fassent le sale boulot à leur place! En faisant des vagues, peu importe le moyen employé, ils seront peut-être écoutés par le gouvernement? Mais que ceci cesse immédiatement, nos enfants sont déjà en périls. Vous n’aurez jamais mon appui! Vos gestes sont immoraux! Vous agissez sans conscience des conséquences.



Les galas à la télé pour récompenser qu’une infime partie des artistes?


Depuis que nous avons le choix d’autant de chaînes de télé, d’émissions, de téléroman, d’histoires projetées sur nos écrans HD il me semble que nous devenons de plus en plus critiques par rapport à ce qui nous est présenté. Est-ce une bonne ou mauvaise chose? Je ne suis pas là pour critiquer la situation, mais pour essayer de faire prendre conscience aux auditeurs que nous sommes tout de même privilégiés par l’époque ou nous vivons. Nous oublions sans doute que les artistes qui nous divertissent demeurent des humains. Avez-vous remarqué cette tendance à la comparaison? Vous avez certainement lu comme moi que les critiques de l’animation du gala Artis ont placé ce gala plus bas que celui de l’année dernière. C’est là que le bas blesse. De mon point de vu, le gala Artis a été une réussite dans l’animation, même cette année. Certainement pas si on le compare à l’année dernière ou peut-être que la créativité était une coche plus haute. Alors, peut-on accepter cette année une animation correcte? On en demande peut-être un peu trop à nos artistes qui font leur possible pour nous divertir.

D’année en année, on fait une grosse histoire des artistes en nomination. Mais il y a tous les autres à qui nous devons des heures joyeuses de divertissements et qui ne seront même pas mentionnés.

C’était certainement touchant de voir Véronique Cloutier émue par la marque d'affection du public. Pour ma part, j'aime la manière dont Véro aborde professionnellement ses engagements. Que ce soit bon ou mauvais, elle a la franchise de le savoir et de l'admettre. Elle a prouvé mille fois son intégrité, plus besoin d'en rajouter. Le choix aurait pu être n'importe lequel puisqu'il est vrai que chacune de ses artistes était accomplie. Juste préciser que le vote de l'artiste féminine en était un par téléphone et internet, et non préalablement cumulé par des votes populaires via les journaux et une chaîne précise de restaurant. Il se peut donc tout de même qu'un nombre de fans des midis de Véro se soit mis en tête de s'occuper de la propulser. Est-ce grave? Pas du tout et cela envoi un message est clair....Véro aura â la côte peu importe ce que les autres diffuseurs peuvent penser!

J’ai été tout de même surprise de la réaction de Véro lors de l’acceptation de son trophée et même après. Il est vrai que ses propos étaient empreints de sagesse. Mais le fait de consacrer une personne pour un travail qu’elle fait bien peut aussi avoir un effet négatif. C’est une mode qui passe parfois rapidement. Pourtant, l’artiste n’aura pas changé.

Je suis certaine que Véro a le respect de la plupart des artistes, et ce, tout simplement parce qu’elle leur démontre du respect. Elle a gagné le respect du public aussi, qu’elle ne se prend pas pour une autre. Lorsqu’elle croise les gens dans la rue, elle leur sourit et les salue respectueusement, et c’est par expérience que je vous le dis, pas seulement basé sur des ouï-dire! Grâce à son émission, les midis de Véro, on a l’occasion quotidiennement de l’entendre se prononcer sur divers sujets. N’a-t-elle pas démystifié le côté glamour de son travail. Elle est authentique et ne cache pas son plaisir à évoluer dans ce métier. Mais avant tout, elle a démontré que chaque travail, si c’est une passion, a sa raison d’être. Que l’on soit une mère à la maison, ou qu’on ait acquis un titre professionnel qui suit notre nom, lorsqu’on écoute Véro, on se sent tous sur le même pied.

J’espère que Véro, suite à cette marque d’affection, saura pour longtemps qu’elle a la côte du public. Que pourrait-il lui arriver de pire dans ce métier qui ne lui est pas déjà arrivé et qui pourrait changer le regard du publique? Alors dans quelques années, lorsque la mode des animateurs aura changé, j’espère qu’elle ne se remettra plus en question. Ni elle, ni les autres artistes de notre belle télé qui contient le mieux…et parfois le pire! Et quand le pire est devant notre écran…il y aura toujours une manette de contrôle pour changer de chaîne, même plus besoin de se lever et d’aller tourner le piton!

Ce qui suit est une partie d'une conversation avec les enfants!

«Oui, oui « les singes » dans notre temps, il y avait maximum de douze chaînes puisque le bouton pour changer les postes n’avait que douze chiffres. Il fallait se lever pour changer de canal, ou pour ajuster le son. Ah oui, j’oubliais, les émissions étaient diffusées en noir et blanc. Non, non, ce n’était pas des montages! Ben oui, c’était beeeeen plate! Non, on ne voyageait en liane dans notre jeune temps! »

mardi 27 avril 2010

Spectacles de Luce Dufault au Club Soda, le temps s’est vraiment arrêté!

Je reviens sur les deux soirées des 21 et 22 avril derniers au Club Soda, que nous avons passés en compagnie de Luce Dufault. Les soirées furent exactement telles qu’anticipées. Nous avons effectué des voyages dans un univers musical rythmé à souhait et coloré de R &B. Des reprises, c’est toujours agréable d’en entendre puisque ça nous propulse vers un sentiment de nostalgie. Mais il est aussi vrai qu’un moment donné, on se tanne. Cependant, ce que Luce Dufault a repris est loin d’être des reprises comme les autres. Elle s’en est approprié, les a teintés de ses couleurs personnelles. Ces chansons auraient pu être écrites pour elle. Les arrangements géniaux faits par ses musiciens Jean Garneau et Jean-Sébastien Fournier donnent l’illusion que les chansons de Cindy Lauper, et même des Beatles, ont été réécrites personnellement pour Luce. J’avoue qu’avec l’ajout des cuivres et des percussions, la teinte était plus que réussie. D’abord, un spectacle de Luce Dufault accompagnée acoustiquement par ses deux comparses musiciens nous fait passer une soirée intemporelle. Finalement la dernière chanson du rappel qui était Halleluijah de Leonard Cohen, a fait descendre le ciel sur la terre! Un cadeau que Luce a certainement offert avec son cœur puisqu’on la voit rarement s’accompagner à la guitare. C’était sublime. Elle nous a fait découvrir l’univers de ses origines. Cependant, sans renier les chansons dans lesquelles nous somme habitué de l’entendre et à travers lesquelles elle a évolué. Je l’avoue, j’étais comblée d’entendre ma préférée «Belle Ancolie».

Je vous offre ici une séquence du spectacle. La chanson qu’elle chante a été dédiée à Robin. Robin est un admirateur du Royaume-Uni et dont la magie d’internet nous a permis de nous connaître. Comme quoi la musique peut aller au-delà des frontières. Aussi, quel bonheur ce fut pour nous d’avoir eu la chance d’assister à ce spectacle en compagnie de Cheetah et Cornelius. Ils ont eu la chance de découvrir un univers musical et des chansons qu’ils ne connaissaient pas. Ils ont apprécié la sortie en ville. J’en suis reconnaissante envers Robin qui nous a offert ses billets.

La tournée de Luce se poursuit. On peut consulter les dates de spectacles sur son site internet http://www.lucedufault.com/

Vous pouvez être assuré que nous y retournerons, Tarzan et moi, dans un avenir rapproché.

lundi 19 avril 2010

Le temps s’arrêtera pendant le spectacle de Luce Dufault!


C’est à bout de souffle que ce billet à été produit. Peut-être aviez-vous l’impression que j’avais abandonné l’écriture sur mon blogue? Pas du tout! Les idées de billets dansent dans ma tête et le temps me manque pour écrire. Parfois, dans une vie, il y a des périodes plus tranquilles où l’on a l’impression que rien n’avance, que tout reste en stagnation. Soyez assuré que celles-ci ne durent pas, même si l’on a tendance à l’oublier. S’ensuit une période ou tout se bouscule et une impression qu’il ne sera plus possible de saisir le temps s’installe.

Entre l’admission de Cheetah au CEGEP dans le programme de musique et des rencontres d’information qui sont nécessaires, du règlement d’une succession qui n’arrête plus de traîner et qui requiert toutes mes facultés de diplomatie, d’un nouvel emploi dont les étapes d’embauche ne finissaient plus de s’étirer, des rénovations d’urgences nécessaires à notre maison (n’est-ce pas une corvée de choisir des matériaux pour des réparations d’urgence? Il faut y sacrifier le plaisir de créativité pour se concentrer sur l’essentiel!), des nombreux rendez-vous d’entretiens préventifs nécessaires à ma carcasse vieillissante….ainsi que pour celles des voitures (c’est toujours des carcasses vieillissantes dont on parle ici!). Parlant d’entretien, avez-vous eu le temps de faire votre changement de pneus? Sans oublier l’entretien de la verdure qui commence à pousser? Je suis à bout de souffle! On dirait que je n’arrive qu’à effectuer l’essentiel et que tout le reste n’avance pas.

Entre-temps, la technonouille que je suis a réussi avec l’aide de son «mentor technologique» d’inscrire le blogue de Bravo Mom sur Facebook. Je suis très fière. Voici le lien au cas où tout à coup vous en auriez vous du temps devant vous à ne pas savoir quoi en faire. S’il vous prend l’envie de me laisser un petit mot, ne vous gênez pas.


Je terminerai ce billet en vous disant que c’est cette semaine que se passera la rentrée montréalaise du spectacle de Luce Dufault au Club Soda ces 21 et 22 avril. Tarzan et moi serons présents et nous avons bien hâte d’entendre sa chaleureuse voix. Pour avoir eu plusieurs fois la chance de voir cette grande dame en spectacle, j’anticipe une soirée haute en couleur à la hauteur de la qualité de son dernier album. Si vous n’avez rien à faire les soirs du 21 ou 22 avril prochains, n’hésitez pas à vous présenter. Voici le lien pour le Club Soda. Sinon, son album vous fera passer des moments forts agréables en nostalgie et en souvenirs avec un son que vous n’avez jamais entendu ailleurs, car la voix de Luce Dufault est unique.

http://www.clubsoda.ca/fr/spec-luce_dufault-153.php

mardi 6 avril 2010

Une soirée avec la relève – Diffusion des projets personnels secondaire V au programme d’étude international (PEI)


Mercredi dernier, c’était une soirée spéciale pour Cheetah et des dizaines d’autres élèves. Ils présentaient enfin leurs projets personnels pour lesquels ils ont travaillé plus d’une année. Ce projet est en quelque sorte la consécration de cinq longues années du secondaire dans un programme d’étude international (PEI). Déjà que le programme est très demandant à cause de son enrichissement, le projet personnel comprend beaucoup plus que la réalisation d’un projet qui doit viser plusieurs champs de compétences, mais en plus être un dépassement. À partir du concept qui doit être présenté par écrit, négocié et accepté par la coordonnatrice du PEI, l’élève a environ un an pour le réaliser et le produire. Il doit, par la suite, produire un rapport d’environ 4 000 mots décrivant toutes les étapes et ce que le projet lui a permis d’apprendre sur lui-même et sur ses compétences. Bref, c’est un travail colossal.

Cette introduction est pour vous mettre dans le contexte de la soirée. Plusieurs dizaines de projets présentés, tous aussi originaux qu’impressionnant. Des jeunes avec des idées inspirantes qui les allument, les passionnent et en disent beaucoup sur la relève. Il y a eu pour qui l’art culinaire les a inspirés. Certains ont eu à cœur de développer des projets environnementaux. D’autres, c’était la musique. Je parle d’un élève qui a créé de toute part une flûte traversière. Il va sans dire que c’est un virtuose de la flûte. Une autre élève a donné des ateliers de musiques et a documenté le tout dans un livre de «scrapbooking». Des livres de poésies, de sports, de musiques ont été écrits. Pour d’autres, c’est l’environnement qui les passionne. Une a fabriqué des sacs en tissus recyclés. Du patron, à la confection jusqu’à la production du rapport de procédure a été réalisé. Ce soir-là, les projets étalés devant eux, aucune des difficultés qu’ils ont rencontrées ne transparaissait.

Le projet que Cheetah a choisi est celui de produire un mini-livret sur l’importance et la pertinence de la radio parlée. Il faut dire qu’il est un auditeur de ce genre de radio depuis très longtemps. Il est très proactif. C’est suite aux nombreuses fermetures de station qu’il a décidé de s’impliquer dans ce genre de projet. Il avait constaté que cette radio, auprès de sa génération, n’était pas très populaire et a voulu faire connaître ses avantages. Mais pour y aller plus en profondeur, il avait décidé de faire une entrevue avec un animateur. Au départ, il fallait réussir à prendre contact avec un d’entre eux. Un samedi matin, l’animateur qu’il avait choisi, soit Martin Lemay, un animateur d’émission sportif, l’a invité au studio. Il a fait une entrevue qui parlait de cheminement pour se rendre jusqu’au métier d’animateur de radio, et a même passé quelques moments à l’antenne en compagnie de l’animateur. La suite était la production du guide qui comprenait plus que la description de la mise en ondes d’une émission. Il a inclus le parcours qu’un élève a besoin pour cheminer dans ce domaine et une liste des instituts supérieurs qui offrent ces cours. Pendant son cheminement, Cheetah s’est tissé des amitiés et a rencontré des personnes qui l’on mit en contact avec d’autres gens qui l’aideront à poursuivre sa passion et ses études en musique. Un projet enrichissant sur toute la ligne.

La description de la soirée ne serait pas complète sans vous présenter mon coup de cœur! Je précise que c’est le mien et pas nécessairement celui de tout le monde. Ce qui est dommage dans ce genre de soirée c’est qu’il est impossible de pouvoir lire les travaux. On peu qu’en avoir un bref aperçu. Mais en faisant le tour, je me retrouve devant un très beau livre, simple et mignon qui a même été relié. Ce livre, écrit par une élève qui s’appelle Paola Oyaneder, s’intitule 10 questions, 120 réponses. C’est un ouvrage philosophique dont l’auteur a posé dix questions simples à des gens de toutes les générations. Des questions telles que «Qu’est-ce que le bonheur?», «Qu’est-ce que la peur?» et «Qu’est-ce que le silence?». À la fin de chaque chapitre, elle y fait un compte-rendu. Ce livre est un vrai baume pour le cœur. J’ai été une des chanceuses à qui l’auteur a accepté d’en vendre une copie puisqu’elle avait du les limiter à cause du coût. Mais à la fin de la soirée, elle est repartie avec une liste de gens qui en voulaient aussi une copie. Une idée toute simple, mais faire un arrêt sur des questions très importantes pour lesquelles on ne prend jamais le temps de réfléchir peut s’avérer un exercice stimulant. Je n’ai pas reparlé à Paola depuis le soir de la diffusion, mais je vais l’encourager à ouvrir une page Facebook pour ce livre. Je garderai ce livre précieusement dans ma bibliothèque juste à côté de celui que je chéris le plus, le livre «Le Petit Prince» de St-Exupéry. Qui sait le bout de chemin que ce livre pourrait faire? Qui sait si je ne retrouverai pas le nom de Paola Oyaneder dans la liste des auteurs du prochain Salon du livre de Montréal? Il faut rêver grand Paola!

Chapeau aux finissants du PEI de l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur à Repentigny.

vendredi 26 mars 2010

Les critiques démolissent ou construisent? Et vous, comment prenez-vous la critique?

Aujourd’hui, c’est un débat que je veux lancer. J’ai passé une éprouvante semaine à attendre des nouvelles d’un employeur suite à de vigoureux tests de français et d’informatique que j’ai eu à passer, et ensuite une entrevue. Voyez-vous, bien que j’aie une facilité pour la rédaction, la qualité de mon français est toujours à travailler. Mes études primaires et secondaires ont été effectuées en anglais. Il y a un adage qui dit que quand on se regarde on se désole, mais quand on se compare on se console. Dans mon métier de secrétaire, la qualité de mon travail était appréciée, mais j’ai toujours eu des patrons qui voyaient eux-mêmes à ce que la qualité des documents soit à leurs propres satisfactions. Il n’y a pas à dire, j’ai travaillé pour des professionnels, ingénieurs, chimistes et notaires mêmes! Des lettres de recommandations ont même été écrites sur la qualité de mon français. Cependant, personnellement je sais qu’il est loin d’être parfait. Si l’on regarde le verre à moitié plein, le résultat est que je me débrouille assez bien en anglais aussi!

Alors, c’est avec une immense appréhension que je me suis présentée au rendez-vous pour les tests. Un test de français dément comprenant cinquante erreurs de cachées, la plupart étaient des participes passés compliqués. Quel bonheur, puisqu’en français, c’est ma plus grande force! Si je n’ai pas compris toutes les règles, celle du participe passé et de la règle du leur, je les ai assimilés pour la vie, grâce à Lise-André Giguère! Puis les tests informatiques sur des logiciels de la suite Office 2003. Depuis que j’ai mis à jour tous mes logiciels à la suite Office 2007, je n’ai plus jamais touché l’ancienne version. Puis, sans l’aide de manuels ou dictionnaire, ce n’est pas évident. Enfin, j’ai fait de mon mieux en essayant surtout de ne pas me laisser impressionner par une autre candidate qui avait terminé le test bien avant les autres et qui proclamait tout haut sa facilité. Enfin, après recomptage, j’avais trouvé 48 des 50 erreurs, en priant pour que ce soit les bonnes!

Plus tard dans la semaine, par un pur hasard, j’ai fait la rencontre de la candidate qui proclamait la facilité du test et elle m’a informée, tout étonnée d’elle-même, qu’elle n’avait pas passé les examens avec un résultat de 40%. Ouf, moi qui n’avais pas eu les résultats, j’ai pensé au pire. Mais le pire ne s’est pas produit, et j’ai été rappelée pour une entrevue. « Entrevue », mon pire cauchemar! Pourquoi ai-je autant de difficulté à bien faire passer mes forces, mes aptitudes et mes qualités en entrevue? Probablement parce que pour être un bon vendeur, il faut croire en son produit. J’ai fait l’effort de chercher de l’aide et après quelques réunions auprès d’une professionnelle en ressources humaines, j’étais prête à affronter la bête noire!

C’est ici que je vous pose la question parce que c’est de là que part un manque de confiance en soi. Cela part des critiques. Combien de gens vont croiser votre route et essayer de vous faire grandir à travers les encouragements…et même les critiques. Mais combien ont croisé votre route et ont ébranlé votre confiance en vous-même. On a beau dire que la critique d’untel ne vaut même pas la peine qu’on s’y attarde, mais notre inconscient, dirigé par notre orgueil, nous envoie un message d’incompétence. Mais, cette semaine j’ai été amenée à me demander si c’est possible de laisser les autres nous faire sentir inférieur sans notre accord?

Une semaine assurément éprouvante puisqu’il me faudra changer la description sur mon blogue. Moi, Jane, je ne suis plus qu’une mère qui a choisi d’élever ses enfants. Je suis maintenant une femme avec un emploi rémunéré en argent, et un autre rémunéré par de l’amour! Oui, j’ai réussi l’entrevue et j’ai eu l’emploi.

Je vous invite à venir me visiter sur Face book à l’adresse suivante
http://www.facebook.com/home.php?#!/pages/BRAVO-MOM-LE-BLOGUE/111388352210170?ref=ts et me laisser votre opinion sur les critiques.

lundi 15 mars 2010

Ma vie à contre-coran – un livre à lire et un message important!

Récemment, j’ai lu un livre qui m’a beaucoup troublée. Ce livre est un témoignage de Djemila Benhabib, qui a été obligée de fuir son pays pour sauver sa peau lorsque les islamistes ont pris le pouvoir. Ce qui m’a fait le plus peur, c’est qu’elle témoigne d’un temps ou tout était libre dans son pays, un peu comme le nôtre d'aujourd’hui. Le présent est que cette femme est aujourd’hui une Québécoise bien intégrée et qu’elle a décidé, à cause des nombreux litiges sur le port du voile, de quitter sa petite vie bien tranquille pour nous avertir du danger. Sommes-nous un peu trop accommodants au Québec? De peur de froisser des sentiments, nous laissons tout le monde faire ce qu’il leur plaît On a laissé ériger des commissions pour que les «experts » décident de la question des droits. C’est un sujet délicat quand on n’y voit qu’un morceau de vêtement comme une mode. Mais plutôt épineux lorsqu’il est présenté tel que dans ce livre. Nous sommes les premières responsables de l'éducation de nos fils et de nos filles. Ici, on se défend à coup de mots, d’opinion, de référendum et de votes...Il serait désolant d’attendre d'avoir une mitraillette sur la tempe pour faire passer notre message!

Puis, ce matin je reçois par courriel, un message qui circule de la part de l’auteur. Tel que je l’ai reçu, je l’ai remis en circulation sur le Web. Mais j’avais envie de partager son contenu intégral avec vous.

__________________________________________ ________________________

Peuple québécois, puis-je compter sur ta solidarité? par Djemila Benhabib, Essayiste

Vous avez été très nombreux, à travers tout le Québec et même au-delà, à me témoigner votre appui dès la parution de mon livre Ma vie à contre-Coran, une femme témoigne sur les islamistes pour saluer mon courage et ma détermination face à mon combat contre l’hydre islamiste et ses tentacules. J’ai rencontré plusieurs d’entre vous, d’un bout à l’autre du Québec, pour partager mes réflexions et mes aspirations.

Je parcours des milliers de kilomètres pour honorer vos invitations et échanger de grands et de petits moments de bonheur. Au fil du temps, une proximité s’est installée entre vous et moi. Est-ce pour cela qu’aujourd’hui, j’ai envie de vous interpeller directement pour partager avec vous mes terribles inquiétudes? C’est fort probable. Des inquiétudes qui me rongent l’esprit. Des inquiétudes qui me tiennent éveillées des nuits entières. Des inquiétudes qui obscurcissent des jours heureux qui ont un parfum de printemps.
Des inquiétudes qui me rappellent les jours les plus sombres de ma vie, en Algérie, lorsqu’au tout début des années 1990, un parti politique du nom de Front islamique du salut et ses armées menaçaient de prendre le pouvoir et de voiler toutes les femmes de mon pays. Le projet politique du FIS pouvait se résumer en une phrase : l’islam est religion et État et la charia est notre constitution. La charia, qui se fonde sur la supériorité du musulman sur le non musulman et la supériorité de l’homme sur la femme. En découle entre autre la condamnation à mort des apostats comme moi.

L’islamisme politique est une idéologie mysogine, sexiste, xénophobe et homophobe qui porte en elle la haine et la violence. Dans ce contexte, les violences à l’égard des femmes sont monnaie courante car les islamismes s’attaquent aux corps des femmes qui est devenu un enjeu politique. Au printemps de l’année 1994, j’habitais à Oran en Algérie. J’avais 21 ans et des rêves plein la tête. Cette ville m’a collé à la peau pendant longtemps. J’y ai fréquenté ses quartiers de bout en bout, des minables au plus raffinés, me suis pavanée sur ses boulevards taraudés de palmiers et me suis laissée bercer par ses musiques et ses vagues en cultivant secrètement mais non candidement le goût de la rébellion.

Un jour, tout cela s’est arrêté. La ville qui m’a vue grandir ne ressemblait plus à ce qu’elle avait été. Le 10 mars 1994, Abdel-Kader Alloula, ce géant du théâtre, venait d’être assassiné et Oran avec. A la même période, le Groupe islamique armé (GIA) a ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Deux choix s’offraient à nous. Dissimuler nos corps dans des cercueils ambulants ou résister. Certaines ont résisté et ont été assassinées. Ce fut le cas de Katia Bengana, une jeune lycéenne, âgée de 17 ans, assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée à Meftah.

Ce jour-là, j’ai compris que ma vie dépendait de la mise en échec de cette idéologie de la mort, que sa victoire sera ma négation, que sa progression sera mon enfermement. J’ai compris aussi que mon corps portera pour toujours, à tout jamais, les marques indélébiles de cette confrontation si inégale. Ce n’est pas un hasard si le FIS en Algérie a imposé le voile islamique et a assassiné des militantes féministes ou de simples femmes avec une sauvagerie inouïe. Des têtes nues ont été tranchées à la hache, au sabre, au couteau, à la lame et même à la tronçonneuse.

Je l’ai toujours dit et je le répète encore aujourd’hui, le voile islamique n’est pas un simple vêtement. Il est un élément parmi tant d’autres de tout un système de valeurs qui est incompatible avec nos choix démocratiques. L’attachement de certains, voir leur entêtement à le porter traduit l’état de misère dans lequel a sombré vertigineusement le monde arabe et musulman depuis une trentaine d’années. Le voile islamique est devenu, ici, en Occident, le premier pilier de l’islam alors que de plus en plus de femmes en Iran, au Soudan, en Arabie-Saoudite et en Afghanistan le condamnent au péril de leur vie.

Lorsque j’ai quitté l’Algérie, je ne connaissais rien du Québec. Une chose était sûre, je pensais laisser la terreur islamiste loin derrière moi. Je ne pensais jamais qu’un jour je rouvrirais ce chapitre si douloureux de ma vie. La douleur était tellement vive que je voulais oublier, taire ce que j’avais vécu et surtout ne rien dire. Je ne pensais jamais devoir crier dans une salle bondée de féministes toute ma douleur de femme pour dire que j’ai été condamnée à mort à l’âge de 20 ans parce que femme, parce que féministe, parce que laïque.

Je ne pensais jamais à avoir à convaincre une salle de féministes que le voile est un objet d’asservissement sous lequel des femmes étouffent dans plusieurs pays musulmans. Je ne pensais jamais devoir dénoncer des féministes ou des gens de gauche, car ils font partie de ma famille politique naturelle. Pourtant, en mai dernier, lorsque la Fédération des femmes du Québec (FFQ) a pris la responsabilité d’ouvrir grandes les portes au voile islamique dans la fonction publique du Québec, je n’avais nul autre choix que de dénoncer cette prise de position qui nous disait abruptement, à nous femmes de culture musulmane, qu’on doit s’accommoder de l’intégrisme lorsqu’il est musulman et qu’il faut le combattre lorsqu’il est catholique.

C’est cette bataille du port des signes religieux dans la fonction publique du Québec qui se joue en ce moment sous nos yeux. Or, rappelez-vous d’une chose, le voile islamique, quel qu’il soit, porte en lui la négation des femmes et leur asservissement. Lorsque les voiles avancent, les valeurs démocratiques reculent et les droits des femmes avec. Soyons nombreux à manifester, auprès de nos députés, notre aversion face au port de TOUS les voiles islamiques dans la fonction publique ainsi que dans les établissements scolaires aussi bien pour les enfants que pour leurs enseignantes. Peuple québécois, j’ai besoin de ta solidarité concrète et agissante, aujourd’hui plus que jamais.

mardi 2 mars 2010

La vie...une succession de deuils...et de renaissances


Ce matin, je reprends le collier de l’écriture après environ un mois d’absence. J’ai passé le mois de février à digérer les événements de la dernière année. J’ai passé ce temps à me recueillir, méditer et prier même, pour avoir la force de lâcher-prise des emprises. J’ai surtout négocié avec moi-même le droit de lécher mes plaies. À force d’entendre à gauche et à droite que l’on a tout dans la vie, et que rien ne sert de se plaindre, on fini par garder nos sentiments de perte en dedans et faire comme si de rien n'était. Aurions-nous observé le comportement des autruches un peu trop longtemps?

La vie est une succession de deuils. Il y en a des petits et des grands. Le problème chez l’être humain est que dès qu’on subit un échec, une perte ou une maladie, du moment même où l’on est affaiblie, c’est notre orgueil qui en prend le coup. L’année dernière, il y a eu le décès de ma mère, des échecs dans ma vie professionnelle, une succession mal planifiée qui m’a laissé l’impression d’être sous son emprise, et je ne parle pas des déceptions au niveau des relations humaines. Il y a aussi la vie qui passe, les petits changements physiques, les enfants qui grandissent et la vie familiale qui évolue. Cette impression de perte de contrôle vous dit quelque chose?

Le temps que j’ai pris à me regarder au travers le miroir des événements passés m’a démontré que je me cramponnais au péril de ma vie à un navire qui vogue sur une mer houleuse. Mieux vaut aller au gré des vagues. J’ai aussi compris que je laissais tout devenir un prétexte pour m’arrêter plutôt que de me concentrer sur la destination. Encore là, je sème mon énergie à gauche et à droite en ayant l’impression d’aider. Est-ce possible d’aider les autres s’ils ne veulent pas se faire aider? On y laisse le meilleur de nous-mêmes.

J’ai examiné à la loupe les reproches que j’ai reçus par le passé. Il me fallait entrer dans le vif de la plaie puisque c’était ma plus grande souffrance. Ne pas être ci…être trop cela, être comme unetelle, devrait être de même….et les suggestions bien intentionnées viennent de gauche et de droite. Pourtant, je déploie tellement d’effort à accepter les autres tels qu’ils sont? Je mets mes gants blancs et essaye de faire preuve de diplomatie. Mais j’ai aussi ma limite. Comme je suis émotive, je n’aime pas brusquer ou faire de la peine. Mais cela arrive parfois parce que je suis une partisane de la vérité. On peut me reprocher bien des choses, mais on ne peut me reprocher de manquer d’authenticité et d’intégrité. Je dis les vraies choses et ça déplaît. Je les dis même si j’ai peur du résultat. Si j’ai tort, je l’admets sans hésiter. Je n’ai pas souvent regretté ma franchise même si le résultat obtenu n’était pas ce que j’avais souhaité au départ. Mais il se trouve qu’à l’âge où je suis rendue, je suis un peu tannée de me justifier. Je ne cherche plus à avoir raison, ni la perfection. Je ne recherche que le bonheur!

Ce dernier mois, j’ai compris qu’il me faut apprendre à laisser mourir les gens, les événements, les relations, les amitiés et même les choses. Se cramponner ne sert à rien d’autre que de prolonger péniblement le temps, ce qui n’est pas souhaitable quand on a perdu l’essence. Pour que des portes s’ouvrent, il faut parfois en refermer.

Ce blogue, je le poursuis puisqu’il m’apporte toujours du bonheur et de la joie.
Je vous offre tout mon amour en cette magnifique journée de mars et à la veille du printemps qui représente le renouveau.

mardi 26 janvier 2010

L’importance de célébrer la vie


C’est samedi dernier que nous avons célébré le dix-septième anniversaire de naissance de Cheetah. Banal penseraient certains? « Et puis ?» diraient d’autres. C’est que les anniversaires pour moi sont loin d’être des événements ordinaires. Ne sommes-nous pas tous sur la terre pour une raison? Notre présence n’est-elle pas un joyau pour la planète? Je le crois sincèrement. L’occasion était importante pour nous démontrer l’intérêt que notre présence revêt aux yeux des autres.

Si vous me demandiez ce dont je suis la plus fière d’avoir accompli dans ma vie, je vous répondrais que d’avoir mis au monde deux enfants en a été le tournant. Ne vous méprenez pas dans ce discours à l’eau de rose. Ce n’est pas que ma vie soit une multitude de gestes qui ont changé le monde. Je considère cependant mon que mon plus grand talent est de créer des chaines de mots pour en faire des textes. C’est un moyen de communication, grâce à internet, que je tente de favoriser avec ceux et celles qui en ont besoin. Je n’ai pas la prétention de croire qu’ils puissent changer le monde. Même que pour être honnête, l’écriture fait plus de bien à celui ou celle qui la produisent qu’à leurs lecteurs. Le fait d’être lue est comme un crémage sur un gâteau déjà excellent.

Vendredi dernier dans le cadre d’une entrevue accordée à Michel Jasmin pour sa 1000e émission, Céline Dion a parlé de la maternité comme si c’était la chose la plus importante de sa vie. Elle qui pourtant a chanté dans tous les coins du globe et a probablement touché plus de monde avec les paroles de ses chansons, sa voix puissante et sa musique que la Bible elle-même. Qu’on parle de tous les efforts qu’elle a mis à être la chanteuse qu’elle est devenue, elle détourne la conversation sur ce qu’elle considère comme plus important, sa famille. Je suis à peu près certaine qu’un bon nombre d’auditeurs ont pensé que la banalité de ses propos n’était pas conforme au personnage. Justement, et si ce n’était qu’un personnage qui monte sur scène?

Donc, samedi, c’est plus de seize amis et amies de Cheetah, provenant du programme d’études internationales qui ont défilé dans la maison pour soit partager le repas, s’amuser avec nous lors des jeux qui avaient été organisés en fonction de leur intérêt du moment, leur voyage prochain à New York, ou même nous accompagner lors de la soirée de « Moonling » au salon de quilles. Cheetah a été amplement gâté. Des cadeaux qu’il avait déjà reçus, son billet pour le match du centenaire de la part de son parrain et sa marraine, il a reçu un album souvenir. De l’argent qu’il avait demandé pour rembourser son voyage à New York au printemps prochain, nous lui avons offert le versement final. D’autres membres de la famille ont comblé en dollars américains pour ses dépenses. D’un chandail de hockey rouge du CH qu’il avait secrètement souhaité faire l’acquisition dans le futur rapproché, ses amis se sont mis ensemble pour le lui offrir sans avoir le moindre doute de la profondeur de son désir. Un enfant gâté penserez-vous? Moi je vous répondrai que c’est plutôt un enfant comblé qui est sensible aux attentions qui lui sont offertes et qui s’en rend amplement digne.

Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est que pendant le temps d’une soirée, des générations se sont côtoyées. Grands-parents, parents, adolescents ont passé une excellente soirée à discuter, à jouer de la musique, à s’amuser, à manger et à rire. J’ai observé une belle bande d’adolescents équilibrés, avec des idées justes, des rêves impressionnants, une culture saisissante et surtout un respect notable. Comme quoi nos jeunes ne demandent qu’à être présents, écoutés, valorisés, bref, simplement acceptés et aimés. De les voir impressionnés des efforts mis au déroulement de cette fête, aux accommodements pour chacun et aux attentions prodiguées, m’a fait réaliser leur sensibilité à l’attention.

Au tour de Cornélius de se voir démontrer toute son importance à nos yeux. Rendez-vous au printemps prochain!

lundi 25 janvier 2010

Il n'y a pas d'âge pour s'amuser!

C'est dans la salle d'attente de la clinique Mayo qu'un vieux couple, obligé d'y séjourner pendant plusieurs jours, s'amusait à jouer du piano entre leurs examens. Ils sont mariés depuis 62 ans et monsieur en a eu 90 ans cette année. Leur passe-temps est de jouer du piano dans des foyers pour «personnes âgés» pour leur apporter de la joie qu'a avoué la dame avec un peu de malice dans les yeux . Comme quoi qu'il n'y a pas d'âge pour s'amuser. Je le partage avec vous puisque cette vidéo a ensoleillé ma journée que la température avait rendu tristounette.

vendredi 22 janvier 2010

Je ne trouve pas de mot pour produire un titre

Je ne sais pas pour vous, mais lorsqu’il arrive des catastrophes impliquant des êtres humains je ressens une profonde peine à l’intérieur. Cela se compare à la sensation de la fois des tours du World Trade Center à New York que j’ai vu tomber en direct. C’était le début de la fin de l’innocence. Un appel de Tarzan le matin du 11 septembre, une date inoubliable, pour m’avertir d’ouvrir la télé, qu’il semblait se passer quelque chose à New York, m’avait fait sortir des mes habitudes de ne jamais ouvrir la télé dans la journée. Ce sont des visions apocalyptiques présentées devant mes yeux. «Un avion, m’avait -il dit, a percuté un édifice de New York», sans me donner plus de détail. C’est une première tour que j’ai vu tomber. Des images qui resteront gravées à jamais dans ma mémoire, qui ont planté un poignard et marqué au fer rouge à mon cœur de mère. C’était irréel. J’ai été prise d’un sentiment de culpabilité. Qu’avais-je fait? C’était bien égoïste de ma part de donner naissance à deux enfants dans un monde où la vie humaine ne veut plus rien dire. Mes enfants étaient bien innocemment à l’école et moi j’étais assise devant la télé, à même le sol à pleurer devant la fragilité de la vie. La souffrance était tellement grande et il m’était impossible de croire à cette réalité due à la bêtise humaine. Est-ce qu’une guerre de pouvoir valait des vies humaines? L’éducation de mon enfance revenait à ma mémoire. «Celui qui cède est toujours le plus intelligent» ai-je souvent entendu. Des citations comme celle-là, il faut en prendre et en laisser. Mais c’est une autre histoire.

On en a vu d’autres catastrophes depuis. On dirait même qu’elles se succèdent. Mais je ne m’habituerai jamais à voir souffrir les humains. Si je vous parle de souffrance, c’est qu’il m’a été impossible d’expliquer à qui que ce soit la profondeur de ma peine. Les images d’Haïti nous proviennent presque en direct depuis une semaine déjà. Ces gens-là sont dans la grosse misère. Nous sommes ici et la vie continue son parcours. Mais dans les conversations, n’avez-vous pas, comme moi, rencontré quelqu’un qui vous a dit qu’ici nous ne devions pas nous plaindre? Moi oui, suite à une banale critique contre dame nature à cause du redoux des derniers temps qui a détruit les belles patinoires extérieures que Cheetah et Cornélius fréquentent. Nos hivers ne sont plus ce qu’ils étaient et je me désole de voir qu’il est impossible de vivre un hiver, tels les hivers de notre enfance. Assez anodin, me direz-vous? Là où je veux en venir, c’est que ces propos m’ont directement fait penser à ma jeunesse où nous entendions à toutes les sauces l’expression « finis ton assiette, il y a des petits Biafra qui n’ont rien à manger et qui aimeraient sans doute la finir ton assiette!». Que de culpabilité à porter pour un enfant! Le problème, c’est que ces propos ne m’auront appris qu’à oublier d’écouter ma faim et à manger les portions servies et évaluées par quelqu’un d’autre, mais au fond n’auront jamais changé quoi que ce soit. Que faire d’autre que d’enseigner aux enfants à prendre conscience de l’importance d’éviter le gaspillage et d’utiliser seulement ce qui leur est nécessaire. Mon travail est celui de mère avec tout ce que ça implique et avec aussi ses limites.
Alors, comment expliquer que les images que je vois me rendent triste? Je me sens bien impuissante avec mon petit don à la Croix Rouge. Je n’ai pas d’explication, ni théorique, ni pratique, ni théologique à ce qui se passe dans le monde. Mais je ressens l’énergie de toutes ces âmes qui ont quitté abruptement cette dimension. Je suis de tout cœur avec ceux qui restent et qui ont tout perdu et je refuse d’émettre le moindre jugement sur la situation. On entend des critiques de toutes parts, on voit des miracles et on y voit la misère et des comportements presque inhumains, quasi bestiaux. Même là, je refuse de juger, car je sais que je saurais me transformer en lionne à l’idée de regarder mes enfants manquer d’eau et de nourriture au point d’en mourir. Alors, la seule chose que je puisse faire est de prier et de garder la foi en quelque chose de plus grand que nous. Je sais, cela a l’air insignifiant de dire ça comme ça.

Samedi dernier, nous avons honoré les billets pour le match du Canadien que nous avions gagnés dans un tirage. Je trouvais irréel d’être dans une ambiance de fête, alors qu’ailleurs dans le monde, il y en a qui vont mourir par manque d’eau et de victuailles. Même que pendant que nous serons concentrés sur Haïti, d’autres humains innocents meurent chaque jour au Darfour, en Afghanistan et ailleurs. Une loterie à deux dollars dont les profits allaient à la Croix Rouge n’a pas suffi à m’apaiser. Mais la vie continue et je la sens encore plus précieuse que la semaine dernière. Du moins, la conscience un peu plus ouverte pour en jouir, car elle passe tout de même rapidement et ne tient qu’à un fil. Je suis consciente de la chance qu’on a. Je félicite ceux et celles qui auront la possibilité, mais surtout le courage d’aller aider à nourrir, soigner et rebâtir sur le terrain. Dans la souffrance, il n’y a plus de couleurs et de frontières qui tiennent, il n’y a que de la compassion.

Je n’ai pas trouvé de titre à ce billet. Vous n’aurez pas d’images non plus. Que mes mots de compassion et mon amour à mes frères et sœurs humains.
Et le lien pour faire un don à la Croix Rouge.

https://secure.e2rm.com/registrant/donate.aspx?EventID=43167&LangPref=fr-CA

samedi 9 janvier 2010

Serions-nous en train de sous-estimer l’importance de la musique dans les écoles?

J’ai appris par hasard, quelque peu avant le temps des Fêtes, qu’un merveilleux programme de musique établi dans Lanaudière spécialement pour les jeunes décrocheurs allait probablement être aboli. En effet, ce programme offert par le centre La Croisée et qui depuis environ dix années a fait ses preuves auprès des jeunes décrocheurs est sur le bord de disparaître pour des raisons obscures. Bien sûr, le local était en location et il semblerait que le propriétaire désire reprendre possession du terrain. Ce qui est dans tous ses droits. Ce qui me dérange le plus c’est que la faute semble être mise sur le dos du propriétaire, alors que la commission scolaire Des Affluents était tout à fait au courant que le bail prendrait bientôt fin. Qu’on me dise que c’est impossible de relocaliser ce programme et je vous enverrai les pompiers pour vous arroser!!! Le local est situé à deux pas de l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur, du complexe de la piscine municipale et des locaux de la commission scolaire. D’autres options seraient facilement envisageables.

La vérité c’est que là où l’ancienne équipe de gestion de la commission scolaire valorisait, en tout point, les programmes de musique, la nouvelle administration semble mettre tout en œuvre pour que soit abolie le programme de musique dans les écoles. Est-ce une question de coût? De bilan? Car il ne faut pas se le cacher, ce sont des programmes assez coûteux. Mais devrions-nous cesser d’établir des coûts lorsqu’il est impossible de calculer le retour? Bien sûr, ce programme aboli, le bilan sera des plus valorisants pour l’administration actuelle qui s’en vantera à coup sûr! Personne ne fera allusion à la perte de ce programme puisque les premiers à payer n’ont pas droit de parole.

Si je vous en parle, c’est que la musique est un programme qui me tient à cœur étant donné que Cheetah y évolue depuis la première année de son secondaire et projette d’en faire une carrière. J’ai observé, que tout au long de ses années de secondaire, il y trouvait une immense valorisation. Étant donné qu’il quittera l’école cette année, je pourrais, tout bonnement, passer outre le chiâlage et me concentrer sur autre chose. Mais je trouve la situation d’une tristesse extrême et je suis incapable de ne pas penser à tous les autres enfants qui sont le futur de notre société. À l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur de Repentigny, qui fait partie elle aussi de la commission scolaire des Affluents, le programme de musique est renommé et les professeurs très dévoués. Bon nombre d’élèves qui y ont évolué ont terminé des études en musique. Mais je remarque que cette année, tout semble ne pas tourner rondement. Les professeurs, lorsque questionnés, sont frileux de réponses. Mais en tant que parent d’un élève de secondaire V, vous poseriez-vous des questions si vous appreniez que cette année, l’option complémentaire en musique inclut les secondaires III, IV et V dans la même classe? Serait-ce une nouvelle manière de faire de la réforme? En fait, à mes questions j’ai obtenu comme réponse, avec un léger malaise et un discours de justification, que ce fût rendu nécessaire vu le peu d’élèves de secondaire III inscrits en option musique. Bien sûr que cela peut causer des préjudices aux élèves de secondaires V qui auraient probablement évolué plus rapidement. Mais le professeur aura trouvé cette solution créative pour ne pas pénaliser les élèves du troisième secondaire. Aurions-nous affaire à un professeur qui se cramponne pour sauver les meubles? Pardon, plutôt nos enfants? C’est mon opinion et j’extrapole peut-être un peu. Mais avant qu’ils n’aient envie de lâcher prise par découragement, faudrait peut-être commencer à écouter ceux qui sont au front! La vérité c’est qu’un nouveau programme a vu le jour en art et multimédia et qu’il est évident que la technologie attire plus les élèves. Le choix est démocratique, j’en conviens. Mais n’est-il pas évident que la musique ne devrait tout de même pas disparaître des écoles? Que le choix soit plus grand et je serai la première à applaudir. Bon nombre d’élèves s’accrochent à ce volet et aux activités parascolaires qui s’y rattachent pour passer au travers de cinq longues années ardues. Restera, me dira-t-on, probablement l’option d’un programme d’études-musique. Je répondrai que ce programme est tout à fait approprié pour les surdoués en musique, et non pas pour ceux qui font leur premier pas.

Quoi qu’il en soit, j’ai rouspété dans un autre billet l’année dernière contre une petite fête qui a eu lieu sur le terrain de la commission. Que d’argent gaspillé qui aurait pu être injecté dans la sauvegarde de ce programme. Mon opinion n’aura certainement pas changé. Est-ce que la nouvelle administration de la commission n’aura pas oublié les vraies raisons de leur élection? Ci-après vous trouverez le lien d’un reportage de LCN diffusé le 7 janvier 2010 qui met un visage sur les vraies raisons pour lesquelles ce programme existe. J’aime mieux voir nos jeunes gratter des instruments et faire preuve de créativité dans quelque chose de concret.


lundi 4 janvier 2010

Bonne année grand nez, pareillement grandes dents! 2010...tous mes vœux de santé!

Chaque début d’année, j’offre toujours le même vœu….de la santé! J’ai pour mon dire que lorsqu’on a la santé, on possède tout ce dont on a besoin pour réaliser nos rêves. Si le bonheur n’est pas au rendez-vous, avec la santé et un peu de bonne volonté, on peut faire virer le destin de bord. Bien entendu, il faut avoir la force de ne pas se complaire dans le négatif. Mais n’est-ce pas un choix? Peut-être suis-je un peu rêveuse, mais là d’où je viens, on a essayé de m’enseigner qu’il fallait faire avec ce qu’on avait et s’en contenter. Être née pour un petit pain, ça vous dit quelque chose? Je ne sais pas pourquoi, mais mon intuition et mon cœur ont refusé d’adhérer à cette philosophie. J’ai plutôt choisi de croire que ce qui m’arrivait était dans le but de me faire comprendre des choses afin de grandir et qu’une fois comprises, je n’ai plus à traîner une situation telle un boulet. Je ne crois pas être née pour souffrir. Comme je l’ai entendu de la bouche de notre Jeanine Sutto nationale : « le meilleur pour moi, merci!». Cette philosophie est loin de retenir des pensées d’égoïsme puisque ma souffrance n’apportera aucunement de plaisir à quelqu’un, de même que de recevoir n’enlèvera rien à quiconque non plus. Quoiqu’il y en aura toujours pour se réjouir du malheur d’autrui. Recevoir, c’est en posséder encore plus et le but d’en redonner.

À vous qui m’avez suivie cette année dans la réalisation d’un de mes rêves, celui d’écrire, je vous remercie sincèrement et je vous souhaite…la santé! Au-delà de la santé que je me souhaite, j’espère encore partager mes mots avec vous. Je souhaite même que d’autres lecteurs puissent se joindre à nous et que les questionnements exposés sèment un peu de réactions et d’action.