La question se pose toujours, et ce, après un siècle… pourquoi en 2011 avons-nous besoin de souligner une journée de la femme? Pour certaines, c’est important et pour d’autres c’est une journée comme une autre. Néanmoins, le mouvement est partout sur la planète aux endroits où les femmes ont le droit de s’exprimer en toute liberté. Il est certain que de pouvoir s’exprimer est libérateur, mais ne sommes-nous peut-être pas devenues notre prie ennemie?
Moi, Jane Bérubé, ce matin alors que j’abordais mon premier travail de chauffeuse privée pour deux ados, je n’ai pas pu m’empêcher de réfléchir sur les propos tenus par la docteure Laberge chroniqueuse à l’émission de Paul Arcand sur le 98,5 FM. J’ai souvent eu des conversations avec des femmes qui vivaient une situation différente de la mienne. Moi-même j’ai traîné mes souliers dans différentes situations. J’ai été une femme au travail, avant d’avoir été une mère au travail, puis de devenir une mère au foyer, pour ensuite de redevenir une mère au travail à temps partiel. Je suis actuellement face à un dilemme, celui d’augmenter mes heures de travail, ou de conserver ce fabuleux temps partiel?
Voici que les propos de la docteure Laberge viennent fouetter mon inertie à prendre une décision. N’a t’elle pas mis le doigt sur le bobo en disant que les gens ne prennent plus le temps de réfléchir, de prendre du recul et de prioriser. Car faire un choix, dire oui à quelque chose, implique également de dire non à autre chose. Son exemple de choisir une pomme à la collation, qui fermera la porte à l’orange ou à tout autre choix est révélateur. De plus, elle poursuit en disant que la pression que l’on ressent n’est souvent mise par nul autre que nous-mêmes. Elle pointe la culpabilité comme du plus grand fléau auto-infligée. Un choix doit être nécessairement accompagné d’un renoncement.
Pour réécouter cette chronique qui m’a grandement inspirée ce matin, je partage avec vous le lien
« Une vocation c’est d’avoir pour métier sa passion » dit la docteure Laberge. C’est surtout cette phrase qui m’a interpellée ce matin. Sachant qu’il est difficile de poursuivre plusieurs passions à la fois, il faut donc prioriser pour se concentrer sur l’essentiel. J’avais été muette depuis plusieurs mois sur ce blogue qui jadis était une fierté. Les mots ont toujours été pour moi une passion. Les mots que j’écris moi-même, les mots écrits par d’autres ne faisaient aucune différence. L’expression était importante. Je me suis laissée clouer le bec par une critique négative. Une seule! J’ai surtout fermé les yeux de mon cœur à celles qui ont été positives.
Or, aujourd’hui, en ce jour de la journée de la femme, suite au propos de la docteure Laberge, j’ai le goût de reprendre en mains mon énergie vitale et de dire oui à ma passion. J’ai surtout envie de la partager avec ceux et celles qui l’auront choisi, et qui diront oui au blogue de Bravo Mom. Le choix de conserver ce travail à temps partiel pour pouvoir consacrer un peu de temps à ma passion est tout indiqué. La réponse à nos dilemmes de femme est dans l’équilibre. Il faut cesser de défendre nos choix par les obligations dont nous faisons face. Il se trouve que les obligations vont toujours rester et nous arriverons toujours à trouver des excuses pour notre inertie. Par contre, nous avons la chance de pouvoir vivre dans une société qui nous offre une liberté presque totale et chacune de nous a autant de temps à dépenser que les autres. C’est sans doute la seule justice sur terre. Il y a 24 heures dans une journée pour tout le monde. Le choix de la manière de dépenser ces heures doit sans doute faire objet d’une plus grande réflexion de notre part.
Le printemps arrive bientôt même s’il se laisse désirer, personnellement je choisis de renaître de mon inertie. Aux femmes qui lisent ce blogue, je vous souhaite une bonne journée avec vous-même. Quant aux hommes, je vous remercie d’être patient avec nous, de la même manière dont nous faisons souvent preuve de patience avec vous. Mars et Vénus seront réunis un jour quand Mars aura retrouvé son équilibre!