mardi 2 juin 2009

Jane à la recherche d’un nouvel emploi! Autopsie d’un départ volontaire

Le pudding-chômeur est servi!
Mon parcours professionnel en est un plutôt décousu. Quand à la question posée à un jeune « que veux-tu faire dans la vie? », la réponse est « je ne sais pas encore », je me dis qu’il a encore bien du temps pour décider. Il est bien clair que j’envie ceux et celles qui ont une passion et qui réussissent à en vivre. Dans un monde idéal, je crois qu’une carrière devrait durer environ une dizaine d’annéee, et qu’on aurait la chance de renouveler le contrat si c’est le scénario souhaité. Sinon, on choisit ce qui nous plairait et nous rendrait heureux, et on recommence l’entraînement. J’ai œuvré pendant plus de vingt ans dans le domaine de la bureautique. J’ai travaillé dans plusieurs domaines, manufacturier, services-conseils et récemment dans le domaine juridique.

Quoi qu’il en soit, ce matin, je suis entrée en toute bonne foi au bureau. Mais ces derniers temps, je rencontrais des signes d’intolérance. Mon travail n’était jamais fait assez rapidement. Je commençais une tâche, n’avais pas le temps de la terminer à cause, entres autres, des nombreux dérangements ou alors c’était le temps de passer à une autre tâche à la demande de la patronne. Résultat, aucune tâche ne se termine et le travail s’empile. On avait promis un entraînement en bonne et due forme, et il s’est avéré que j’ai dû apprendre par osmose (me planter derrière quelqu’un qui fait déjà le travail et figurer comment en posant le moins possible de question pour ne pas déranger la dite personne et espérer que son savoir va déteindre et s’ajouter au mien, en croisant les doigts pour ne pas que la nervosité atteigne mon cerveau et qu’il fasse la grève). J’avais même offert à l’employeur, en janvier dernier après une mise à pied pour cause de manque de travail, d’être entraînée bénévolement afin de me sentir prête lorsque la période d’achalandage arriverait. Elle est finalement arrivée, et on a attendu avant de me téléphoner. Il y a donc du travail en arriérage depuis mars dernier, en plus de tout ce qui entre quotidiennement. Je faisais un travail qui demandait de la précision, il fallait donc s’assurer qu’aucune erreur ne se glisse, tout en se pressant. Pour me presser, je me suis pressée, mais là ou j’ai cessé d’apprécier c’est quand il ne restait plus de jus dans le citron, que j’ai exprimé qu’il était inutile de continuer à presser car la machine était à son maximum. Donc, la situation a dégénéré et j'ai senti que ma tolérance physique diminuait avec l’âge. La nervosité, qui m'a autrefois causé bien des maux, semble se loger de plus en plus rapidement dans mes entrailles. Ce midi donc, de retour pour le lunch, qu’une migraine probablement causée par une hausse de pression, m’a donné le courage de rédiger un courriel de démission.
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La présente est pour vous informer que je ne retournerai plus travailler à partir de ce midi. J'ai essayé d'expliquer ce matin que la pression que je subissais pour travailler plus rapidement indisposait beaucoup ma santé. À l'automne dernier, j'avais été claire que si la pression n'était pas dirigée directement vers moi, ça irait. Or, c'est à plusieurs reprises qu'il y a eu des signes d'insatisfaction envers ma performance au travail, alors que je considère celle-ci supérieure en termes de minutie et de sérieux, sachant très bien que les erreurs dans ce genre de bureau peuvent causer bien des pépins.

Je suis grandement déçue de la tournure des événements car c'était de bonne volonté que j'ai offert mes services à l'automne passé. J'avais été claire dans le fait que je n'avais pas d'expérience avec le logiciel Procardex, ni avec des dossiers de ventes. Je considère avoir appris, et ce sans beaucoup d'explications et assez rapidement, Procardex. Cependant, il avait été convenu que je ferais l’apprentissage des dossiers de ventes, dans la période la moins achalandée. J'avais même offert mes services bénévolement pour cet apprentissage et la proposition de cet arrangement a été refusée. Or, dans la période d'achalandage que le bureau connaît, je me sens incapable de poursuivre plus longtemps ce travail à pression et sans avoir été proprement formée.

Je suis vraiment désolée, mais ce midi c’est avec une migraine causée probablement par une pression artérielle élevée que j’ai quitté le bureau. Je vais me reposer pour le reste de l’après-midi.
Jane
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Comme si cette brève incursion dans le monde juridique allait bien paraître dans un C.V.? Le formulaire d’assurance emploi dira sans doute « départ volontaire ». Mais la vrai cause est: respect de soi, j’ai offert mes services mais pas mon âme. J’ai une autre vie et je ne vais pas laisser ma peau ici. Il existe des manières plus intelligentes de travailler et faire face aux périodes d’achalandage. Il existe des manières de motiver les employés, plutôt que de briser leur estime de soi.

J’ai un certificat en intervention psychosociale qui n’est pas vraiment reconnu nulle part. Au centre d’emploi, on m’a suggéré d’offrir mes services en secrétariat dans le domaine communautaire. Lorsque j’envois des offres de service, on me rappelle pour des entrevues, je suis fréquemment parmi les dernières candidates qu’on rappelle pour une deuxième entrevue, mais qui est finalement rejetée parce qu’elle n’a pas d’expérience en communautaire. Je me demande alors ce qui est plus important, l’expérience ou les habiletés et les aptitudes? Il y a une chose dont je suis certaine, je dois me diriger vers une place ou des services pour les gens sont dispensés. Services à la clientèle est mon point fort. Il doit bien exister une place qui pourrait bénéficier d'une personne fiable, débrouillarde, créative avec une aptitude pour le service à la clientèle? La reste est à suivre….

Alors, quand ton enfant te dit qu’il ne sait pas quoi faire de lui à l’aube de sa vie, il y a des moments où il vaut mieux se taire! Moi aussi mon fils, alors je suis devenue maman parce que c’est plus facile. Tout le monde sait ça!

2 commentaires:

  1. J'ai toujours pensé que le marché du travail est une jungle et qu'il y a plein de gros gorilles. Toi, petit singe comme moi, nous devons nous affirmer davantage pour ne pas se faire bouffer. Thérèse

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  2. Est-il possible en tant que femme en pleine fructuation d'hormone de se faire bouffer? La patience est moindre et c'est justement peut-être mieux comme ça.

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