mardi 2 mars 2010

La vie...une succession de deuils...et de renaissances


Ce matin, je reprends le collier de l’écriture après environ un mois d’absence. J’ai passé le mois de février à digérer les événements de la dernière année. J’ai passé ce temps à me recueillir, méditer et prier même, pour avoir la force de lâcher-prise des emprises. J’ai surtout négocié avec moi-même le droit de lécher mes plaies. À force d’entendre à gauche et à droite que l’on a tout dans la vie, et que rien ne sert de se plaindre, on fini par garder nos sentiments de perte en dedans et faire comme si de rien n'était. Aurions-nous observé le comportement des autruches un peu trop longtemps?

La vie est une succession de deuils. Il y en a des petits et des grands. Le problème chez l’être humain est que dès qu’on subit un échec, une perte ou une maladie, du moment même où l’on est affaiblie, c’est notre orgueil qui en prend le coup. L’année dernière, il y a eu le décès de ma mère, des échecs dans ma vie professionnelle, une succession mal planifiée qui m’a laissé l’impression d’être sous son emprise, et je ne parle pas des déceptions au niveau des relations humaines. Il y a aussi la vie qui passe, les petits changements physiques, les enfants qui grandissent et la vie familiale qui évolue. Cette impression de perte de contrôle vous dit quelque chose?

Le temps que j’ai pris à me regarder au travers le miroir des événements passés m’a démontré que je me cramponnais au péril de ma vie à un navire qui vogue sur une mer houleuse. Mieux vaut aller au gré des vagues. J’ai aussi compris que je laissais tout devenir un prétexte pour m’arrêter plutôt que de me concentrer sur la destination. Encore là, je sème mon énergie à gauche et à droite en ayant l’impression d’aider. Est-ce possible d’aider les autres s’ils ne veulent pas se faire aider? On y laisse le meilleur de nous-mêmes.

J’ai examiné à la loupe les reproches que j’ai reçus par le passé. Il me fallait entrer dans le vif de la plaie puisque c’était ma plus grande souffrance. Ne pas être ci…être trop cela, être comme unetelle, devrait être de même….et les suggestions bien intentionnées viennent de gauche et de droite. Pourtant, je déploie tellement d’effort à accepter les autres tels qu’ils sont? Je mets mes gants blancs et essaye de faire preuve de diplomatie. Mais j’ai aussi ma limite. Comme je suis émotive, je n’aime pas brusquer ou faire de la peine. Mais cela arrive parfois parce que je suis une partisane de la vérité. On peut me reprocher bien des choses, mais on ne peut me reprocher de manquer d’authenticité et d’intégrité. Je dis les vraies choses et ça déplaît. Je les dis même si j’ai peur du résultat. Si j’ai tort, je l’admets sans hésiter. Je n’ai pas souvent regretté ma franchise même si le résultat obtenu n’était pas ce que j’avais souhaité au départ. Mais il se trouve qu’à l’âge où je suis rendue, je suis un peu tannée de me justifier. Je ne cherche plus à avoir raison, ni la perfection. Je ne recherche que le bonheur!

Ce dernier mois, j’ai compris qu’il me faut apprendre à laisser mourir les gens, les événements, les relations, les amitiés et même les choses. Se cramponner ne sert à rien d’autre que de prolonger péniblement le temps, ce qui n’est pas souhaitable quand on a perdu l’essence. Pour que des portes s’ouvrent, il faut parfois en refermer.

Ce blogue, je le poursuis puisqu’il m’apporte toujours du bonheur et de la joie.
Je vous offre tout mon amour en cette magnifique journée de mars et à la veille du printemps qui représente le renouveau.

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