mardi 6 avril 2010

Une soirée avec la relève – Diffusion des projets personnels secondaire V au programme d’étude international (PEI)


Mercredi dernier, c’était une soirée spéciale pour Cheetah et des dizaines d’autres élèves. Ils présentaient enfin leurs projets personnels pour lesquels ils ont travaillé plus d’une année. Ce projet est en quelque sorte la consécration de cinq longues années du secondaire dans un programme d’étude international (PEI). Déjà que le programme est très demandant à cause de son enrichissement, le projet personnel comprend beaucoup plus que la réalisation d’un projet qui doit viser plusieurs champs de compétences, mais en plus être un dépassement. À partir du concept qui doit être présenté par écrit, négocié et accepté par la coordonnatrice du PEI, l’élève a environ un an pour le réaliser et le produire. Il doit, par la suite, produire un rapport d’environ 4 000 mots décrivant toutes les étapes et ce que le projet lui a permis d’apprendre sur lui-même et sur ses compétences. Bref, c’est un travail colossal.

Cette introduction est pour vous mettre dans le contexte de la soirée. Plusieurs dizaines de projets présentés, tous aussi originaux qu’impressionnant. Des jeunes avec des idées inspirantes qui les allument, les passionnent et en disent beaucoup sur la relève. Il y a eu pour qui l’art culinaire les a inspirés. Certains ont eu à cœur de développer des projets environnementaux. D’autres, c’était la musique. Je parle d’un élève qui a créé de toute part une flûte traversière. Il va sans dire que c’est un virtuose de la flûte. Une autre élève a donné des ateliers de musiques et a documenté le tout dans un livre de «scrapbooking». Des livres de poésies, de sports, de musiques ont été écrits. Pour d’autres, c’est l’environnement qui les passionne. Une a fabriqué des sacs en tissus recyclés. Du patron, à la confection jusqu’à la production du rapport de procédure a été réalisé. Ce soir-là, les projets étalés devant eux, aucune des difficultés qu’ils ont rencontrées ne transparaissait.

Le projet que Cheetah a choisi est celui de produire un mini-livret sur l’importance et la pertinence de la radio parlée. Il faut dire qu’il est un auditeur de ce genre de radio depuis très longtemps. Il est très proactif. C’est suite aux nombreuses fermetures de station qu’il a décidé de s’impliquer dans ce genre de projet. Il avait constaté que cette radio, auprès de sa génération, n’était pas très populaire et a voulu faire connaître ses avantages. Mais pour y aller plus en profondeur, il avait décidé de faire une entrevue avec un animateur. Au départ, il fallait réussir à prendre contact avec un d’entre eux. Un samedi matin, l’animateur qu’il avait choisi, soit Martin Lemay, un animateur d’émission sportif, l’a invité au studio. Il a fait une entrevue qui parlait de cheminement pour se rendre jusqu’au métier d’animateur de radio, et a même passé quelques moments à l’antenne en compagnie de l’animateur. La suite était la production du guide qui comprenait plus que la description de la mise en ondes d’une émission. Il a inclus le parcours qu’un élève a besoin pour cheminer dans ce domaine et une liste des instituts supérieurs qui offrent ces cours. Pendant son cheminement, Cheetah s’est tissé des amitiés et a rencontré des personnes qui l’on mit en contact avec d’autres gens qui l’aideront à poursuivre sa passion et ses études en musique. Un projet enrichissant sur toute la ligne.

La description de la soirée ne serait pas complète sans vous présenter mon coup de cœur! Je précise que c’est le mien et pas nécessairement celui de tout le monde. Ce qui est dommage dans ce genre de soirée c’est qu’il est impossible de pouvoir lire les travaux. On peu qu’en avoir un bref aperçu. Mais en faisant le tour, je me retrouve devant un très beau livre, simple et mignon qui a même été relié. Ce livre, écrit par une élève qui s’appelle Paola Oyaneder, s’intitule 10 questions, 120 réponses. C’est un ouvrage philosophique dont l’auteur a posé dix questions simples à des gens de toutes les générations. Des questions telles que «Qu’est-ce que le bonheur?», «Qu’est-ce que la peur?» et «Qu’est-ce que le silence?». À la fin de chaque chapitre, elle y fait un compte-rendu. Ce livre est un vrai baume pour le cœur. J’ai été une des chanceuses à qui l’auteur a accepté d’en vendre une copie puisqu’elle avait du les limiter à cause du coût. Mais à la fin de la soirée, elle est repartie avec une liste de gens qui en voulaient aussi une copie. Une idée toute simple, mais faire un arrêt sur des questions très importantes pour lesquelles on ne prend jamais le temps de réfléchir peut s’avérer un exercice stimulant. Je n’ai pas reparlé à Paola depuis le soir de la diffusion, mais je vais l’encourager à ouvrir une page Facebook pour ce livre. Je garderai ce livre précieusement dans ma bibliothèque juste à côté de celui que je chéris le plus, le livre «Le Petit Prince» de St-Exupéry. Qui sait le bout de chemin que ce livre pourrait faire? Qui sait si je ne retrouverai pas le nom de Paola Oyaneder dans la liste des auteurs du prochain Salon du livre de Montréal? Il faut rêver grand Paola!

Chapeau aux finissants du PEI de l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur à Repentigny.

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