mercredi 2 septembre 2009

Nouveau métier, vendeuse de « Guenilles »??


De secrétaire juridique, voici que j’essaie un nouveau métier, celui de vendeuse. Vous aurez deviné que c’est dans une boutique de vêtements pour dame. Le terme « guenille » est revenu à plusieurs reprises dans ma journée car il semblerait qu’il est employé couramment dans ce métier. Personnellement, ça m’a un peu fait sourire. C’est beaucoup de choses à retenir en une seule journée. J’ai appris le maniement d’une caisse enregistreuse passée date. Un genre de dinosaure qui imprime ses rapports sur une imprimante à bretelle. Moi qui croyais que ce genre d’imprimante était en voie de disparition! De grâce, inutile d’essayer de sauver ces spécimens! Laissez-les s’éteindre dans un musée de science quelque part! On m’a aussi remémoré certaines techniques de vente à pression que je connaissais déjà parce qu’on me les a déjà servies lorsque mon rôle était celui de cliente. Comme je n’appréciais guère ces techniques, disons que je ne suis pas complètement à l’aise de m’en servir. Celles-ci fonctionnent sans doute avec une cliente qui ne sait pas ce qu’elle cherche. Mais pour celles qui savent ce dont elles veulent, inutile d’insister sans prendre la chance de se faire virer de bord et pas toujours cavalièrement. J’imagine que ça ne dérange pas du tout une vraie vendeuse! Il faut dire que l’enseignement d’une intervenante est basé sur la confiance en l’intelligence de son client. Il m’est difficile de changer cette mentalité. Il me faudra donc mettre de côté certains principes qui me tiennent à cœur si je veux évoluer dans ce domaine.

Cependant, je pense avoir l’intuition assez développée en ce qui a trait au genre de personne que j’ai en face de moi. Hier, une dame s’est présentée à la boutique et a essayé des vêtements pendant au moins deux heures. Elle a enlevé, puis remis plusieurs fois les morceaux qu’elle pensait lui aller le mieux. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette dame savait exactement ce qui lui allait bien et ce qu’elle aimait et n’aimait pas. Elle n’aurait jamais accepté de vente sous pression, mais était par contre disposée à essayer de nouvelles choses. J’ai commencé par écouter ses goûts pour ne pas revenir avec des pièces qu’elle n’aurait pas appréciées. Deux heures plus tard, elle a acheté deux pièces de vêtements. De plus, elle a répété à la superviseure le compliment qu’elle m’avait fait comme quoi elle avait apprécié ma technique de vente basée sur le respect. Deux minutes plus tard, la superviseure me reprochait de ne pas lui avoir proposé de bijoux. Le pire c’est qu’en cours de vente, j’avais réussi à savoir que cette dame n’appréciait pas les bijoux et n’en portait pas. Elle se fiait sur la beauté de son décolleté pour attirer les regards.

Combien de temps vais-je porter le titre de « vendeuse »? Je ne saurais vous dire. J’apprécie vraiment le contact avec le public. Je n’aurais eu aucun problème à apprendre la caisse si ce n’était que, encore une fois, mon apprentissage a été fait par osmose (se planter à côté de quelqu’un et espérer qu’en l’observant,ses connaissances vont se transférer dans mon cerveau et que celui-ci va retenir toutes les informations). D’ici samedi, il me faudra tout de même l’avoir maîtrisée puisqu’il semble que je serai déjà toute seule. De plus, j’ai trouvé qu’une petite demi-heure pour dîner pour quelqu’un qui passe huit heures debout, c’était peu. Insuffisant pour se reposer les pieds et les jambes.



Le pire qui puisse arriver dans l’incursion du domaine de la vente, c’est qu’il m’arrivera d’apprécier beaucoup plus les vendeuses qui gagnent un salaire minimum et qui travaillent debout à courir des vêtements pour des clientes pas toujours respectueuses.

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