jeudi 30 juillet 2009

Cela ne fait que commencer....¿ǝʇdɯoɔ ǝɹpuǝɹ uǝ,s ɹɐd ɹıuıɟ ɐʌ uo uǝıq no ıoɯ ʇsǝ,ɔ

Ce matin, j'ai mis la main sur le résultat de cette étude sur le site de Radio-Canada. Aller y jeter un petit coup d'oeil. Disons que ce n'est pas moi, la petite "ménagère du 450" qui a inventé ces chiffres qui parlent d'eux-mêmes.

http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2009/07/28/001-education-diplomation-garcon.shtml

Croyez-vous que les statistiques soient plus reluisantes pour les filles? Que l'enseignement soit en français ou en anglais, laissez-moi vous dire que les taux de décrochages sont autant inacceptables. Le but premier du renouveau pédagogique était de contrer le décrochage. J'ai bien hâte de voir quand est-ce que la ministre admettra que cette réforme est un fiasco!

Un lecteur anonyme a laissé un message sur mon blog, hier, me disant que la fête à la commission scolaire n'était pas quelque chose d'assez importante pour s'arracher les cheveux sur la tête, j'imagine qu'il n'y ait pas deux fils totalement prisonniers du système actuel. Pfffffff! Je suis tellement reconnaissante d'avoir la chance de veiller au grain. Toutes les concessions que nous devons faire pour en arriver là en valent la peine, vous pouvez me croire! Je ne laisserai pas la société et ses dirigeants contrôler le résultat. Peut-être sommes-nous très peu de parents présents, mais je n'ai certainement pas mis des enfants au monde pour les laisser paître. Cheetah et Cornélius, sachez que vous n'êtes pas seuls! Tarzan et Jane ne vous laisseront pas tomber.
Cet article nous dit que la ministre se sent concernée. Oui, et moi je me demande qui va mettre ses culottes et prendre des actions concrètes autres que des chiffes à la noix sur un bulletin!

mardi 28 juillet 2009

La moutarde me monte au nez! Peut-être est-il temps de revoir qui sont nos gestionnaires!







Probablement un autre coup d’épée dans l’eau, mais c’est un bien immense que cela me fait de partager avec vous ma colère.

Je l’avais bien dit qu’il y aurait un bel article dans le journal local concernant la belle petite fête champêtre pour les employés de la commission scolaire qui a eu lieu sur le terrain d’athlétisme et de soccer de l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur! J’avais prévu que la face souriante à pleine dents du président de la commission scolaire, Monsieur Yves St-Denis, allait y être en gros plan! Mais la nouvelle que j’apprends à la lecture de cet article et que je ne digère pas, c’est la planification d’une autre fête champêtre semblable prévue pour l’année prochaine. Ai-je été la seule à exprimer mon désaccord? Je n’ai vu aucune réaction, nulle part. Cela va de soi que tout le monde ait le droit de s’amuser un peu!

http://www.hebdorivenord.com/article-i358881-Une-journee-champetre-pour-les-dix-ans-de-la-commission-scolaire.html#photos

On en est rendu où dans cette foutue vie? On a atteint un seuil d’éducation acceptable, probablement plus qu’acceptable même, et on en a perdu notre bon sens. On se retrouve, en 2009, en plein milieu d’une crise économique. Tous les gens qui l’avait prédit on été ignorés. Croyez-vous que le seuil d’endettement ait atteint son maximum? Si oui, vous être probablement une faible minorité.

Certains penseront qu’il soit ridicule de croire que ma gestion d’une famille puisse se mesurer à la gestion d’une commission scolaire et que je me prends pour quelqu’un d’autre. Sachez qu’il ne faut pas avoir un doctorat en finance pour comprendre qu’il faut équilibrer colonne de débit et colonne de crédit. Dans mon budget à moi, les priorités sont axées sur l’éducation de mes enfants, le déficit zéro de mes dettes puisque je veux éviter qu’une trop grande partie de mes revenus soit consacrée à payer les intérêts encourus ce qui s'avérerait de l'argent jeté par les fenêtres. Ah…et oui, j’oubliais, la colonne nourriture qui prend une bonne partie du budget! J’évite de rajouter la nouvelle paire de souliers que j’aimerais bien posséder pour impressionner mon voisin sur ma carte de crédit. J’évite aussi d’y rajouter la piscine qui ferait bien plaisir aux enfants et aux amis de mes enfants, puisqu’ils sont obligés d’aller les visiter quand ils ont trop chaud! Oui, j’ai une bonne marge de crédit possible, mais suis-je obligée de la rendre à son maximum? N’est-elle pas là pour combler une urgence? Pendant cette crise économique, j’essaie tout simplement de rester dans la simplicité, car lorsque mon bail de mère sera terminé, soit après environ dix-huit ans, je resterai coincée avec les mauvaises décisions que j’aurai moi-même prises. Il ne me sera pas possible de passer les problèmes à un autre gestionnaire dans quatre ans. Si je donne ma démission, personne ne sera nommé, même par intérim, pour me remplacer. Une commission scolaire est financée par l’argent des taxes scolaires et par le gouvernement. Douteriez-vous que l’on puisse avoir atteint le seuil de notre capacité de payer? Alors, peut-être que le seuil de capacité de dépenser de toutes les instances financées par le peuple et le gouvernement soit arrivé.

Nous sommes tous coupables. Nous sommes coupables d’avoir élu ces personnes qui nous gèrent. Nous sommes coupables d’avoir été voter à une si faible proportion lors des élections scolaires. Nous sommes coupables d’avoir accepté l’aberration qu’est la réforme scolaire sans protester. Nous sommes coupables d’avoir perdu la maîtrise de l’enseignement. Nous sommes coupables d’avoir fermé les yeux et de s’être bouchés les oreilles quand les enseignants d’expérience ont voulu nous prévenir. Nous sommes coupables d’avoir pensé qu’on pouvait repenser complètement le système. Nous sommes coupables d’avoir mis de côté tout ce qui a bien fonctionné par le passé. Nous sommes coupables, même, d'avoir fermé notre gueule lorsque le gouvernement a réinstauré les bulletins chiffrés, car ceux-ci ne nous donnent pas plus l'heure juste qu'avant. Nous sommes tous coupables de regarder les compétences transversales décrites sur ces bulletins, de n'avoir aucune espèce d'idée de ce que cela va bien vouloir dire un jour, et par manque de ressources ou même d'éducation, de n'avoir pas trouvé autre chose à faire que de faire confiance aux penseurs en espérant et en souhaitant de tout notre coeur de ne pas s'être trompés.

Nous avons oublié que nous n’avons pas affaire à des machines. On parle de nos enfants! On parle d’êtres humains, qui ont été portés neuf mois dans notre ventre. Il n’y a rien de plus dangereux qu’une mère qui tente de protéger son enfant quand elle sent le danger. Avons-nous perdu notre sens du danger à force de l’avoir trop côtoyé?

Nos enfants sont en danger présentement, encore plus s’ils se trouvent entre l’âge de 14 et 16 ans. Ils sont cobayes de la réforme. Ils auront à s’adapter à une situation que les adultes bien pensants leur ont imposée. Si la tendance se maintient en philosophie psychosociale….les plus forts se renforciront…et les plus faibles tomberont! Serons-nous là pour en être des témoins, subir et ramasser les pots cassés? D’autant plus que le but premier, nous disait-on, était de contrer le décrochage scolaire. Je pourrais vous fournir des statistiques de la moyenne d’une classe de secondaire II et vous vous en trouverez découragés! Attendons-nous à voir les statistiques de suicides grimper! J’exagère encore me direz-vous? À peine! Je sonne l’alarme et je panique parce que je ne sais pas quoi faire pour renverser la vapeur. Par contre, j’ose vous dire que pour l’instant j’ai le plein contrôle sur mes deux enfants. Je les ai préparés pour qu’ils atteignent la catégorie de ceux qui s’en sortiront renforcis. Je parle au présent puisque je ne peux même pas prédire l’avenir de mes propres enfants.

Cependant, si je vous disais qu’un des professeurs de mon fils m’a dit que jamais il ne laisserait ses enfants dans le système public actuel. Je lui souhaite d’avoir les moyens et d’avoir des enfants qui ont la capacité de performer dans le système privée. Mais qu’on ne se cache pas que de tels propos laissent planer le doute que tout baigne dans notre système actuel.

La solution, je ne l’ai pas. Je ne suis qu’une pauvre mère, ménagère comme on nous appelait dans le temps. Mais je partage avec vous une entrevue bien sensée que j’ai entendue le 16 juillet dernier, à l’émission de Benoit Dutrizac à la radio 98,5, M. Nicolas G. Hayek, président du groupe Swatch, un homme de quatre-vingts ans, milliardaire qui n’a jamais perdu, en cours de route, son humanité.

http://www.985fm.ca/content?id=4291

Tirée d’une de ses nombreuses conférences, j’aime cette philosophie…
« Mentalité du gain, de l’égoïsme. Pour un entrepreneur, l’argent est, certes, un instrument de travail important. Mais son but est d’utiliser cet argent pour créer des valeurs réelles, des emplois, des produits – en d’autres termes, un meilleur avenir pour tous. A l’inverse, cette nouvelle mentalité boursière et financière n’a qu’un seul but: l’argent, l’argent et encore l’argent. Le plus vite possible, le plus possible et à n’importe quel prix. Ce comportement est extrêmement destructeur pour l’économie réelle.

Pour qu’il n’y ait pas de malentendu, je préciserais que la culture et la mentalité anglo-saxonnes ont apporté à notre monde un nombre incalculable de développements extrêmement positifs dans les domaines les plus divers, que ce soit l’art, les sciences, l’économie, l’électronique, l’informatique, la physique ou la médecine, la contribution dans l’élaboration de la charte des droits de l’homme et le renforcement de la démocratie, pour ne citer que quelques exemples. Mais cette mentalité financière qui domine malheureusement aux bourses américaines et, en partie, aux bourses britanniques, avec sa meute de virtuoses et d’acrobates de la bonne gouvernance, pétris d’hypocrisie et à la langue fourchue, ces nouveaux apôtres de la finance, cette profusion de spéculateurs, de joueurs assoiffés d’argent, d’hasardeurs, ces pharisiens qui voient des poussières inexistantes dans l’oeil de leur voisin ne voient même pas la poutre qui leur obscurcit la vue; tous ceux-là n’aident ni l’industrie, ni l’économie américaine, ni l’économie mondiale. Ils ne sont heureusement qu’une poignée, mais les escrocs et les fripouilles sont malgré tout trop nombreux à ces bourses – par ailleurs si régulées et si puritaines! »

M Hayek a terminé "deux choses dans la vie qu’on ne peut éviter…la mort et les impôts. Mais serait-il encourageant de voir que nos impôts ne seront plus gaspillés, volés, fraudés, mais iront à la bonne place un jour afin qu’on puisse enfin croire à notre démocratie et que notre société est encore la meilleure. "

L’entrevue de Monsieur Hayek m’a un peu rassurée sur la compréhension que j’avais de l’économie et de l’être humain.

Y aura-t-il une suite à cette histoire? Sans aucun doute. C’est en désespoir de cause que je partage avec vous mon désarroi. Je n’ai qu’un tout petit blogue pour exprimer mon opinion. À moins d’un miracle….je suis toutefois optimiste car je crois au miracle! Nous les humains sommes de drôles de bêtes. Il nous faut une crise pour faire naître notre créativité. Serait-il exact de dire que parfois nous provoquons ces crises car nous ne supportons pas la quiétude?

jeudi 16 juillet 2009

La technonouille encore à l’œuvre! Histoire à vous faire rire pour ne pas me mettre à pleurer!


Aujourd’hui, on peut qualifier ma journée de « gossage informatique ». Le mot a été inventé par Cornélius qui l’emploie à toutes les sauces. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas trouvé un meilleur mot pour décrire ma journée. Ce matin, j’étais déterminée à tout régler mes problèmes par internet. On le paye, aussi bien s’en servir, d’autant plus que l’absence des deux singes me garantissait l’usage exclusif de mon ordinateur. J’avais premièrement à m’inscrire sur le bureau virtuel de la commission scolaire. Qu’est-ce qu’un bureau virtuel me demanderez-vous? Inculques que vous êtes! C’est un cyberespace, où des services ont été mis à la disposition de l’élève. En plus, on y trouve la liste des professeurs de l’élève, ainsi que la possibilité de leur écrire. Dans l’enveloppe de la rentrée que j’ai reçue, il y avait un code d’accès et un mot de passe, avec l’explication. On encourage les parents à s’y inscrire en leur promettant une facilité d’usage. Aussi bien m’inscrire, moi Jane, qui me suis plainte d’un manque de communication entre les professeurs et les parents, je vais donc donner l’exemple. Je m’exécute pour Cornélius et tout va bien…quel bonheur! On me dit sur le site que si on a plus d’un enfant à l’école, il faut faire le lien. J’essaie donc de faire la même chose pour Cheetah puisque la procédure était simple. Oups…rien ne fonctionne, j’imagine que Cheetah, qui veut contrôler ses propres affaires a changé son mot de passe. Il est absent…je mets le dossier de côté.

J’attaque le régime d’assurance-collective de la compagnie de Tarzan. Sur les papiers reçus, même discours sur la facilité. J’en ai parlé la veille à Tarzan qui ne peut m’aider car apparemment il n’est jamais allé sur ce site. Je m’exécute en rentrant tous les renseignements et….on me bloque en me disant qu’il y a déjà un compte d’ouvert. J’en conclus donc que si je demande un courriel de confirmation, j’en saurai un peu plus sur la cause. Je vérifie le courriel….je n’ai rien reçu. J’envoie donc un courriel à Tarzan afin qu’il vérifie sur son courriel du bureau, au cas où que la dernière fois qu’il n’est pas allé sur le site, il ait rentré son courriel. Bien sur, qu’il l’avait reçu. Contente de posséder toutes les informations ainsi que les mots de passe, je m’exécute encore sur le fameux site. Mon but était de pouvoir faire les réclamations des assurances en ligne. Je commence à entrer les informations désirées en étant certaine que tout ce que j'entrais allait servir pour plus tard. C’est toujours les mêmes professionnels de la santé, la même pharmacie, les mêmes médicaments, même dentiste et mêmes dents! J’en suis rendue à mi-chemin. Le site bloque et on me sort en disant que par mesure de prudence il me faut communiquer avec la direction au numéro ci-dessous.

Je lâche donc l’ordi et me concentre sur le téléphone. Je passe par toutes les options téléphoniques des grandes compagnies, jusqu’à ce que j’entende que mon appel sera enregistré à des fins de contrôle. "Oui madame, voici, j’étais en train de faire les réclamations pour l’assurance et le site m’a bloqué. Par contre, je ne suis pas la participante au régime, c’est mon conjoint. Mon nom? Je suis Jane la technonouille. Le nom de mon conjoint? Tarzan qui n’a jamais mis les pieds dans votre cyberespace. Le numéro du régime? Le numéro du contrat? La date de naissance de mon conjoint? Ma date de naissance? Le numéro d’assurance sociale de mon conjoint?" Je fais preuve de patience car je comprends qu’elle doive absolument s’assurer de savoir qui je suis. Je réponds à toutes les questions puisque j’ai tous les papiers, les factures…Je suis l’administratrice de l’homme ici! Vous savez…la Germaine (elle gère et elle mène!).

La téléphoniste fini par me répondre. "désolée madame, je ne peux rien faire pour vous, il faut que ce soit le participant qui m’appelle!" "Chère Madame, le participant n’a aucun papier sous les mains, je les ai tous ici. De plus, il travaille lui et moi je n’ai rien que ça à faire perdre mon temps." que j'ai rétorqué en espérant avoir un peu de sympathie. " Désolée madame!" GRRRRRRRR. J'espère qu'on ne fait pas dire qu'on a enregistré l'appel et que quelqu'un avertira cette téléphoniste de le dire avant de demander tout le pedigree!

Donc, j’envoie un courriel à Tarzan le suppliant de bien vouloir prendre le temps pour régler mon problème avec sa compagnie d’assurance. Je lui ai fourni les informations que je pensais qu’il aurait besoin. Il doit sûrement avoir senti que j'étais au bord du bout de sa patience et qu’une Germaine qui se fâche, ce n’est pas beau. De plus, il doit avoir senti qu’il était mieux de m’aider s’il ne voulait pas se retrouver avec la gestion de son assurance collective. Sous les menaces non dites…il a cédé.

Vers 16h00 environ, j’ai finalement réussi à faire toutes mes demandes de remboursement. Pourquoi suis-je inquiète de ne pas voir le chèque se déposer dans le compte de banque que j’ai désigné? Enfin…au moins je peux vérifier dans cinq jours ouvrables, sur le site de Acces D si mon chèque a été déposé, pas besoin de me déplacer et c’est tellement simple!

Donc, vu ma réussite, alors que je furetais sur le site de la commission scolaire, j’ai eu la bonne idée de faire une demande d’emploi en ligne. Je l’avais déjà fait auparavant, donc armée de toute mon expérience, je m’exécute pour me rendre compte que j’ai déjà un compte, que je ne peux en ouvrir un autre, que je ne me souviens plus du mot de passe. J’envoie donc une demande pour le recevoir sur le courriel et j’ai accès à mon compte. Puis je me rends compte qu’il n’est pas à jour, j’essaie donc de le mettre à jour et à force de « gosser » une fois de plus et que rien ne fonctionne, je finis par me rendre dans un espace où, en petit, sur mon compte c’est écrit…inactif. J’ai fait parvenir une copie de mon CV aux ressources humaines leur demandant de l’assistance pour réactiver mon compte.

Que puis-je vous dire de plus? Je sais que si tout cela m’arrive à moi qui suis débrouillarde, il n'y a aucun doute que cela doivevous arriver à vous aussi. J’espère que vous aurez un malin plaisir à m’imaginer. J’espère aussi que vous achèterez une copie de mon prochain livre….adresse internet, profil d’utilisateur, code d’accès et mots de passe. À un moment donné, les profils s'accumulent et deviennent difficiles à gérer. Cheetah me dit qu’il se sert toujours du même! Ben oui toi, attends de te retrouver sur des sites où on te bloque à qui mieux mieux et par la suite on te demande de changer ton mot de passe! Un jour, tu devras gérer tes affaires, pas juste des sites de jeux! Pis si je me souviens bien, c'est toi le spécialiste qui m'a demandé de l'aide pour prendre un rendez-vous par internet à la SAAQ. Pourtant c'était facile!!!
Wow, jeune homme respecte ma fierté quand même!!!

mardi 14 juillet 2009

Une question de hasard ou de coïncidence…autopsie du destin?


Une simple question qui me fut posée cette semaine m’a plongée dans une méditation profonde. Crois-tu au destin?

Est-ce un hasard ou une coïncidence que je sois tombée sur l’histoire de Céline Dion? À dire vrai, je ne crois pas au hasard. Céline Dion est arrivée au bon moment dans la vie de René Angelil qui était tout à fait prêt à se consacrer entièrement à la carrière de Céline. En fait, il avait été plus que déçu comme gérant d’artistes et songeait à réorienter sa carrière…et on connaît la suite. Mais encore, est-ce que Céline serait devenue la Céline qu’on connait si elle n’avait pas eu la discipline, le talent et la volonté d’aller plus loin? Car on peut penser ce qu’on veut, elle n’a pas volé sa place au soleil! Pas plus qu’elle n’aurait pu être forcée par René. Était-ce son destin de devenir la grande chanteuse qu’elle est?

Pour moi, la chance n’existe pas car une situation qui peut être une chance, peut facilement tourner en une malchance et vice-versa.

Voici une histoire que j’ai reçue un jour par internet qui l’illustre assez bien….

Il y avait, dans un village, un homme très pauvre qui avait un très beau cheval. Le cheval était si beau que les seigneurs du château voulaient le lui acheter, mais il refusait toujours. « Pour moi ce cheval n’est pas un animal, c’est un ami. Comment voulez-vous vendre un ami? » demandait-il.

Un matin, il se rend à l’étable et le cheval n’est plus là. Tous les villageois lui dirent : « On te l’avait bien dit! Tu aurais mieux fait de le vendre. Maintenant, on te l’a volé…quel malchance! »

Le vieil homme répondit : « Chance, malchance, qui peut le dire? »

Tout le monde se moqua de lui, mais quinze jours plus tard, le cheval revint avec toute une horde de chevaux sauvages. Il s’était échappé, avait séduit une belle jument et rentra avec le reste de la horde.

« Quelle chance! » dirent les villageois.

Le vieil homme et son fils se mirent au dressage des chevaux sauvages. Une semaine plus tard, son fils se cassa une jambe à l’entraînement.

« Quelle malchance! » dirent ses amis. « Comment vas-tu faire, toi qui est déjà si pauvre, si ton fils, ton seul support, ne peut plus t’aider? »

Le vieil homme répondit : « Chance, malchance, qui peut le dire? »

Quelque temps plus tard, l’armée du seigneur du pays arriva dans le village et enrôla de force tous les jeunes gens disponibles. Tous…sauf le fils du vieil homme.

« Quelle chance tu as! Tous nos enfants sont partis à la guerre, et toi tu es le seul à avoir pu garder ton fils. Les nôtres vont peut-être se faire tuer… ».

Le vieil homme répondit : « Chance, malchance, qui peut le dire? »

Le futur nous est livré par fragments, nous ne savons jamais ce qu’il nous réserve.

Des pensées du nouvel âge nous laissent croire qu’on attire ce qu’on a besoin pour évoluer. J’ai pourtant connu des gens qui ont vécu de nombreuses années et dont l’évolution semblait mince, et d’autres qui sont brièvement passés dans cette vie et qui ont évolué grandement. Mais comment mesurer l’évolution d’une personne? Il n’y a pas de mesure qui existe, sauf l’observation des derniers moments d'une vie, ou la manière de tirer sa révérence en dit long. Les personnes qui ont évoluées semblent quitter ce monde avec plus de sérénité et de paix. Les autres semblent s’accrocher aux biens qui n’auront plus d’importance dans l’autre dimension.

Mais comment se fait-il qu’on fasse une rencontre au moment même ou on en a besoin? D’un autre côté, comment se fait-il qu’on fasse une rencontre qui changera le cours de notre vie? Comment faire la différence entre une situation qui nous rend service, et une autre qui nous mettra dans le pétrin jusqu’au cou? Qui sommes-nous pour juger que ce pétrin qui semble à prime abord négatif, le restera?

La seule réponse que je puisse vous donner, basée sur mon expérience, c’est que peu importe la situation, positive ou négative, elle ne durera pas. Elle semble plus longue quand elle semble négative, mais ce n’est pas vraiment le cas. À partir de cette observation, avons-nous la patience nécessaire d’attendre que la situation change, au lieu de désirer qu’elle change automatiquement. Certains d’entre nous avons le réflexe de nous sentir mieux lorsque nous avons un semblant de contrôle sur les situations. Mais n’est-ce pas là la plus grande illusion des temps? La vérité, c’est qu’on a peu de contrôle sur les coïncidences et qu’il semble qu’une énergie plus grande que nous existe pour créer les merveilles qui sont évidentes. À partir de cette constatation, avons-nous assez confiance que tout est parfait…sans avoir besoin de plus de preuves? Les preuves sont autour de nous, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Tout semble tellement bien orchestré. On ne fera pas grandir une fleur plus rapidement si on tire sur ses pétales. La vie suit son cours et quoiqu’on fasse, elle suivra son cours. Me suis-je déjà posée la question pourquoi mon parterre est plein de pissenlits? C’est une plante qui me fait suer, mais quand on y pense, c'est une plante comestible.

Très heureuse de vous parler de ce sujet aujourd’hui, car justement je suis reconnaissante d’observer ces fleurs dans mon parterre et ne pas manger ces pissenlits par la racine!

Une petite anecdote en terminant pour vous faire réfléchir aux coïncidences. À la pharmacie ou on trouve toujours un ami (pour ne pas la nommer), Cheetah et moi faisions développer des photos. Parmi le lot, il y en avait une qui a attiré l’attention de la jeune fille au comptoir. Elle salivait et s’est exclamé à Cheetah qu’il était tellement chanceux d’avoir été en contact avec nul autre que William Deslauriers de Star Académie. La vérité c’est que Cheetah et Tarzan sont allés se promener au centre-ville dans le cadre du Festival de Jazz et du Salon des instruments de musique. Ils ont croisé l’artiste alors qu’il se promenait tout bonnement sur la rue et Tarzan a demandé s’il pouvait prendre une photo. Malgré qu’il semblait pressé, William a pris le temps de poser avec Cheetah. Est-ce une rencontre qui va changer la vie de notre fils? Seul l’avenir le dira. J’espère qu’il retiendra des qualités de William, sa disponibilité, sa courtoisie, et un intérêt sincère pour une personne qui a dépensé son argent pour l’encourager. Je lui souhaite de rester aussi disponible et patient. Ça c’est la seule partie qui est en son contrôle. Au début de l’année, peu de gens savaient qui il était. Est-ce de la chance, du hasard, ou une coïncidence…à vous de juger!

"Ce que nous appelons le hasard n'est et ne peut être que la cause ignorée d'un effet connu"
Voltaire

vendredi 10 juillet 2009

Avez-vous manqué l’autobus? Remise en question...


Avez-vous eu l’impression, une fois dans votre vie, que l’autobus était passé et que vous l’aviez manqué? Cette impression d’avoir passé à côté de quelque chose d’important, de ne pas être complète…et pourtant! Quels rôles jouez-vous dans la société? Vous êtes la fille de quelqu’un, vous êtes probablement vous-même une maman. Vous avez été étudiante, êtes une filleule, une nièce ou une marraine? Vous êtes une employée, une cadre, une PDG? Vous êtes musicienne, peintre, chanteuse ou mécanicienne…et quoi encore. Y avez-vous déjà pensé? Vous êtes, ou vous avez l’espérance de devenir? Et votre liste de choses à absolument faire avant de mourir, ou en est-elle? Celui qui partage votre vie est-il à la hauteur de ce que vous espériez?

Qui de nous n’étions pas passé à travers une crise existentielle (ou plusieurs?). Pourquoi un moment donné étiez-vous tout à fait satisfaite de votre vie et peu de temps après, voilà que vous remettez tout en question? Et si le questionnement était quelque chose de sain, quelque chose d’important? Sans lui, je crois qu’il n’y aurait aucune manière d’avancer dans la vie. La vie est faite de cyclse, la terre tourne autour du soleil, la terre tourne sur elle-même, la lune tourne aussi, la marée monte et descend. L’humain passe à travers bien des cycles aussi, de la petite enfance à l’enfance, à l’adolescence, au jeune adulte, à l’adulte…et ainsi va la vie. Et qui a dit que rendu à l’âge adulte les cycles se terminent? La femme passe à travers un cycle assez difficile paevenue à la pré-ménopause et la ménopause.

Cela fait plus de vingt-deux ans que Tarzan et moi avons pris la décision de partager notre vie et de nous marier. Vous dire par tous les cycles que nous avons dû passer prendrait une semaine à vous raconter. Sommes-nous heureux? La mairesse de notre ville vous dirait sans hésiter que oui….puisque notre ville a été classée première dans le sondage de l’indice du bonheur! Trêve de plaisanterie…je réponds maintenant pour moi, oui je suis heureuse. Mais ce n’a pas été sans remise en question. Même que je doive vous avouez qu’il ne se passe pas un anniversaire de mariage sans que je remette en question ma décision et renouvelle ma décision de continuer…et ce pour une seule année. Je sais que si jamais les questionnements reviennent me hanter, je me donne le droit de les poursuivre durant cette année-là, pourquoi pas? L’année d’ensuite, je prendrai une décision. J’ai assez de sagesse, maintenant, pour savoir qu’il y ait des hauts et des bas dans toute relation, qu’il faille communiquer clairement sa position au conjoint quand son comportement fait partie de la remise en question. Mais la communication n’est jamais facile, et le conjoint a le droit d’accepter ou de refuser les suggestions de l’autre. Même que son choix aura des répercussions. Je pense tout de même que c’est une question de respect de laisser du temps à l’autre de s’ajuster. « Et Monsieur » que le bateau puisse brasser dans ces temps de tempête. Les émotions sont à couper au couteau. Quand prend fin la tempête, chacun de nous est un être différent. L’autre doit s’ajuster au nouveau moi du partenaire, car c’est évident nous ne serons plus les mêmes. Dieu merci, nous évoluons!

Mais plus en profondeur de notre âme humaine, n’avez-vous jamais ressenti une profonde nostalgie d’un désir inassouvi? Une émotion physique et intense qui surgit sans explication et qu’on ne parvient pas à comprendre, surtout quand tous les éléments sont en place pour que notre bonheur soit complet. Et si la véritable nostalgie de l’âme n’était que le sentiment de perte de quelque chose de grand? Dans la société d’aujourd’hui, les hommes ont remplacé Dieu par la consommation et l’argent. Mais il est indéniable que quelque chose de plus grand que l’homme a créé la vie. On a qu’à observer autour de nous et le corps humain, l’infiniment plus petit jusqu’à l’infiniment plus grand pour comprendre qu’aucun humain, même avec l’appellation ing. après son nom, n’a la capacité d’une telle splendeur.

Et si les coïncidences dans la vie étaient des clins d’œil de Dieu? Une indication de la route à prendre. On a tout de même le libre arbitre. Mais par expérience, le meilleur chemin à suivre est celui de notre intuition. Cependant, dans notre besoin de contrôler, il est d’une évidence flagrante qu’au fond, l’homme n’aura jamais le dernier mot sur une situation.

Ce billet se veut un hommage à la seule chose importante dans ce monde, l’amour. Qu’apporterons-nous d’autre quand notre temps dans cette dimension prendra fin? Et que laissons-nous de plus important? Le mot amour se conjugue de bien des façons, amour de soi en haut de la liste, car tout débute de nous-mêmes. La plus grande maladie, celle qui fait plus de ravage c’est la maladie du manque d’amour de soi. Nous sommes notre pire ennemi! Nous ne sommes ni pire, ni mieux que notre voisin. Nous sommes nous, unique et c’est encore plus merveilleux de penser que de tous les milliards de personnes, il n’y en a pas une comme nous. Si ça ce n’est pas un miracle!

J’ai décidé que j’aurais bien du temps pour retrouver la dimension d'où je viens. Je mets la nostalgie de côté, et je profite du moment présent car il passe aussi vite que l’éclair, même quand on a l’impression qu’il stagne.

mercredi 8 juillet 2009

Attention, apprenti conducteur sur la route!


Il n’est pas si loin il me semble le jour où j’ai pris une photo de Cheetah au volant de notre nouvelle mini-fourgonnette familiale. Elle était toute ruisselante, neuve et sortait du concessionnaire. En fait, c’était il y a environ seize ans et Cheetah n’avait pas un an. C’était une photo plutôt comique dans le temps. Le drame, c’est que la prochaine photo de Cheetah au volant de notre mini-fourgonnette (et vous comprendrez que ce n’est pas la même) ne sera plus une farce. Il a obtenu son permis temporaire aujourd’hui.

C’est une nouvelle étape dans la vie d’un jeune singe, et surtout dans la vie de ses parents. Nous ne l’avons pas vu grandir, et voici qu’il en est arrivé à une étape importante de sa vie. Mais pour nous aussi c’est une étape importante, l’étape ou il faut commencer à faire l’apprentissage du lâcher-prise. Bientôt il sera autonome et nous n’aurons plus aucun contrôle sur ses allées et venues. Pour être bien honnête, je suis terrorisée à l’idée qu’il sera bientôt sur la route. Peut-être croyez-vous que je fais une montagne avec rien? Je sais que vous n’avez pas tort. Pourtant, justement aujourd’hui, j’ai croisé des jeunes dans une voiture qui allaient à une vitesse folle. Sur la voie de service de l’autoroute, alors que j’allais à la vitesse maximum permise, je me suis fait dépasser comme une balle. Il pleuvait, la chaussée était mouillée et la visibilité réduite à cause d’une puissante percée de soleil. Je me suis abstenue de faire mon commentaire habituel, puisque les singes le connaissent par cœur. Je dis toujours que lorsque l’on est derrière le volant, on a une arme de plusieurs tonnes entre les mains et que l’on est responsable de la manière dont on s’en sert. Une automobile peut être aussi dommageable que de tirer du fusil à qui mieux mieux! Alors qu’en est-il quand on parle d’alcool au volant? On ne laisserait pas un fusil dans les mains d’une personne en état d’ébriété!

J’exagère, me diriez-vous? À peine…

Bien sur que ce n’est pas seulement les jeunes qui conduisent d’une manière irresponsable. Il ne faut pas généraliser quand même! Mais Tarzan et moi avons l’intention d’aller doucement dans son apprentissage afin qu’il apprenne à bien conduire en même temps qu’il acquiert aussi de la maturité. En fait, je crois bien que je vais déléguer la tâche de l’enseignement de l’apprentissage à Tarzan. Vous comprendrez qu’à cette annonce, je suis certaine que Cheetah sera fou de joie. C’est que vous n’étiez pas présents cette semaine lorsque j’ai voulu me stationner en parallèle dans une rue passante à une voie, devant une terrasse (bien sûr couverte parce qu’il n’a pas fait plus beau ici qu’ailleurs) où une foule sirotait sa bière . Le premier essai, je n’ai pas assez collé la fourgonnette et trop "décrampé" les roues. Résultat? Mes roues arrières ont heurté le trottoir. J’ai donc laissé passer le trafic pour me reprendre. La deuxième tentative ne fut pas plus fructueuse même si je m’étais plus collée au véhicule en avant. Vous croyez que c’était quand Cornélius s’est mis à crier de joie parce qu’il était assis à l’arrière du véhicule où les vitres sont teintées et qu’il pouvait passer inaperçu, ou que Cheetah m’a presque suppliée d’aller me stationner ailleurs que j'ai abdiqué? Non, c’est parce que j’étais morte de rire et que les larmes obstruaient ma vue. Aurait-il sans doute fallu qu’on pique mon orgueil pour que je stationne la foutue fourgonnette du premier coup. Ce n’était certainement pas le jugement de quelques témoins qui allait m’intimider. Je me console car j’ai été témoin de pire que moi, soit une personne qui s’est fiée au son des pare-chocs avant et arrière pour se guider!

L’histoire est à suivre…j’ai encore au moins une année pour m’habituer!

dimanche 5 juillet 2009

Et si j’étais une louve qui fait plus que passer parmi le monde?


Moi, qui me cherche depuis le premier souffle de ma vie. Moi, enfantée par une louve à l’âme meurtrie, bâillonnée, qui n’a pas trouvé la voie de la guérison, je jure que je vais me trouver un jour et ce temps n’est pas si loin.

Je me cherche encore, je me suis cherchée, parfois trouvée en partie, mais je ne suis pas entière, complète. Mon âme perd son énergie vitale de louve. C’est que j’écris, j’ai ce pouvoir et parce que j’ai peur d’être trop, peur de ne pas être assez, peur de ce que les gens pourraient penser, peur même que mes écritures trouvent une place dans le cœur et l’âme des gens et qu’on en veuille encore. C’est mon plus grand rêve et ma plus grande peur. Comme la louve qui veut être, mais en même temps craint les fusils des hommes. Elle se concentrera sur ses louveteaux et sera prudente pour protéger ce qu’elle a de plus précieux. Mais au fond d’elle-même, il y a un vide de créativité.

Ma mère Louve a souffert d’incompréhension. Elle si créative et on lui avait enseigné que la création n’avait pas sa place dans un monde où il fallait se battre pour le prochain repas. Elle s’est mise à prévoir, prévoir ce qui pourrait arriver, puis, un jour même, s’imaginer ce qui aurait dû arriver. Ma mère Louve n’avait aucun moyen de s’exprimer. Sa tête pensait, du matin au soir, la nuit même. Son cœur rêvait d’évasion, de moyens de se sentir aimée et aimante. Au petit matin, la réalité la rattrapait, jusqu’à ce que sa mémoire ait oublié comment aimer. Un jour, elle ne se souvient plus quand, et moi non plus, elle est morte. Elle ne souriait plus, et quand elle se souvenait brièvement de l’amour qu’elle s’était déjà porté, de grosses larmes coulaient sur ses joues. Puis à travers moi, ma mère louve contemplait son image, ses possibilités, sa magnificence et ses peurs. En me regardant, tellement elle et tellement moi à la fois, elle a voulu me protéger en me transmettant ses points de vue et ses convictions. Le rôle d’une louve n’est-elle pas de protéger sa progéniture?

Mais j'en ai entendu des faussetés du genre: "si tu crois que tu es d’une telle manière, il se trouvera toujours quelqu’un pour te remettre à ta place!...si tu crois que tu peux faire de grande chose, mieux vaut en faire de petites pour ne pas être déçu...celles qui font de grandes choses sont des chanceuses et ne font rien du tout seule...quand on est nées pour un petit pain."

Ma mère louve se regardant à travers moi, voyait le pire d’elle. Me trouvait-elle belle? J’en doute, sinon pourquoi m’aurait-elle dit, le jour de mon mariage, que de toute manière je ne serais jamais assez belle pour que ma belle-famille m’aime? Elle a semé un doute dans ma tête qui a pris plusieurs années à se dissoudre. Ce fut à travers mes louveteaux que la guérison s’est produite. Tous me disaient que mes enfants me ressemblaient. J’ai fait l’équation mathématique simple. Moi, je les regarde et je les trouve magnifiquement beaux. S’ils me ressemblent, c’est que je ne dois pas être si pire que ça?

Il y a des jours, en vieillissant, je revois dans le miroir, des traits de ma mère louve. Je la trouvais belle ma mère louve lorsqu’elle prenait le temps de se faire belle. Bien sûr, les cheveux à moitié coiffés, les yeux rouges et en pyjama, n’importe quelle louve aurait eu l’air de rien. Puis quand moi, jeune louve, je prenais le temps de me mettre belle pour le loup que je tentais de séduire, ma mère louve devait apprécier le portrait, puisqu’elle me disait « Ouin, tu passes parmi le monde! »

Aujourd’hui, ma mère louve a quitté cette dimension ou elle a eu 80 ans pour se trouver et elle n’a pas pu être elle-même. Les médecins lui ont prescris des médicaments pour apaiser son âme. Il me semble qu’elle ait vécu dans la souffrance toute sa vie, mais n’a pas su plonger dans le vide pour guérir. Moi, petite louve qui un jour ai cru en sa responsabilité du malheur de sa mère louve, j’observe mes louveteaux qui font mon bonheur, certes. Mais ce ne serait pas juste pour eux de leur donner comme responsabilité mon bonheur. Je les laisse vivre leur vie de louveteaux. J’ai compris que mon éducation de louve avait été basée sur la peur de mes ancêtres. Aujourd’hui, je choisis de mettre de côté mes peurs afin de ne pas les transmettre aux louveteaux qui ont besoin d’une forte estime d’eux-mêmes pour suivre leur destin. La vie est une merveilleuse aventure et le bonheur est de faire ce qui plaît à notre âme et d’être payé pour nos talents. Il faut savoir rêver plus grand que nous! Il suffit de s’imaginer où en serait notre monde si d'aucun n’avait osé rêver plus grand.

mercredi 1 juillet 2009

La pluie a un petit message pour nous!


J'étais une de celles qui s'est plainte de la température. Après avoir reçu ce message par internet plutôt rigolo de Madame la pluie, j'ai voulu le partager avec vous, histoire de vous faire sourire. Merci à Monsieur Pelletier de m'envoyer des choses tellement inspirante qui font rire, parfois pleurer, mais souvent réfléchir.
Chers Québécois et Québécoises,

Bonjour, c'est moi, la pluie. Je voudrais répliquer à la campagne de dénigrement que vous menez à mon égard. Je sais que vous me détestez depuis toujours, et cet été encore plus que jamais. Ben savez-vous quoi? Je suis encore plus tannée de vous autres que vous êtes tannés de moi! C'est fort. Ça fait plus de 400 ans que j'endure, aujourd'hui, je déborde!

Je ne suis plus capable de vous entendre vous plaindre de moi: «Ah! pas encore de la pluie! Maudite pluie! Y fait pas beau!» C'est quoi, ça, il ne fait pas beau? C'est tout à fait subjectif. Pourquoi le soleil, c'est du beau temps, et la pluie du mauvais temps? Vous irez en Éthiopie, au 100e jour de sécheresse, voir s'ils trouvent qu'il fait beau. Laissez-moi vous dire que, lorsque j'arrive là-bas, c'est moi, le beau temps.

Pourquoi êtes-vous en adoration devant le soleil? Le soleil vous brûle, vous donne le cancer et vous tue. Vous êtes absurdes. Vous vous déshabillez quand il fait soleil et vous vous habillez quand il pleut! Gros quotients! C'est le contraire qu'il faut faire.

Le soleil, c'est du feu. La pluie, c'est de l'eau. Vous habillez-vous pour prendre votre douche? Votre peau aime l'eau. Votre peau haït le feu. Vivez en harmonie avec votre corps. Quand il pleut, au lieu de vous couvrir et de vous réfugier dans la maison, enfilez votre maillot et venez dehors. Pas besoin de crème et d'indice de protection. Vous n'êtes jamais autant en sécurité dehors que lorsqu'il pleut. Bien sûr, un éclair peut venir vous chatouiller un peu. Mais là, pas besoin d'avoir peur, franchement! Avez-vous déjà gagné à Loto-Québec? Non? Ben vous ne serez pas foudroyé non plus.

J'ai un cœur, moi aussi. Comment pensez-vous que je me sens quand j'entends quelqu'un dire: «On a eu un été pourri, il a plu tout le temps»? C'est pas parce qu'il pleut qu'on ne peut pas avoir un été merveilleux. Que fait l'homme quand il fait soleil? Il joue au golf. Que fait l'homme quand il pleut? Il fait l'amour. Vous n'allez pas me dire, messieurs, que vous préférez jouer au golf plutôt que faire l'amour à votre femme? Et vous, mesdames, vous n'allez pas me dire que vous préférez que votre mari joue au golf plutôt qu'il vous fasse l'amour?

Il n'y a rien de plus romantique, de plus sensuel que moi. Quand on tombe amoureux, on dit qu'on a un coup de foudre, pas un coup de soleil. Le coup de soleil, ça vous rend rouge comme un homard, puis vous pelez pendant deux semaines. Le coup de foudre vous rend heureux et léger.
Pourtant, vous chantez le soleil: «Soleil! Soleil!» Vos grands poètes écrivent même des odes à la neige: «Ah! que la neige a neigé...» «Mon pays, c'est l'hiver.» Pour moi? Rien. À part une toune de Vilain Pingouin. Rien pour remonter un ego. Voulez-vous bien me dire ce que je vous ai fait pour que vous aimiez même la neige plus que moi? C'est du racisme! Après que je suis tombée, vous n'avez rien à faire. Vous allez dehors et vous sifflez. Pas de pelletage, pas de millions à dépenser pour tout ramasser avec des camions. Niet. Votre gazon est plus beau. Et l'air sent meilleur. Mais pas le moindre merci. Pas la moindre poésie.

Je suis tannée des petites météorologues qui parlent de moi comme si j'étais la peste ou Ben Laden: «On ne vous dira pas ce qui s'en vient pour la fin de semaine! C'est effrayant! Faut surtout pas que vous soyez fâchés contre moi. Je n'y suis pour rien!»

On le sait bien, que tu n'y es pour rien. T'es pas Zeus! T'es juste une jolie fille qui lit des cartons. La pluie est un effet spécial qu'aucun Stephen Spielberg n'est capable de reproduire. Au cinéma, parfois, ils font pleuvoir sur un coin de rue, et ça leur coûte un bras! Wow! Moi, je suis capable de pleuvoir de Gaspé à Gatineau ! Pour pas une cenne! Profitez-en au lieu de gueuler!

Y a juste Gene Kelly qui a compris qu'on peut avoir du fun sous la pluie. Si toutes les belles filles se promenaient en costume de bain quand il pleut, il y aurait plus de gars sur les terrasses les jours de pluie que les jours de soleil.

Quand il mouille, c'est le temps de laver votre char, ça ne peut pas être plus écologique. C'est vrai, vous n'arrêtez pas de dire que l'eau est rare, qu'il faut l'économiser, il y a même des polices pour surveiller ce que le voisin fait avec son boyau. Et quand cette manne vous tombe du ciel, arrose vos jardins, nettoie vos trottoirs, gratis, vous trouvez le moyen de râler.

Ça va faire! Le monde change, ben vous allez changer. Le virage vert, vous allez le prendre pour vrai. Vous n'arrêtez pas de dire que vous êtes verts et vous déprimez quand il pleut. C'est pas logique. Qu'est-ce qui rend la planète verte? Moi! La pluie! Le soleil la rend jaune caca. Le réchauffement de la planète, ce ne sera pas ma faute à moi, ça va être la faute du soleil, que vous aimez tant. Vous allez disparaître à cause du soleil, pas à cause de la pluie!

Avant, vous aimiez les gros chars qui polluent, maintenant vous aimez les petites caisses électriques. Avant, vous aimiez le soleil, maintenant vous allez aimer la pluie. Le beau temps, ça va être moi. Le mauvais temps, ça va être lui.

Sinon, je m'en vais. Ou plutôt, je reste!

(Auteur anonyme)

En vacances pendant une température parfaite….pour des gazons vert!

Depuis la semaine dernière, nous vivons au rythme des vacances de Tarzan. Je dis bien celles de Tarzan, car pour moi, Jane, les vacances reprendront en septembre! Tant pis pour toutes les fois où, dans une cour d’école en septembre, il était mal vu d’avoir l’air soulagé. Ma réalité est que je suis très contente de pouvoir profiter du temps précieux avec les singes. Mais Tarzan n’est présent que quatre semaines sur ces huit semaines. Ce qui en réalité se traduit par une nécessité de me convertir en technicienne en loisir, et ce depuis que les enfants sont devenus ados et ne fréquentent plus les parcs. Je dois avouer que j’ai beaucoup d’aide de Monsieur Xbox. Peut-être est-il trop présent même!

Pour ceux et celles d’entre vous qui pensez qu’on devrait absolument inscrire nos enfants dans des sports. Je suis entièrement d’accord avec vous. Mais j’aimerais bien vous voir aux prises avec deux ados qui détestent le sport au plus haut point et qui sont plutôt des amateurs de sport de divans. Cheetah est un musicien, un joueur de musique multidisciplinaire, qui joue différents instruments. Il joue de la guitare, du piano, de la clarinette…et oui, de la batterie! Vous comprendrez que même si en septembre je n’étais pas si soulagée moi-même, mes oreilles soient excitées! Cornélius s’intéresse aux automobiles. Donc à quatorze ans, son activité favorite est loin d’être les soins de la mini-fourgonnette familiale datant de 1997! Il me faudrait posséder une Mustang décapotable et lui, un permis de conduire afin de voir un intérêt se développer. C’est certain que Cheetah est en âge de conduire. Mais même cette activité ne l’attire guère, au grand dam de son frère, mort de jalousie! Il ne semble pas pressé d’aller chercher son permis temporaire.

Les sports, rien à faire! La bicyclette pour eux est un moyen comme un autre de se déplacer. Ils n’ont démontré aucun intérêt pour aucune discipline, malgré tous les efforts qui ont été mis en branle au cours des ans. Ni le karaté, ni la natation, et malgré le fait que nous n’ayons pas de piscine, (nous habitons à cinq minutes de marche d’une piscine municipale intérieure), et qu’ils ont suivi des cours de natation privée, rien n'a su avoir d’attrait sur eux. Le seul attrait pour les sports est le hockey de rue, l’été, et le hockey sur les patinoires extérieures l’hiver. Mais la saison d’hiver est très courte avec les températures que nous connaissons depuis quelques années. Vu que les mœurs des enfants aient changé depuis quelques générations, ils organisent leur temps de hockey de rue. Fini le temps ou l'on avait qu’à sortir de chez soi et à inviter ou à s’inviter dans les parties de hockey déjà en cours et qui duraient tout l’après-midi.

Donc, autre temps et autres mœurs! On doit s’adapter et faire preuve de créativité pour combler les heures. Il y a beaucoup d’activités dans les parcs locaux, dans la ville de Montréal avec les différents festivals. Cheetah s’est inscrit pour du bénévolat en attendant de trouver un boulot.

Mais personnellement, je me demande si ce n’est pas dans notre tête à nous l’impression d'être responsables de leurs loisirs. Dès qu’ils n’ont rien à faire, nous croyons devoir remplir la case avec ce qui serait qualifié d’heures de plaisir. Mais le plaisir, est-ce bon d’en avoir à ne plus savoir l’apprécier? Vous rappelez-vous du temps de votre enfance? Nous n’avions pas de Monsieur Xbox. Les jeux que nous avions étaient suffisants. Puis nous avions des temps morts, où nous ne savions pas quoi faire de notre peau. Ces temps ne durent pas n’est-ce pas? Aujourd’hui, on peut les compter sur les doigts d’une main, pendant la semaine, du temps que nous « avons » pour ne rien faire. Je ne parle pas du temps que nous « prenons » pour ne rien faire! À trop vouloir les protéger contre les temps «morts», nous nuisons peut-être à leur créativité. Alors que ce soit Monsieur Xbox qui les accompagnera cet après-midi, ou rien du tout, ils vont trouver à se désennuyer jusqu’à la sortie de ce soir à un spectacle de Sylvain Cossette pour la fête du Canada. Que vous la fêtiez ou non, je vous souhaite une bonne journée…de congé…ou de déménagement! En cas de pluie…sortez vos parapluies et imperméables! Cela semble bien parti pour être un bon investissement cette année!