mercredi 24 juin 2009

Je n’ai rien contre les Commissions scolaires…mais il est peut-être temps de revoir la formule


Tous les communs mortels comme moi doivent avoir une école de quartier, peut-être même une école secondaire. Comme moi, vous avez peut-être des enfants qui la fréquentent. Savez-vous réellement comment la gestion de l’école s’effectue et où va chaque cenne versée de nos taxes? Savez-vous qui gère la Commission scolaire? Savez-vous, même, qui a été élu commissaire de votre comté et président de la Commission scolaire? Son nom ne vous revient pas, mais vous vous souvenez vaguement de sa face souriante dans le journal local?

Ce questionnement vient du fait que lundi le 22 juin, j’entendais des voix au micro qui devait provenir de ce que j’ai deviné être le terrain de soccer près des locaux de la Commission scolaire. Nous habitons à quelques pas de là. Curieuse me direz-vous? Effectivement, car il semblait se préparer quelque chose de grand. Une marche m’a renseignée sur la grandeur de l’événement et une recherche sur internet m’a fourni la réponse. Figurez-vous donc que, sur le site, il y avait une méga-tente, plusieurs petites décorées à l’effigie d’écoles du territoire, des jeux gonflables et une gosse scène déployée. Mais qui recevait-on de cette manière? Certainement pas les élèves puisque le dernier examen avait eu lieu le 19 juin. Une recherche sur le site de la Commission scolaire m’a permis de comprendre qu’une fête champêtre avait lieu pour célébrer ses dix ans, que le personnel pouvait s'inscrire et que des prix tels que de télévision, vélo et même un voyage étaient distribués? Cela explique donc les jeux gonflables? Plusieurs artistes et humoristes tels que Steve Diamond, Alexandre Barette, Julie Caron et le groupe De Temps Antan entre autres avaient été invités, ce qui expliquait la présence d’une scène. Et cette petite fête a duré le temps d’un après-midi. Des bénévoles du programme d’études internationales de l’école Jean-Baptiste Meilleur assuraient une présence pour diriger tout ce beau monde. Il aurait été difficile de comptabiliser le nombre de dignitaires présents. La commission scolaire compte un bon nombre de personnel divisé dans les locaux de Repentigny et de Terrebonne. Mais si je me fie à la congestion qui s’est faite vers 16h00 sur la rue Masson et le Boulevard Iberville, les émissions de gaz étaint nombreux, c’est le moins qu’on puisse dire.

La philosophie sur la pertinence d’organiser un événement de la sorte existe probablement pour tisser des liens et récompenser. Mais le coût dans tout ça? Je me suis renseignée pour savoir si un coût pouvait avoir été dévoilé dans la réunion du Conseil des commissaires, et apparemment aucun chiffre n’a été mis sur la table. Vous savez quoi? J’ai assez d’expérience et d’imagination pour savoir que le coût d’une telle fête…est élevé. Trop élevé à mon avis dans le contexte économique que nous vivons. Qu’on invente mille raisons, des histoires que cet argent était prévu, qu’il a été voté, j’aurai compris que cet argent ait été pris à même les services ou les sorties que les enfants n’ont pas eus, ou n’auront pas.

En avril dernier, Cornélius est revenu de l’école tout content parce qu’il avait été un des élèves méritants et qu’il avait été choisi pour une sortie à la cabane à sucre! Ah bon?...vous êtes combien? Deux dans votre classe? Bravo pour ces deux-là et soit reconnaissant au moins d’avoir été choisi! En ce temps-là, je trouvais assez triste que l’école n’ait pas les moyens d’emmener tout le monde, même s’il aurait fallu en demander une partie aux parents. Si les parents avaient alors refusé, cela au moins aurait été un choix.

Sans doute y aura-t-il des photos de cette fête champêtre dans le journal local car ce serait une suite logique qu’un journaliste local soit invité. On y verra probablement la photo du président de la Commission scolaire souriant puisque les élections scolaires arrivent à grand pas. Personne ne s’intéresse à la politique scolaire car je ne connais pas grand monde qui y comprenne quelque chose. Pourtant, ces gens là gèrent quand même des milliers de dollars provenant de nos impôts et des taxes scolaires que nous payons. C’est vrai, c’est plate comme sujet et qui voudrait se payer des soirées aux réunions des commissaires? Comme à chaque fois que j'ai assisté aux réunions du Conseil d'établissement, les parents étaient absents, il faudra se résigner à payer et à se taire. Je crois que la seule manière de pouvoir contrer ce gaspillage est de dénoncer et de faire front commun aux assemblées. Mais pour avoir travaillé bénévolement lors des dernières élections, à passer des dépliants pour une candidate et discuter avec des gens de quartier, je peux vous affirmer que personne ne s’y intéresse. Nous sommes donc condamnés à payer, à regarder les enfants souffrir et à constater que le président de la Commission scolaire, qui dit avoir le bien-être des enfants à cœur, sourire sur les photos probablement parce qu’il est mort de rire!

3 commentaires:

  1. Tu as entièrement raison, je ne comprends pas. Quand tu sais que l'école a toutes les misères du monde à boucler son budget! Et qui plus est, il semble que ces commissaires travaillent pour le bien des enfants à l'école, je me suis toujours demandée s'ils sont déjà entrés dans une classe? Je verrais un minimum d'enseignants faire partie de cet organisme afin de leur montrer le vrai côté de l'école. Il me semble qu'il serait profitable que ces commissaires sachent comment on vit ça journellement un groupe d'élèves à gérer!

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  2. Le précédent commentaire vient de Thérèse. Je me suis trompée de piton!!!

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  3. Il y a tellement de questionnement et bien peu de réponses. Mais pour les commissaires, je peux te dire hors de tout dout qu'il y en a des consciencieux, et j'en connais qui travaillent pour le bien des élèves. Mais sont-il tous consciencieux? De la même manière qu'il y a des enseignants qui gagnerait à faire autre chose. Le monde de la politique scolaire est une jungle et il faut être fait très fort pour y oeuvrer, surtout avec de bonnes intentions. C'est tout récent que je me suis interessée à comprendre la politique scolaire. J'en suis à mes tout premiers pas. C'est en constatant de telle gaspillage que je me dis qu'il faudrait peut-être qu'un vérificateur se mettre le nez dans les commissions. Je suis certaine que ceux et celles qui n'ont rien à se reprocher n'en verraient aucun inconvénient.

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