mardi 28 juillet 2009

La moutarde me monte au nez! Peut-être est-il temps de revoir qui sont nos gestionnaires!







Probablement un autre coup d’épée dans l’eau, mais c’est un bien immense que cela me fait de partager avec vous ma colère.

Je l’avais bien dit qu’il y aurait un bel article dans le journal local concernant la belle petite fête champêtre pour les employés de la commission scolaire qui a eu lieu sur le terrain d’athlétisme et de soccer de l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur! J’avais prévu que la face souriante à pleine dents du président de la commission scolaire, Monsieur Yves St-Denis, allait y être en gros plan! Mais la nouvelle que j’apprends à la lecture de cet article et que je ne digère pas, c’est la planification d’une autre fête champêtre semblable prévue pour l’année prochaine. Ai-je été la seule à exprimer mon désaccord? Je n’ai vu aucune réaction, nulle part. Cela va de soi que tout le monde ait le droit de s’amuser un peu!

http://www.hebdorivenord.com/article-i358881-Une-journee-champetre-pour-les-dix-ans-de-la-commission-scolaire.html#photos

On en est rendu où dans cette foutue vie? On a atteint un seuil d’éducation acceptable, probablement plus qu’acceptable même, et on en a perdu notre bon sens. On se retrouve, en 2009, en plein milieu d’une crise économique. Tous les gens qui l’avait prédit on été ignorés. Croyez-vous que le seuil d’endettement ait atteint son maximum? Si oui, vous être probablement une faible minorité.

Certains penseront qu’il soit ridicule de croire que ma gestion d’une famille puisse se mesurer à la gestion d’une commission scolaire et que je me prends pour quelqu’un d’autre. Sachez qu’il ne faut pas avoir un doctorat en finance pour comprendre qu’il faut équilibrer colonne de débit et colonne de crédit. Dans mon budget à moi, les priorités sont axées sur l’éducation de mes enfants, le déficit zéro de mes dettes puisque je veux éviter qu’une trop grande partie de mes revenus soit consacrée à payer les intérêts encourus ce qui s'avérerait de l'argent jeté par les fenêtres. Ah…et oui, j’oubliais, la colonne nourriture qui prend une bonne partie du budget! J’évite de rajouter la nouvelle paire de souliers que j’aimerais bien posséder pour impressionner mon voisin sur ma carte de crédit. J’évite aussi d’y rajouter la piscine qui ferait bien plaisir aux enfants et aux amis de mes enfants, puisqu’ils sont obligés d’aller les visiter quand ils ont trop chaud! Oui, j’ai une bonne marge de crédit possible, mais suis-je obligée de la rendre à son maximum? N’est-elle pas là pour combler une urgence? Pendant cette crise économique, j’essaie tout simplement de rester dans la simplicité, car lorsque mon bail de mère sera terminé, soit après environ dix-huit ans, je resterai coincée avec les mauvaises décisions que j’aurai moi-même prises. Il ne me sera pas possible de passer les problèmes à un autre gestionnaire dans quatre ans. Si je donne ma démission, personne ne sera nommé, même par intérim, pour me remplacer. Une commission scolaire est financée par l’argent des taxes scolaires et par le gouvernement. Douteriez-vous que l’on puisse avoir atteint le seuil de notre capacité de payer? Alors, peut-être que le seuil de capacité de dépenser de toutes les instances financées par le peuple et le gouvernement soit arrivé.

Nous sommes tous coupables. Nous sommes coupables d’avoir élu ces personnes qui nous gèrent. Nous sommes coupables d’avoir été voter à une si faible proportion lors des élections scolaires. Nous sommes coupables d’avoir accepté l’aberration qu’est la réforme scolaire sans protester. Nous sommes coupables d’avoir perdu la maîtrise de l’enseignement. Nous sommes coupables d’avoir fermé les yeux et de s’être bouchés les oreilles quand les enseignants d’expérience ont voulu nous prévenir. Nous sommes coupables d’avoir pensé qu’on pouvait repenser complètement le système. Nous sommes coupables d’avoir mis de côté tout ce qui a bien fonctionné par le passé. Nous sommes coupables, même, d'avoir fermé notre gueule lorsque le gouvernement a réinstauré les bulletins chiffrés, car ceux-ci ne nous donnent pas plus l'heure juste qu'avant. Nous sommes tous coupables de regarder les compétences transversales décrites sur ces bulletins, de n'avoir aucune espèce d'idée de ce que cela va bien vouloir dire un jour, et par manque de ressources ou même d'éducation, de n'avoir pas trouvé autre chose à faire que de faire confiance aux penseurs en espérant et en souhaitant de tout notre coeur de ne pas s'être trompés.

Nous avons oublié que nous n’avons pas affaire à des machines. On parle de nos enfants! On parle d’êtres humains, qui ont été portés neuf mois dans notre ventre. Il n’y a rien de plus dangereux qu’une mère qui tente de protéger son enfant quand elle sent le danger. Avons-nous perdu notre sens du danger à force de l’avoir trop côtoyé?

Nos enfants sont en danger présentement, encore plus s’ils se trouvent entre l’âge de 14 et 16 ans. Ils sont cobayes de la réforme. Ils auront à s’adapter à une situation que les adultes bien pensants leur ont imposée. Si la tendance se maintient en philosophie psychosociale….les plus forts se renforciront…et les plus faibles tomberont! Serons-nous là pour en être des témoins, subir et ramasser les pots cassés? D’autant plus que le but premier, nous disait-on, était de contrer le décrochage scolaire. Je pourrais vous fournir des statistiques de la moyenne d’une classe de secondaire II et vous vous en trouverez découragés! Attendons-nous à voir les statistiques de suicides grimper! J’exagère encore me direz-vous? À peine! Je sonne l’alarme et je panique parce que je ne sais pas quoi faire pour renverser la vapeur. Par contre, j’ose vous dire que pour l’instant j’ai le plein contrôle sur mes deux enfants. Je les ai préparés pour qu’ils atteignent la catégorie de ceux qui s’en sortiront renforcis. Je parle au présent puisque je ne peux même pas prédire l’avenir de mes propres enfants.

Cependant, si je vous disais qu’un des professeurs de mon fils m’a dit que jamais il ne laisserait ses enfants dans le système public actuel. Je lui souhaite d’avoir les moyens et d’avoir des enfants qui ont la capacité de performer dans le système privée. Mais qu’on ne se cache pas que de tels propos laissent planer le doute que tout baigne dans notre système actuel.

La solution, je ne l’ai pas. Je ne suis qu’une pauvre mère, ménagère comme on nous appelait dans le temps. Mais je partage avec vous une entrevue bien sensée que j’ai entendue le 16 juillet dernier, à l’émission de Benoit Dutrizac à la radio 98,5, M. Nicolas G. Hayek, président du groupe Swatch, un homme de quatre-vingts ans, milliardaire qui n’a jamais perdu, en cours de route, son humanité.

http://www.985fm.ca/content?id=4291

Tirée d’une de ses nombreuses conférences, j’aime cette philosophie…
« Mentalité du gain, de l’égoïsme. Pour un entrepreneur, l’argent est, certes, un instrument de travail important. Mais son but est d’utiliser cet argent pour créer des valeurs réelles, des emplois, des produits – en d’autres termes, un meilleur avenir pour tous. A l’inverse, cette nouvelle mentalité boursière et financière n’a qu’un seul but: l’argent, l’argent et encore l’argent. Le plus vite possible, le plus possible et à n’importe quel prix. Ce comportement est extrêmement destructeur pour l’économie réelle.

Pour qu’il n’y ait pas de malentendu, je préciserais que la culture et la mentalité anglo-saxonnes ont apporté à notre monde un nombre incalculable de développements extrêmement positifs dans les domaines les plus divers, que ce soit l’art, les sciences, l’économie, l’électronique, l’informatique, la physique ou la médecine, la contribution dans l’élaboration de la charte des droits de l’homme et le renforcement de la démocratie, pour ne citer que quelques exemples. Mais cette mentalité financière qui domine malheureusement aux bourses américaines et, en partie, aux bourses britanniques, avec sa meute de virtuoses et d’acrobates de la bonne gouvernance, pétris d’hypocrisie et à la langue fourchue, ces nouveaux apôtres de la finance, cette profusion de spéculateurs, de joueurs assoiffés d’argent, d’hasardeurs, ces pharisiens qui voient des poussières inexistantes dans l’oeil de leur voisin ne voient même pas la poutre qui leur obscurcit la vue; tous ceux-là n’aident ni l’industrie, ni l’économie américaine, ni l’économie mondiale. Ils ne sont heureusement qu’une poignée, mais les escrocs et les fripouilles sont malgré tout trop nombreux à ces bourses – par ailleurs si régulées et si puritaines! »

M Hayek a terminé "deux choses dans la vie qu’on ne peut éviter…la mort et les impôts. Mais serait-il encourageant de voir que nos impôts ne seront plus gaspillés, volés, fraudés, mais iront à la bonne place un jour afin qu’on puisse enfin croire à notre démocratie et que notre société est encore la meilleure. "

L’entrevue de Monsieur Hayek m’a un peu rassurée sur la compréhension que j’avais de l’économie et de l’être humain.

Y aura-t-il une suite à cette histoire? Sans aucun doute. C’est en désespoir de cause que je partage avec vous mon désarroi. Je n’ai qu’un tout petit blogue pour exprimer mon opinion. À moins d’un miracle….je suis toutefois optimiste car je crois au miracle! Nous les humains sommes de drôles de bêtes. Il nous faut une crise pour faire naître notre créativité. Serait-il exact de dire que parfois nous provoquons ces crises car nous ne supportons pas la quiétude?

2 commentaires:

  1. Avant de s'arracher les cheveux pour une fête qui a eut lieu à la commission scolaire et qui, en apparence, a due coûter cher, personnellement, je demanderais à voir d'où viennent les fonds, combien tout ça a coûter, etc. Ça peut parraitre gros, impressionnant et surtout cher, mais plusieurs seraient surpris de ce que coûte une telle fête et comment elles sont organisées (i.e. commanditaires locaux, levées de fonds, etc). Peut-être avez-vous raison... mais difficile de le savoir sans poser les vraies questions.

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  2. Et bien Cool Mom, cet intervenant (ANONYME) à raison sur un point, la fête à été totalement commandité par des proffessionnels de la région qui ont des contrats avec la CSA. Mais la ou tu à totalement raison c'est que cet argent et ces énergies aurait pu aider un grand nombre d'étudiants et d'étudiantes
    et plusieurs programmes qui manque de ressource et de financement. C'est innaceptable d'utiliser des argents arracher à des entreprises (sous forme de chantage) et de les utiliser en payant des humoristes qui s'en foutes complètement de l'éducation. Et j'ajoute que le personnel de la CSA mérite beaucoup plus que des hot-dog et quelques prix de présence. Je sais aussi que le président avait prévu de remettre une somme d'argent importante au FPES, un organisme qui aide les programmes et les élèves en difficulté financière,ce qui serait une bonne facon d'appécier le travail du personnel, mais seulement 25% du montant annoncé à été remis, tu comprendras que je ne dévoilerai pas les montants exact. Mais il y en aurait long à dire sur l'utilisation politique de cette visibilité recherché. On pourrait parler ANONYME (Éric) de d'autre dossier qui sont devant les tribunaux et que j'ai questionner au conseil des mois de mai et de juin. Cool Mom j'ai une bonne idée de qui est ANONYME. J'assume et je signe Daniel Thiffault.

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